La FAO au Tchad

La FAO et le gouvernement du Tchad travaillent pour le renforcement des capacités d’adaptation des systèmes agro-sylvo-pastoraux face au changement climatique dans le bassin du lac Tchad

@ FAO/Modestine
22/11/2019

L'organisation des nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Ministère de la Production, de l’Irrigation et des Equipements Agricoles (MPIEA) ont organisé à l’hôtel Novotel, un atelier national de validation du projet de Renforcement des capacités d’adaptation des systèmes agro-sylvo pastoraux face au changement climatique dans le bassin du lac Tchad (Lac, Kanem, Bahr El Ghazal et une partie de la province de Hadjer-Lamis).

Au Tchad les activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques contribuent pour 43,5% du PIB dont 21% pour l’agriculture, 18% pour l’élevage et 4,5% pour la pêche et autres (PND, 2017-2021). Mais ces systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques sont exposés à la variabilité climatique, notamment en ce qui concerne les ressources naturelles terres et eau à partir desquelles ces activités s’appuient pour prospérer. C’est pour répondre à ces défis que le Gouvernement a sollicité l’appui de la FAO pour la formulation de ce projet qui après sa validation sera soumis à l’approbation finale du FEM.

Selon Mansour N’Diaye, Représentant de la FAO, la démarche proposée dans ce projet vise surtout à renforcer la gouvernance locale pour réduire la vulnérabilité des écosystèmes face aux effets néfastes du changement climatique ;  à accroitre et diversifier les systèmes de production agro-sylvo-pastorale et halieutiques, et à conduire un processus de construction d’un dialogue national sur le Foncier.

Pour Abderamane Mahamat Abdel-Aziz, Directeur Général du MPIEA, l’insécurité et les déplacements de niveau sans précédent des populations dans le bassin du Lac Tchad, ont gravement perturbé la disponibilité et l’accès à la nourriture et ont mis une pression extrême sur les moyens d’existence des populations locales. Cette situation nécessite la mise en œuvre des actions qui favorisent la sécurité alimentaire et renforcent les capacités d’adaptation des populations affectées.

Il faut rappeler que ce projet vise à accroître la résilience des systèmes de production au changement climatique dans les quatre provinces ciblées. C’est un projet assez novateur notamment en termes d’approche car il utilise des outils champs-école paysans et champs école agropasteur avec un focus sur les femmes et les jeunes  pour promouvoir les pratiques de gestion durable des terres (GDT) et diversifier les systèmes agricoles. Le projet met un accent particulier sur le dialogue, la mise en place et le renforcement des capacités des structures de concertation intercommunautaires (ILOD), ainsi que l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.

D’autres actions comme une meilleure gestion des écosystèmes fragiles face au changement climatique à travers l’aménagement des espaces pastoraux et agricoles ; L’accès à l’eau pour l’irrigation et le bétail ; la restauration des terres de pâturages autour des points d’eau et des couloirs de transhumance ; la lutte contre l’ensablement des polders et des ouadis; la diminution des conflits sur la gestion des ressources naturelles occupent une place importante dans ce projet.  

Le projet sera financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) au titre des Fonds d'Appui au Pays en Développement (LCDF) pour une durée de 4 ans et la FAO en sera l’Agence de mise en œuvre.