REDD+ Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation

Échange technique sur l'agroforesterie en Afrique : des expériences observées sur le terrain et des leçons apprises

05/12/2023

Avec la participation de 25 techniciens de différents pays africains, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en collaboration avec le Programme ONU-REDD, a organisé un échange sur l'agroforesterie le 20 octobre 2023. 

Cette session visait à mettre en commun les expériences des projets sur le terrain et à promouvoir l'échange entre les équipes techniques des pays. Trois pays ont participé à ce premier échange : la Côte d’ivoire, le Congo et la République Démocratique du Congo. 

En concret, les objectifs étaient les suivants : 1/ Mieux comprendre les éléments institutionnels, légaux, fonciers, techniques, etc., à prendre en compte pour la mise en place de l'agroforesterie au bénéfice des communautés locales et des peuples autochtones ; et 2/ Mettre en lumière les bonnes pratiques et les leçons apprises issues du développement des activités locales, ainsi que les défis et les mesures d'atténuation.

Au cours de cette session, des expériences et des leçons apprises de mise en place de systèmes agroforestiers ont été partagées, en particulier par le projet PREFOREST au Congo (Projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues des forêts en République du Congo), le projet PROMIRE en Côte d’Ivoire (Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d'Ivoire), le Programme Intégré REDD+ - Équateur (PIREDD Équateur), le projet sur l’initiative en restauration des paysages et le projet de résilience dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo . Ces projets s’inscrivent dans le cadre  de la mise en œuvre des stratégies nationales REDD+ de ces différents pays, et dont l’agroforesterie constitue une composante non négligeable. 

Malgré le fait que chaque projet parle d’agroforesterie, les approches et les méthodologies déployées par les projets ne peuvent absolument pas être harmonisées car dépendent de plusieurs facteurs locaux et de l’objectif visé par la parcelle mise en valeur. Toutefois, tous les projets reconnaissent la nécessité d’apporter un premier investissement assez conséquent pour la mise en place de l’agroforesterie, investissement que les producteurs locaux ne peuvent pas faire sans une aide externe, à travers les apports des projets, comme les projets présentés lors de cette session. 

‘’Lors de cette session, outre le partage d’expériences, plusieurs aspects communs à tous les pays ont été discutés, notamment l'importance des éléments habilitants tels que le foncier, la législation encadrant les différentes activités déployées, et la chaîne de valeur de la plantation à la valorisation’’, a déclaré Minoarivelo Randrianarison, Foretier Chargéer. Aussi, les différents facteurs devant être considérés par les projets pour pouvoir prétendre à la pérennisation de l’agroforesterie ont été identifiés, en fonction des contextes de ces pays. 

L’agroforesterie : une solution basée sur la nature

Considérée comme une des mesures phares permettant de lutter efficacement contre l’expansion de l’agriculture sur-brûlis et de la pratique d’agriculture non durable au détriment des ressources naturelles et forestières, l’agroforesterie est de plus en plus promue au niveau de différents pays dans le cadre de la mise en œuvre de stratégies nationales REDD+.

L’agroforesterie est une solution fondée sur la nature (nature-based solution) considérée comme un des moyens les plus adaptés et les plus efficients pour lutter contre un des principaux moteurs de déforestation qui est l’expansion de la pratique non durable de l’agriculture. Son impact est double : elle permet à la fois de contribuer à l’atténuation du changement climatique à travers la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts et améliorer le bien-être des membres des communautés locales / autochtones.

Liens connexes:

PREFOREST CONGO - Project to reduce greenhouse gas emissions from forests in five departments in the Republic of Congo

Pour une gestion durable des ressources forestières et un développement résilient

 

Contact: 

Minoarivelo Randrianarison, Forestier Chargée, FAO

[email protected] 

 

Auteur:

José Martino

Spécialiste de la sensibilisation et de la gestion des connaissances
Division des forêts, FAO

 

 

Cet article a été initialement publié par le Programme ONU-REDD.

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