La FAO au Tchad

Système de Gestion de données pilotées par les Organisations pastorales : la FAO renforce les capacités des acteurs dans la collecte et la gestion des donnéees

Rencontre avec les éleveurs appuyés par la FAO @ Brya Elysabeth Grâce
22/11/2017

 

22 novembre 2017, N’Djaména – Le Ministère de l’élevage et des productions animales et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ont facilité l’organisation d’un atelier national de lancement du projet« Collecte de données et renforcement des capacités à l’appui du projet système de gestion de données piloté par les organisations pastorales ».

Le but de cet atelier est de lancer le projet d’appui à la collecte des données, mais aussi de renforcer les capacités des organisations pastorales dans l’adaptation de la méthode et des outils de collecte des données au contexte du Tchad à travers des séances de formation aux participants afin  de disposer des données fiables pour les politiques en matière d’élevage au Tchad.

Les pasteurs à l’échelle mondiale sont estimés entre 200 et 600 millions. La plupart d’entre eux pratiquent une forme d’élevage extensive et produisent de la nourriture dans des milieux arides et semi-arides comme c’est le cas ici au Tchad. Un nombre croissant d’études scientifiques montre que le pastoralisme est le système de production le mieux adapté à ces milieux, où l’agriculture seule ne serait pas une option suffisante pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire, de nutrition et de réduction de la pauvreté rurale.

Au Tchad, le pastoralisme comme système économique basé sur la mobilité est une réponse adéquate pour s’adapter au changement climatique et atténuer les effets négatifs des cycles récurrents de sécheresse et la désertification/ dégradation des terres.

Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Elevage et des Productions Animales, Hissein Hassan Ahmat, dans son allocution,  a affirmé que certains éleveurs pastoraux ont une très bonne connaissance empirique du milieu et des ressources, mais ces savoirs sont insuffisamment exploités.  Il estime que ce projet permet de définir les modalités techniques et pratiques d’une implication des pasteurs dans la conception et la mise à disposition des données recherchées.

Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO a pour sa part déclaré que les programmes et les services ciblant les pasteurs – tels que les programmes de santé animale ou les services sociaux  ne peuvent pas être efficaces s’ils ne sont pas basés sur des données réelles qui impliquent des pasteurs dans les décisions politiques les concernant. A cet égard, il est important de connaître exactement le nombre de pasteurs et de leurs animaux, ainsi que leurs possibilités d’avoir accès aux ressources foncières et hydriques.

Le Représentant de la FAO poursuit que « le projet “Système de gestion de données piloté par les organisations pastorales” est conçu de façon à permettre aux organisations pastorales de collecter, gérer et partager de façon autonome différents types de données au sein de leurs propres communautés d’appartenance ».

Cet atelier qui durera trois jours, regroupe les techniciens du Ministère en charge de l’élevage, des  leaders pastoraux, des personnes ressources pour chacune des trois régions du Tchad concernées par le projet (saharien, sahélien et soudanien) et les responsables du réseau  des organisations des éleveurs.

Au sortir de cet atelier, les participants  seront chargés de la formation sur la méthode de collecte des données lors des ateliers régionaux. «  Ces informations serviront pour réclamer des politiques plus pertinentes, qui soient favorables au pastoralisme aux niveaux local, national et international », informe Mansour N’Diaye.

Ce projet mis en œuvre au Tchad constitue le volet africain d’une initiative qui implique aussi l’Argentine et la Mongolie. Le projet est Soutenu financièrement par le FIDA, dans le cadre d’un partenariat avec la FAO et les trois pays bénéficiaires.