Grâce à la contribution de 500 000 dollars de la Belgique  au fonds spécial de la FAO pour les activités d’urgence et de relèvement (SFERA), la FAO en collaboration avec le Gouvernement congolais appuiera 4000 ménages (plus de 24  000 personnes) déplacés au Nord-Kivu à travers les kits agricoles d’urgence. Cette province est depuis plusieurs décennies la scène de théâtre de conflits armés qui constituent un véritable désastre pour la sécurité alimentaire de la population locale.

La Province du Nord-Kivu est une terre aux enjeux économique très importante. Elle dispose de grandes ressources minières notamment l’or, la cassitérite et le pétrole. Les richesses agricoles de cette terre fertile sont aussi très convoitées. Malheureusement, les affrontements à répétition entre les groupes armés locaux et étrangers obligent les petits producteurs à quitter leurs champs afin de trouver refuge dans des familles d’accueil ou des camps de déplacés.

Les territoires de Walikale et Masisi accueillent 30% des 782 000 personnes déplacées. Les conflits armés affectent fortement la production alimentaire locale. L’accès difficile aux terres cultivables et aux intrants agricoles ne permet pas aux petits producteurs de répondre aux besoins nutritionnels des populations locales. La faible production agricole, la flambée des prix des denrées alimentaires et l’abandon des champs ont plongé la population dans la phase 4 (urgence) d’insécurité alimentaire.

L’apport de la Belgique permettra de restaurer les moyens de production agricole de 4000 ménages déplacés, retournés ou familles hôtes. Une distribution de 3000 kits d’intrants agricoles constitués d’outils aratoires et semences tant vivrières que maraîchères sera offerte aux ménages pour rétablir la production alimentaire et stabiliser les moyens d’existence.

Afin de pouvoir répondre rapidement aux éventuelles crises dans le futur, un stock stratégique d’intrants agricoles sera disponible à Goma. La FAO appuiera particulièrement les groupements de femmes maraîchères. Elles recevront des formations techniques adaptées et bénéficieront d’un soutien financier à travers le système de crédit et épargne du projet des « caisses de résiliences » pour faciliter leur autonomisation et en conséquence les rendre moins vulnérables aux violences sexuelles.

Ces activités contribueront à renforcer la résilience des communautés affectées par les conflits dans le Nord-Kivu ainsi qu’à préparer la réponse aux crises soudaines. La contribution de la Belgique est  nécessaire pour augmenter les capacités des petits producteurs affectés par les conflits armés, à produire leur propre nourriture, à générer des revenus et à rétablir leurs moyens d’existence le plus rapidement possible.