S'appuyant sur le thème de la Journée internationale de la montagne "Restaurer les écosystèmes de montagne", une session technique virtuelle a présenté les bonnes pratiques et les réussites des initiatives de restauration des écosystèmes de montagne dans le monde entier.

Rosalaura Romeo, coordinatrice du Secrétariat du partenariat de la montagne (SPM), a ouvert l'événement en déclarant : "Le partage des connaissances est essentiel pour libérer tout le potentiel de la restauration des écosystèmes de montagne. Joignons nos efforts dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes et échangeons nos bonnes pratiques pour restaurer la vitalité et la résilience des écosystèmes de montagne".

L'événement comprenait deux panels, le premier soulignant le rôle de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans l'orientation de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes et la promotion des pratiques de restauration. Les intervenants du groupe de travail sur les meilleures pratiques de la Décennie, dirigé par la FAO, ont présenté les principaux résultats du groupe de travail, tels que les normes de pratique pour guider la restauration des écosystèmes et le cadre pour la diffusion des bonnes pratiques. Ces ressources guident les projets de restauration mondiaux afin de maximiser les bénéfices pour la nature et les populations, en facilitant le suivi des progrès mondiaux et en fournissant des bonnes pratiques accessibles pour soutenir les pays dans leurs efforts.

La deuxième table ronde a mis en lumière des projets de restauration réussis dans les Andes, en République démocratique du Congo, au Kirghizstan et au Pakistan. Ces exemples montrent comment la restauration des écosystèmes de montagne peut renforcer la santé des écosystèmes, les moyens de subsistance et la résilience climatique. Le principal enseignement à tirer de ces diverses initiatives et régions est clair : les communautés locales et les populations montagnardes sont au cœur d'une restauration efficace.

L'initiative de restauration au Pakistan rassemble les principales parties prenantes pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts de pins de Chilgoza. Le projet a permis d'éviter le surpâturage, de réduire les coupes d'arbres non autorisées et de promouvoir les produits forestiers non ligneux.

Un projet de restauration dans le Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, a permis de restaurer 4 800 hectares de montagnes dégradées à l'aide de méthodes institutionnelles et communautaires axées sur la biodiversité et l'atténuation du changement climatique.

Dans les Andes, Acción Andina vise à restaurer et à protéger 1 million d'hectares de forêts d'ici à 2045. L'objectif principal de l'initiative est d'impliquer la communauté locale afin de renforcer le leadership local, d'améliorer les moyens de subsistance et de créer des projets de restauration durables à long terme.

Dans les sommets enneigés du Kirghizstan, la réserve naturelle de Baiboosun a été créée pour protéger la biodiversité et réglementer des activités telles que la chasse et le pâturage. Cela a transformé positivement le point de vue de la communauté locale sur la restauration, en créant des opportunités d'emplois éco-durables et en améliorant les habitats pour les léopards des neiges et les populations de bouquetins.

En conclusion, Christophe Besacier, expert forestier à la FAO et co-responsable du groupe de travail sur les meilleures pratiques, a appelé à la poursuite de la collaboration et a souligné la nécessité de solutions basées sur la nature et d'un mouvement mondial de restauration pour assurer la résilience et la durabilité à long terme.

L'événement, "Partager les connaissances tout au long de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes : Bonnes pratiques pour la restauration des écosystèmes de montagne", a été organisé par le MPS et le groupe de travail sur les meilleures pratiques dirigé par la FAO le 13 décembre 2023 via Zoom.

©Анастасия Волошина