FAO en République démocratique du Congo

La FAO renforce les capacités des inspecteurs du SENASEM et des chercheurs de l’INERA en RD Congo

Formation théorique des participants/ Photo FAO
11/07/2023

55 Inspecteurs de la Coordination Nationale et provinciales du Service National de Semences (SENASEM) et les chercheurs des centres et stations de l’Institut Nationale de Recherches Agronomiques (INERA) de la République démocratique du Congo (RDC) viennent de renforcer leurs capacités sur les tests d’homologation des variétés, distinction homogénéité et stabilité (DHS) et valeur agronomique technologique et environnementale (VATE).

En effet, deux séries de formations ont été organisées, l’une du 12 au 15 Juin, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu et l’autre du 21 au 24 juin, à Kinzau-Vwete, dans le Kongo central. Ces formations qui visent d’amener les participants à s’approprier les normes de conduite des tests DHS et des essais VATE dont les rapports constituent les dossiers à renseigner pour une demande d’homologation et inscription au Catalogue National des Variétés (CNV), ont été conduites par le Consultant International, spécialiste des questions de DHS et VATE, le Professeur Sie Moussa qui avait à ses côtés les membres de l’unité semences de la FAO conduite par la Consultante internationale Yonnelle Moukoumbi.

Formation de Bukavu

Présidée par le ministre provincial de l’agriculture, Mr Jean Bosco Ruteye Kitambala, la première session de formation qui s’est tenue à Bukavu, dans le Sud-Kivu, dans le cadre de l’appui à la redynamisation du secteur semencier en RDC, sur financement du Programme Multisectoriel de Nutrition et de Santé (PMNS) de la Banque Mondiale, a connu la participation de 25 chercheurs des centres et stations de recherche de l’INERA et inspecteurs SENASEM des coordinations nationale et provinciales du Haut Katanga (Kipopo), Nord Kivu (N’dira), Sud Kivu (Mulungu) et Tshopo (Yangambi).

A cette occasion le chef de Bureau de la FAO Sud-Kivu, Mr Moussa Garba, a précisé que le renforcement des capacités des acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre de la composante semence va faciliter la demande d’homologation et l’inscription de nouvelles variétés au catalogue national tout en respectant les procédures en cette matière.

Tout en saluant l’appui technique de la FAO, le ministre Jean Bosco Ruteye Kitambala, s’est dit assuré que l’organisation de cette formation va permettre aux participants de s’approprier la méthodologie de la conduite des tests Distinction-Homogénéité-Stabilité (DHS) et Valeur Agronomique Technologique et Environnementale (VATE) afin de détecter des variétés adoptées par les bénéficiaires et adaptées dans les conditions de culture pour produire des semences de qualité et les mettre à la disposition de la population. « J’espère que cette formation vous permettra de consolider davantage vos connaissances grâce aux nouveaux outils que vous allez acquérir afin que vous puissiez les appliquer immédiatement dans l’exercice de vos fonctions », a indiqué le ministre provincial Jean Bosco Ruteye Kitambala.

Deux jours de théorie ont permis aux participants de se familiariser avec les outils dont la formation pratique au centre de recherche de Mulungu par la conduite des exercices de DHS et VATE sur trois cultures (soja, manioc et patate douce) suivant les principes directeurs d'examen de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV) consignés dans le Manuel de Procédure du SENASEM, volume 2 (2015).

Formation de Kinzau Nvuwete

Pour cette deuxième session de formation organisée à Kinzau Mvuwete, dans la province du Kongo central, 30 participants, constitués des chercheurs des centres et stations de recherche de l’INERA Ngandajika, Boketa, Kinshasa, Gimbi et les inspecteurs SENASEM des coordinations provinciales correspondantes ainsi que des experts de la FAO, points focaux du programme de multiplication, ont été outillés sur les normes de conduite des tests DHS et VATE pour la demande d’homologation et inscription des variétés. Pendant 4 jours de formation financée par l'Union européenne, dans le cadre du projet « Mise en œuvre d’un système intégré d’appui pour une production durable et promotion de la résilience dans quatre paysages de RDC », les participants ont appris les normes de conduite des tests DHS et des essais VATE afin de s’approprier la méthodologie de la demande de l’homologation et de l’inscription au Catalogue National des Variétés (CNV). Si les enseignements théoriques se sont déroulés à Kinzau-MVwete par contre les aspects pratiques ont eu lieu à la station de recherches de l’INERA Gimbi où les participants se sont familiariser avec les tests DHS et VATE sur les cultures d’arachide, soja et manioc.

Pour la Consultante internationale de la FAO, Madame Yonnelle Moukoumbi Déa la formation a permis aux acteurs de l’INERA et du SENASEM de comprendre et de maitriser les nouvelles normes sur les tests DHS et VATE, en mettant un accent particulier sur la collectes des données, la rédaction du rapport technique des nouvelles variétés à soumettre à la Commission Technique d’Admission au Catalogue (CTAC) pour la demande d’homologation et inscription des variétés.  

Satisfait au sortir des deux sessions de formation le Professeur Sie Moussa s’est réjoui des échanges d’expériences et la dynamique observée pendant les travaux et a invité les participants à travailler ensemble comme le dit l’adage africain « l’Union fait la force ». Etant donnés que les participants sont des agents de terrain ayant reçu les notions théoriques, le consultant international les a appelés à capitaliser leurs forces et échanger leurs connaissances, comme cela avait été fait lors des travaux en groupe mixte, en travaillant ensemble, les chercheurs des INERA aux côtés des inspecteurs SENASEM.

Pour rappel, l’organisation par la FAO de cette série de formation vise à répondre à des contraintes relevées dans le sous-secteur semencier relatives à la présence des variétés vieilles et dégénérées dans le catalogue national des variétés mais aussi l’absence des tests techniques requis pour la demande d’homologation de nouvelles variétés et leur inscription au catalogue national.