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Les prix des céréales secondaires sont restés généralement stables ou ont augmenté de façon saisonnière, mais restent inférieurs à ceux de l'an dernier.

10/05/2019

Dans la plupart des pays de la sous-région, les prix des céréales secondaires sont restés stables ou ont commencé à augmenter en avril, conformément aux tendances saisonnières. Toutefois, le niveau satisfaisant des disponibilités intérieures dans l’ensemble de la sous-région a contribué à maintenir les prix à des niveaux généralement moins élevés qu'un an auparavant. Les prix sont toutefois restés anormalement élevés, en raison de l'insécurité, dans le grand bassin du lac Tchad, dans la région de Tibesti au Tchad, dans le nord et le centre du Mali ainsi que dans la région du Liptako-Gourma. Au Niger et au Mali, les prix du sorgho et du mil sont restés stables ou ont commencé à augmenter en avril, en raison du resserrement saisonnier de l’offre et d’une demande accrue des ménages à l'approche de la période de soudure. Toutefois, l’offre intérieure satisfaisante, issue des récoltes de 2018 et des importations, a contribué à maintenir les prix à des niveaux inférieurs à ceux de l’an dernier. Au Burkina Faso, les prix du mil et du sorgho sont restés stables ou ont continué de fléchir en avril sur la plupart des marchés et se sont établis à des niveaux nettement inférieurs à ceux observés un an auparavant en raison principalement de l’abondance de l'offre intérieure et d'une demande des ménages relativement faible. De même, au Tchad, les prix des céréales secondaires ont diminué sur plusieurs marchés en mars et sont restés bien en deçà de leurs niveaux d'il y a un an, en raison des bonnes récoltes rentrées en 2018. Toutefois, le conflit civil et la fermeture totale des frontières avec la Libye ont continué de perturber les marchés et provoqué des hausses inhabituelles des prix dans le nord du Tibesti. Au Sénégal, les prix du riz sont restés relativement stables en mars, du fait de l'offre suffisante sur le marché et les prix moyens des céréales secondaires sont restés stables ou ont commencé à augmenter de façon saisonnière. Dans les pays riverains du golfe de Guinée, les prix des céréales secondaires ont généralement augmenté, conformément aux tendances saisonnières, en raison notamment de la demande accrue pour les semis des campagnes de 2019. Au Ghana, les prix des céréales secondaires ont généralement augmenté en avril, en raison de la demande accrue pour la consommation humaine et les semences. De même, au Bénin, les prix du maïs se sont globalement renforcés en avril, soutenus par la demande accrue pour la consommation humaine et les semences, ainsi que par les ventes à l'exportation vers les pays sahéliens voisins tandis qu'ils sont restés stables en mars au Togo. Au Nigéria, les prix des céréales secondaires ont généralement augmenté en mars, conformément aux tendances saisonnières. Les prix sont restés bien en deçà des niveaux élevés observés un et deux ans plus tôt, grâce au niveau satisfaisant des disponibilités commerciales issues des récoltes de 2018, qui se sont achevées plus tôt dans l'année. Dans le nord-est du pays toutefois, les prix des aliments sont restés relativement plus élevés en raison des répercussions négatives du conflit de Boko Haram sur les activités commerciales et les moyens de subsistance.