FAO en République centrafricaine

La FAO soutient le parlement centrafricain dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition

06/11/2020

Des lois et des textes en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine Laurent Gon-Baba et la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, Perpetua Katepa-Kalala, ont signé à Bangui le 30 octobre 2020, le document du projet TCP/CAF/3802 intitulé « Appui à l’Alliance Parlementaire de la RCA pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans le cadre du défi faim zéro et du contexte de COVID-19 ».

La signature du document entre les deux institutions a eu lieu au palais de l’Assemblée nationale en présence des membres du bureau de l’Alliance des parlementaires de la RCA pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (APRCA-SAN) ainsi que de la responsable de la Nutrition à la représentation de la FAO.

Le projet est financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture dans le cadre de sa coopération technique avec la République centrafricaine à hauteur de 250 000 dollars US sur une période de deux ans. Il vise à renforcer les capacités des parlementaires en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, à rendre opérationnelle l’APRCA-SAN mise en place depuis le 12 mars 2020, et d’amener les parlementaires à voter des lois et des textes en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. « Ce projet est la continuité de la collaboration que nous avons commencée avec le parlement et je suis très fière du travail que l’équipe de la FAO a mené avec celle du parlement » a déclaré madame Perpetua Katepa Kalala, Représentante de la FAO en République centrafricaine.

Le défi « faim zéro », un objectif à atteindre

La mise en œuvre de ce projet qui intervient dans le contexte de la pandémie de COVID-19 fait dire au président de l’Assemblée Nationale et président de l’APRCA-SAN, Laurent Ngon-Baba, que cette pandémie vient s’ajouter à la crise que le pays a traversée et qui a mis la population centrafricaine dans des situations de désarroi qualifiées par la famine qui se traduit par la malnutrition et l’insécurité alimentaire tout simplement parce que la population qui est d’abord agricole n’arrive pas à satisfaire ses besoins pour des questions de sécurité. Pour lui, « ce projet vient à point nommé pour aider les députés centrafricains à être aux côtés de la population, pour l’aider afin que le défi « Faim zéro » soit un objectif à atteindre, et je compte sur la FAO qui est notre partenaire direct ».

Notons que même si la République centrafricaine souffre des conflits internes, il ressort que les problèmes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle y sont antérieurs et même dans les zones de non-conflit, elle y persiste. L’éradication de la faim et la malnutrition à l’horizon 2030 exige la mise en œuvre de stratégies, politiques publiques, lois nationales et programmes qui garantissent le droit à une alimentation adéquate pour tous, contribuent à réduire la pauvreté et à améliorer le régime alimentaire des personnes.

La mise en place de cadres législatifs appropriés exige une volonté politique et une action parlementaire consolidées par la coopération et la collaboration multisectorielle et une sensibilisation accrue des législateurs. A cela il convient d’ajouter les efforts de sensibilisation de l’opinion publique, ainsi que des pouvoirs exécutif et judiciaire, afin de préparer le terrain pour une évolution législative populaire, légitime et durable. /Jean-Nestor Bobongo