La FAO au Tchad

La FAO, l’Agence Nationale de la Grande Muraille Verte et le Gouvernement (ANGMV) du Tchadien à travers le Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable ont organisé un atelier de consultation des parties prenantes pour le renforce

@Estelle M/FAOTD
02/12/2022

La FAO à travers son Représentant a.i Marc Mankoussou, Mahamat Mahadi Acheik, Président du Conseil d’Administration (PCA) du Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Représentant le Secrétaire Général et Kodou Choukou, Directeur Général de l’ANGMV ont ouvert l’atelier de consultation des parties prenantes pour le renforcement de la résilience de la grande muraille verte d’Afrique au Tchad. L’objectif de cet atelier est de consulter les parties prenantes faisant partie de l'engagement pour le SURAGGWA (Scaling-Up Resilience in Africa's Great Green Wall) et aussi de partager les informations clés du projet afin d'obtenir leurs perceptions qui serviront à l’élaboration finale du projet.

Une équipe pluridisciplinaire de la FAO prépare actuellement un projet dans 8 pays, dont le Tchad, en vue d'un éventuel financement par le Fonds vert pour le climat (GCF). Le but du projet du SURAGGWAest de réaliser un changement de paradigme majeur et de s'attaquer simultanément à la restauration des terres, au changement climatique et aux moyens de subsistance durables, en renforçant la résilience écologique et la sécurité alimentaire dans huit pays du Sahel reconnus comme les plus vulnérables au changement climatique : Burkina Faso, Djibouti, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad.

Dans son allocution, Marc Mankoussou, le Représentant a.i de la FAO au Tchad a indiqué que « l’objectif du projet est de lever les obstacles techniques et financiers pour accroître la résilience en (i) développant un programme audacieux pour étendre les pratiques de restauration réussies avec une biodiversité bien adaptée (espèces locales d’arbres, de buissons et de plantes) ; (ii) soutenant le développement de chaînes de valeur de produits forestiers non ligneux (y compris les fourrages) résilients au climat et à faible émission, bénéficiant aux moyens de subsistance des communautés vulnérables et à leur sécurité alimentaire et nutritionnelle; et (iii) renforçant les institutions nationales et régionales de la Grande Muraille Verte pour assurer la durabilité des interventions ». Il est prévu que la proposition de projet soit soumise au GCF d'ici mars 2023, a-t-il ajouté.

Pour Kodou Choukou, Directeur Général de l’ANGMV, le Sahel a connu certains des évènements climatiques les plus extrêmes de la planète au 20ème siècle, et les données de 1900 montrent clairement un changement climatique à long terme avec une tendance à des températures plus élevées, des précipitations plus faibles et une fréquence accrue de facteurs de stress extrêmes tels que les inondations et les sécheresses. Il a précisé que celles-ci ont eu de graves répercussions à la fois sur les populations locales et sur les paysages agro-sylvo-pastoraux sahéliens, ce qui a réduit les possibilités pour les écosystèmes de continuer à fournir leurs nombreux services, d’assurer des moyens de subsistances durables et d’éviter l’aggravation des conflits terroristes et entre éleveurs et agriculteurs et l’émigration.

Selon Mahamat Mahadi Acheik, PCA du Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, Représentant le SG: « la vulnérabilité du pays face au changement climatique demande de changement de paradigme pour renforcer la résilience des communautés, particulièrement en milieu rural. Toutefois, le gouvernement du Tchad et ses partenaires travaillent sur les problématiques majeures qui influent négativement la production agro-sylvo-pastorale et halieutique. Les plus hautes autorités du pays accordent du crédit au secteur rural de sur quoi un projet d’une telle envergure, a-t-il indiqué.

La FAO et le GCF considèrent que l'engagement des parties prenantes pour partager des informations sur le projet et obtenir leurs perceptions est une activité clé de la formulation du projet. Bien qu'un certain nombre de réunions et de discussions aient eu lieu avec les principales parties prenantes du projet, y compris les agences gouvernementales concernées depuis 2018, le prochain cycle d'engagement des parties prenantes consistera en des réunions de consultation structurées qui porteront principalement sur (i) la sélection des zones prioritaires pour la restauration des terres  et la confirmation de l’envergure des opérations ; (ii) l’identification des bonnes pratiques à considérer pour la conception des différentes composantes ; (iii) l’identification des chaines de valeurs prioritaires pour mobiliser les petits producteurs (jeunes et femmes) ; (iv) les rôles des différents partenaires (y compris l’identification des partenaires pour l’accès aux financements pour le développement des chaines de valeurs et des partenaire pour le co-financement) et (v) les modalités de mise en œuvre.