La FAO au Tchad

Zones à risque et populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad: analyse du cadre harmonisé 2017

14/11/2017

N’Djamena, 13 -17  novembre 2017 - Le Ministère de la Production, de l’Irrigation et des Equipements Agricoles, le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au  sahel (CILSS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture entament un dialogue sur la meilleure manière de de produire des informations pertinentes sur la base de l’analyse du Cadre Harmonisé, de la situation alimentaire et nutritionnelle, pour aider à la prise de décision dans le pays.

C’est l’objectif d’un atelier du cadre harmonisé pour l’identification et l’analyse des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad.

L’objectif de cet atélier national est de produire des informations pertinentes sur la base de l’analyse du Cadre Harmonisé, de la situation alimentaire et nutritionnelle, pour aider à la prise de décision dans le pays.

Au cours de la période de soudure 2017 qui s’achève, la situation alimentaire et nutritionnelle dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest est caractérisée par de bonnes disponibilités alimentaires.

Cependant, les marchés agricoles sont restés marqués par une hausse des prix des céréales sèches (8 – 24%) sauf au Bénin, au Cap Vert et au Tchad. Ce qui contribue ainsi à limiter  l’accès aux aliments aux ménages pauvres et très pauvres qui dépendent essentiellement des marchés.  Dans le cas du Tchad cette situation est combinée par une forte baisse du prix de vente du bétail, en raison de la chute du niveau d’exportation due essentiellement aux problèmes de sécurité ayant entrainé la fermeture de certaines frontières. La situation alimentaire au Tchad reste toujours marquée par l’insécurité persistante dans le Bassin du Lac Tchad.

Cet atélier du Cadre Harmonisé se tient dans le cadre d’une serie de 17 ateliers qui sont organisés dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, afin  de renforcer  les  capacités  des  acteurs  nationaux  sur  l’analyse  et  le  suivi  de  la sécurité alimentaire et de la nutrition. Au final, cette série d’ateliers permettra de produire et valider  au niveau régional, les résultats des analyses des situations courantes et projetées, puis d’élaborer des supports de communication sur la base de la cartographie des zones et des populations par phase de sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Selon les analyses faites par les experts, la campagne agropastorale s’achève avec une pluviométrie globalement normale à excédentaire avec des séquences sèches observées dans certaines zones pendant la phase d’installation des cultures. Toutefois, au vu des risques associés à la manifestation des ravageurs (chenille légionnaire du maïs, oiseaux granivores, etc.), il est recommandé d’intensifier les systèmes de suivi et de veille sur la campagne agropastorale.

Partant de ce contexte, la FAO a facilité, avec d’autres partenaires, la conduite d’une évaluation préliminaire de la campagne agropastorale dans l’ensemble du pays pour apprécier les résultats prévisionnels en termes de productions agricoles attendues. A la suite de cette évaluation préliminaire, le Tchad procédera à l’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle courante (octobre-novembre 2017) et projetée à la prochaine soudure (juin-août 2018).

L’atelier qui se déroule en ce moment au CEFOD déterminera sans nul doute, les zones à risque d’insécurité alimentaire pouvant permettre d’orienter les opérations d’aide aux producteurs. Il est à noter que la rupture brutale et précoce des pluies a occasionné le tarissement prématuré des mares conduisant à l’assèchement précoce de pâturage. Ainsi, les zones à risques seront localisées dans les régions où les pluies se sont arrêtées précocement (zone sahélienne) et où il y a eu inondation (zone soudanienne).