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La FAO est désignée pour présider un dialogue mondial pour intégrer la biodiversité dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche

Plus de 190 pays se sont engagés à intensifier leurs efforts pour intégrer la biodiversité dans les politiques des secteurs de l’agriculture, des forêts et des pêches.


08/12/2016

Cancun, Mexique. Le 3 décembre, les pays ont adopté la Déclaration de Cancun, du nom de la ville où la 13ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB), connue comme ‘COP13’ se tient. La Déclaration représente une reconnaissance sans précédent, de la part de la communauté internationale, du fait que la protection de la biodiversité doit impliquer plusieurs secteurs gouvernementaux et économiques et non seulement les ministères environnementaux.

À la clôture du débat de haut niveau de la COP13, Rafael Pacchiano, président de la Conférence et Ministre de l’environnement et des ressources naturelles du Mexique, a félicité le travail de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) comme un proche allié de la CDB dans la mise en œuvre de la Déclaration de Cancun.

La FAO était invitée par plusieurs pays, y compris par le pays hôte de la COP, le Mexique, et par le Secrétariat de la CDB pour faciliter le dialogue entre les secteurs de l’environnement et de l’agriculture. A cette occasion, Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO, a confirmé que « la FAO est prête à rassembler ces secteurs pour discuter des options réalistes pour les productions alimentaire et agricole durables et les interactions, synergies et compromis entre la production agricole et la préservation des ressources naturelles, y compris la biodiversité. »

À cet effet, la FAO a lancé une plateforme pour permettre aux ministères de l’agriculture, la foresterie, les pêches et l’environnement à engager un dialogue transversal de façon plus cohérente et coordonnée. « La FAO possède une solide expérience avec ses comités techniques sur l’agriculture, les forêts et les pêches et peut aider les pays à mettre en œuvre les décisions et les accords de cette Conférence, » a déclaré Mme Semedo.

Miguel Ruiz Cabañas, vice-ministre pour les affaires multilatérales et les droits de l’homme, a également accueilli la proposition de la FAO. « Nous saluons le grand soutient que la FAO a reçu des pays et sommes confiants que cette plateforme servira les pays et la coopération internationale, » a-t-il déclaré.

Cristiana Pasca Palmer, Ministre de l’environnement de la Roumanie, et Secrétaire exécutive désignée de la CDB, a qualifié cette initiative excellente. « Il est nécessaire de transformer les mentalités, les modes de vies de les choix des consommateurs. Cette plateforme offre un espace idéal pour favoriser le dialogue, » a-t-elle déclaré. Pour David Cooper, Secrétaire exécutif adjoint de la CDB, La FAO possède l’expérience pour aider les pays sur la cohérence des politiques et pour apprendre des projets pour améliorer les politiques nationales.

Pour Raul Urteaga, Coordonnateur des affaires étrangères du ministère mexicain de l’agriculture, de l’élevage, du développement rural, des pêches et de l’alimentation (SAGARPA), cette initiative est un instrument pour apprendre des histoires à succès des pays qui ont géré durablement l’environnement dans leurs pratiques agricoles. « SAGARPA soutient avec enthousiasme cette initiative, nous sommes prêts à coopérer et contribuer à aligner les politiques et les secteurs de productions », a-t-il déclaré.

La plateforme de la FAO pour intégrer la biodiversité

La plateforme proposée peut aider à :

·       Recenser les mécanismes de gouvernance existants et les initiatives qui intègrent effectivement la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité au sein et à travers les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation – et identifier des solutions s’il y a des écarts ;

·       Renforcer les processus de transition pour permettre aux secteurs de l’agriculture et de l’alimentation et au secteur de l’environnement d’apprendre les uns des autres, identifiant les synergies et alignant les objectifs – aux niveaux des pays et des Nations Unies ;

·       Faciliter l’échange d’informations et de données entre les parties prenantes pour parvenir à une conception commune du statu quo – étant donné les différentes définitions et perceptions de la biodiversité ; 

·       Faciliter le développement d’approches d’intégration cohérentes et conséquentes et de stratégies au sein et à travers les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation, en vue de soutenir la mise en œuvre des stratégies relatives aux niveaux nationaux et supranationaux ;

·       Encourager les investissements privés responsables et les orienter vers des pratiques améliorant la durabilité de la production tout en réduisant la perte de biodiversité et encourageant la restauration d’écosystèmes ;

·       Soutenir les pays dans le développement d’un ‘paquet d’actions’ intersectoriel qui comprenne des cadres juridiques améliorés et applicables, des incitations socio-économiques pour les coûts d’opportunités de la conservation de la biodiversité pour les agriculteurs pauvres, les éleveurs, les pêcheurs et les gestionnaires forestiers – car tant que les prix n’indiquent pas la « vérité écologique », les petits agriculteurs ont besoin de soutien.

Un événement parallèle spécial de la FAO qui se déroule aujourd'hui à la COP13 présentera des exemples de politiques concrètes, des solutions techniques et des options de financement.

 

 

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