@Rose Ngo Hongla

La lutte contre l’insécurité alimentaire et l’extrême pauvreté constitue l’un des principaux objectifs stratégiques de la FAO. L’expertise de la FAO a permis la concrétisation d’un nouvel accord de partenariat passé avec le Gouvernement de la République du Tchad.  Le projet est financé par la FAO sur ressources propres dans le cadre du Programme de Coopération Technique.  Selon les données SMART de 2019, le Kanem est la province ou la prévalence de la malnutrition chronique est la plus élevée. Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs endogènes tels que la pauvreté, l’oisiveté des jeunes et l’aridité du climat sahélo-saharien. Cette combinaison de facteurs conduit à une forte concentration de personnes vulnérables vivant dans des conditions difficiles et exposées à diverses formes de malnutrition. :  En appui aux ménages, les activités prévues dans le cadre du projet s’articulent autour la maîtrise de l’eau, élément vital indispensable à la vie humaine. L’irrigation des parcelles grâce à des forages équipés d’un système d’exhaure solaire, l’appui aux producteurs en outillages agricole, la mise à disposition des intrants adaptés à l’environnement sahélien, le renforcement des capacités des techniciens locaux et des producteurs sont d’autres activités importantes du projet. Le représentant du Gouverneur de la Province du Kanem Soumaïne Issaka BERMI, a profité de cette occasion pour encourager la FAO, en relation avec le Ministère en charge de l’Agriculture, d’étudier toutes les opportunités pour l’extension de ce projet à un plus grand nombre de Ouadis.

Le Kanem, parmi les zones d’intervention prioritaires de la FAO-Tchad

De nombreux projets d’urgence, de résilience et d’adaptabilité aux changements climatiques ont déjà été menés sur ces terres par la FAO ces dernières années. Ce projet propose une approche inclusive au niveau local. Au-delà de la simple valorisation, c’est le moyen de s’assurer que les bénéficiaires, les groupements associatifs et les autorités locales et coutumières s’impliquent activement et conviennent ensemble de ce qui doit être fait pour le développement de la province.  Le Tchad compte parmi les grands pays producteurs de dattes. Ce fruit fait partie des incontournables de l’alimentation de la population Tchadienne.  Le Kanem reste une des principales provinces productrices de dattes avec un système de culture souvent en association avec les cultures fruitières, céréalières, légumières et fourragères. L’objectif principal du projet est d’augmenter la productivité des dattes et des productions maraichères C’est un élément de réponse à la crise alimentaire dans laquelle est plongée cette province depuis bien longtemps et qui conduit à un exode de ses forces vives. Pour Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO : « Ce projet symbolise à nouveau l’excellence du partenariat qui existe entre le Gouvernement du Tchad et la FAO. Ce projet sera développé en étroite collaboration avec les services compétents du Gouvernorat du Kanem » Le projet fera aussi appel aux compétences des entités comme l’ANADER, l’ITRAD et l’Agence nationale de la grande muraille verte.