FAO en République démocratique du Congo

La FAO, l’ONU Femmes et le Gouvernement s’engagent pour l’autonomisation des femmes rurales en RD Congo

11/11/2016

Les femmes rurales du village Mboka Mpolo au Plateau de Batéké dans la zone rurale de Maluku étaient à l’honneur le vendredi 28 octobre 2016. C’était à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme rurale célébrée le 15 octobre de chaque année. Une opportunité de réfléchir sur la place qu’occupe actuellement la femme rurale dans la société et celle qu’elle devrait réellement occuper dans le développement économique de son environnement.

En effet, en 2016, la Journée internationale de la femme rurale, la Journée mondiale de l'alimentation et la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté commémorée respectivement le 15, le 16 et le 17 octobre sont placées sous le thème commun « Le climat change, l'alimentation et l'agriculture aussi », d’autant plus que les droits des femmes rurales, l'alimentation et la pauvreté sont des questions indissociables.

A Kinshasa, les manifestations marquant la célébration de la Journée internationale de la femme rurale ont été organisées cette année par les Ministères du Développement Rural et du Genre femme et famille en partenariat avec la FAO et ONU Femmes au village Mboka Mpolo au Plateau de Bateke à 90 Km du Centre-ville. Cela se justifie par le fait que dans le secteur agricole la femme rurale demeure une actrice principale. Il a été démontré  que sans elle aucune solution proposée pour le développement de son milieu ne peut être durable.

Femme rurale, moteur du développement économique de son environnement

En RD Congo, les femmes rurales représentent environ 80% de la main d’œuvre du secteur agricole qui lui – même occupe environ 70% des populations. Ces sont les femmes qui produisent environ 80% des vivres consommés dans le pays.

C’est la raison pour laquelle ONU Femmes s’est engagée dans la dynamique de l’autonomisation économique de la femme comme facteur clé du développement en mettant en place  un programme phare de  « l’autonomisation économique de la femme à travers l’agriculture résiliente face au changement climatique». Pour ONU Femme le 15 octobre est perçue comme une journée d’exaltation du rôle essentiel de la femme dans le développement économique de son environnement.

Pour le Ministre du Développement rurale, Eugene Serufuli, il est temps que la femme rurale soit valorisée. Il en a appelé aux différents partenaires au développement de se joindre, comme la FAO et l’ONU Femme, au gouvernement afin de s’engager réellement en faveur de l’autonomisation de la femme rurale en vue d’améliorer la situation de la sécurité alimentaire, de réduire la pauvreté et de participer au processus du développement intégral de la communauté.

La Ministre du Genre, Femme et famille a quant à elle plaidé pour l’entente qui doit régner dans la famille entre le mari et la femme. La femme, a-t-elle dit devra bénéficier du concours de son mari dans les travaux de champ, surtout en période de grossesse.

Des intrants en faveur de l’autonomisation de la femme rurale

Afin de soutenir les femmes rurales dans la production alimentaire,   la FAO a remis des intrants agricoles aux différentes associations des femmes du village Mboka M’polo et environs. Les intrants agricoles étaient constitués de semences maraîchères et d’outils aratoires. Pour le Représentant a.i Monsieur Chris Pappas, ces intrants remis personnellement au Ministre du Développement Rural, sont destinés à soutenir la production agricole des petits agriculteurs afin de s’engager vers une autonomisation responsable. Selon M. Chris Pappas il n’est pas logique, à l’allure des facteurs tels que les changements climatiques, la croissance de la population mondiale et l’épuisement des ressources non renouvelables, d’empêcher la femme rurale de participer au développement des solutions qui assureront sa propre survie.

Plusieurs personnalités étaient conviées à cette journée, notamment : les Ministres du Développement Rural, du Genre, Femme et Famille et des Affaires Sociales, le ministre provincial de l’Agriculture, les chefs d’agence du système des Nations Unies, les Secrétaires Généraux de l’Administration Publique,  les délégués du ministère, les représentants des coopératives, des ONG, etc.

Cette initiative a pu être réalisée grâce à un financement de l'Union européenne et un co-financement de l'Unicef dans le cadre du programme "Femmes et hommes, progressons ensemble".