19 juillet 2017, N’Djamena- Dans le cadre d’une mission de travail au Tchad, le Coordonnateur du Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Hélder Muteia, a rencontré des membres du gouvernement tchadien, pour discuter du renforcement de la coopération entre la FAO et les différents ministères partenaires.

Les échanges avec le Secrétaire d’Etat en charge de l'Agriculture et de l'irrigation, Dangdé Laobélé Damaye ont porté sur la mise en œuvre du Cadre de programmation pays (CPP) élaboré conjointement selon les besoins du pays et dont les priorités ont été définies sur la base d’un processus consultatif inclusif de tous les acteurs concernés. La création d’une nouvelle Agence Nationale pour l’appui au développement rural (Anader) pour mieux articuler le programme de redynatmisation du secteur Agricole au Tchad , a aussi longuement été évoquée. En plus des actions d’urgence que la FAO réalise avec le Ministère dans le cadre d’un important projet d’urgence en réponse à la crise Alimentaire et de l’Elevage, le Secrétaire d’Etat a également souligné la nécessité de continuer à disposer de l’expertise de la FAO pour  accompagner l’effort de développement rural du gouvernement.  Les deux parties ont également discuté des projets en cours de réalisation entre la FAO et le Ministère de l’Agriculture, notamment celui relatif à la définition d’une stratégie nationale de modernisation du secteur,  à travers  la mécanisation agricole, mais aussi l’opérationnalisation de la filière semencière, cette dernière étant d’une importance stratégique pour atteindre l’objectif de sécurité alimentaire et nutritionnel à l’horizon 2030.

Hélder Muteia a exprimé son optimisme face aux orientations nouvelles de la politique agricole au Tchad. Il a noté  la similitude de certaines mesures institutionnelles (à l’exemple de la création de l’ANADER) avec celles prises récemment dans d’autres pays de la sous- région. A cet égard, il a encouragé le Ministère de l’Agriculture de tirer avantage des expériences de ces expériences.

Le Tchad fait face à plusieurs défis en matière de changement climatique, parmi lesquels se trouve le rétrécissement du lac Tchad, la désertification et la dégradation continue des terres cultivables. Le Tchad souffre aussi des effets nocifs  des tempêtes de poussières de sable dans le Djorab appelé « poussière modelé », qui cause des problèmes de santé à sa population. Ces questions ont été abordées au cours de l’audience avec le Ministre de l'Environnement et des Pêches, Brah Mahamat. Ce dernier a rappelé les mesures importantes et diverses prises par son Département pour mieux s’adapter à la variabilité climatique.

Les échanges sur  les questions de dégradation des terres et la lutte contre la désertification, tout autant que la mise en œuvre de l’initiative de la grande muraille verte restent des volets importants sur lesquels le Tchad attend un soutien continu de la FAO. Il a été mentionné que la prochaine Conférence des Parties de la Convention sur la lutte contre la désertification (septembre 2017, Chine) pourrait constituer un excellent contexte pour le Tchad de mobiliser ses partenaires pour un soutien à son programme d’action national.

Le Coordonnateur de SFC a aussi fait mention des actions envisagées pour mobiliser des ressources visant la valorisation des produits forestiers non ligneux dont la phase pilote soutenue par la FAO est arrivée à échéance.