La communauté internationale commémore, ce 5 juin, la Journée mondiale de l’environnement (JME). Instituée depuis 1972 par l’Assemblée Générale des Nations Unies la première journée n’a été célébrée pour la première fois qu’en 1974 sous le slogan “Une seule planète Terre”. Au fil des années, la JME est devenue une plateforme mondiale qui donne l’occasion d’assurer la sensibilisation et la prise d’initiative pour répondre aux défis urgents, qu’il s’agisse de la pollution marine, du réchauffement climatique, de la consommation durable ou de la criminalité contre la vie sauvage.

Restaurer les écosystèmes

Cette année la journée sera célébrée sous le thème « la restauration des écosystèmes » et le 5 juin est la date retenue pour lancer la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes afin de mobiliser toutes les énergies pour freiner et inverser la dégradation des écosystèmes sur tous les continents et tous les océans.

En effet, la restauration des écosystèmes consiste à favoriser la régénération des écosystèmes qui ont été dégradés ou détruits, ainsi que la conservation des écosystèmes encore intacts. Elle peut se réaliser en procédant par planter des arbres, verdir les villes, refaire les jardins, changer nos régimes alimentaires ou nettoyer les rivières et les côtes. Cette restauration des écosystèmes est recommandée d’autant plus que les écosystèmes plus sains, avec une diversité biologique plus riche, offrent de plus grands avantages, tels que des sols plus fertiles, de meilleurs rendements de bois et de poissons et de plus grandes réserves de gaz à effet de serre.

La FAO et le processus de restauration des écosystèmes

En République démocratique du Congo, la FAO et le Gouvernement, avec l’appui du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), sont engagés dans la restauration des écosystèmes à travers le projet « Restauration et gestion durable des écosystèmes agricoles montagneux du Sud-Kivu (RGEM). Dans le cadre de l’Initiative pour la restauration (TRI),ce projet vise principalement à : contribuer à éliminer la faim, l'insécurité alimentaire et la malnutrition ; rendre l'agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et durables ; réduire la pauvreté rurale ; favoriser la mise en place des systèmes agricoles et alimentaires ouverts et efficaces et améliorer la résilience des moyens d’existence face aux catastrophes.

C’est pour répondre à un appel global à la mobilisation pour la protection et la revitalisation des écosystèmes au bénéfice des individus et de la nature que les activités de restauration sont axées sur la promotion de la restauration des forets (RFP) et des paysages au niveau provincial et national. En RDC, il s’agit également de renforcer les capacités institutionnelles et financières pour la mise à l’échelle de l’approche RFP et la formation du Gouvernement décentralisé et autres institutions partenaires du Sud-Kivu sur les meilleures pratiques et méthodologies de planification, d’exécution et de suivi et évaluation de RFP .

Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes

Cette décennie qui s’étend de 2021 à 2030 (correspondant à l’échéance des ODD) vise à mettre un terme à la dégradation des écosystèmes et à les restaurer pour atteindre les Objectifs de Développement Durables (ODD). Sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), elle permettra non seulement de forger un vaste mouvement mondial pour accélérer la restauration et mettre le monde sur la voie d’un avenir durable mais surtout de créer un élan politique en faveur de la restauration, ainsi que de développer des milliers d’initiatives sur le terrain. Ce qui aboutira certainement à améliorer les conditions de vie des populations, contrer le changement climatique et stopper le déclin de la biodiversité. C’est alors que nous pourrons déclarer que nous sommes la génération qui peut faire la paix avec la nature.