Sommet parlamentaire mondial contre la faim et la malnutrition

Les législateurs africains s’attaquent aux défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition

14/05/2018

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’emploie à renforcer les capacités des législateurs africains à relever les défis de la sécurité alimentaire et de la nutrition sur le continent.

La FAO avait en effet signé en octobre 2017 un accord avec le Parlement panafricain  (PPA) pour la mise en œuvre d’un Projet de coopération technique (PCT) intitulé « Renforcer les capacités des Parlementaires africains afin de créer un environnement porteur pour la sécurité alimentaire et la nutrition ». Diverses parties prenantes, dont des Membres de l’Alliance parlementaire panafricaine en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition (APPA – SAN) et une délégation de la FAO se sont réunis à Midrand, en Afrique du Sud, pour un Atelier de lancement du projet, le 12 mai 2018.  L’Atelier a également été suivi par des représentants des gouvernements des quatre pays pilotes de l’Union africaine, à savoir le Cameroun, Madagascar, l’Ouganda et la Sierra Leone.

Globalement, le projet de coopération technique devrait renforcer les capacités des membres du Parlement panafricain dans le but de faire figurer la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition en tête des priorités politiques et législatives. Le projet a démarré en octobre 2017, avec un financement de 350 000 USD, et il devrait s’achever en octobre 2019.

Les parties prenantes s’engagent à mettre un terme à la faim et à la malnutrition 

Bien que le droit à une alimentation adéquate soit explicitement reconnu en Afrique, les chiffres concernant la faim et la malnutrition sont accablants, d’où la nécessité de mettre en œuvre des réformes structurelles pour créer un environnement porteur pour la sécurité alimentaire et la nutrition, y compris des politiques et une législation spécifiques.

La région est affligée par le multiple fardeau de la malnutrition et elle est mal partie pour atteindre la plupart des cibles fixées par l'Assemblée mondiale de la santé pour la prochaine décennie, même si les perspectives ne sont pas aussi défavorables pour tous les pays. 

À travers la Déclaration de Malabo, sa stratégie d’application et sa feuille de route, des dirigeants africains se sont engagés en 2014 à réduire les retards de croissance à moins de 10% en Afrique et l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans à moins de 5% d’ici à 2025, en vue d’éradiquer la faim du continent africain durant la prochaine décennie.

La Stratégie régionale africaine de la nutrition (SRAN) 2015-2025 décrit le rôle spécifique de la Commission de l’Union africaine (CUA) dans l’éradication de la faim et de la malnutrition.

Dans ses observations liminaires, Lewis Hove, Représentant de la FAO en Afrique du Sud a déclaré : « Il est démontré que les politiques et les cadres de sécurité alimentaire et de nutrition sont plus efficaces et plus durables quand ils sont ancrés dans la législation.»

Les parlementaires sont donc des partenaires critiques dans le combat pour l’éradication de la pauvreté et de la malnutrition, en raison notamment de leurs fonctions législatives, budgétaires et de contrôle des politiques.

À propos du projet 

En octobre 2017, le Dialogue entre la FAO et le PPA a eu lieu immédiatement après l’officialisation, par des représentants du PPA, de l’APPA-SAN, et de la FAO, du Programme de coopération technique (PCT).

L’Accord prévoit que la FAO fournira, à la demande du Département de l’économie rurale et de l’agriculture de l’Union africaine (DERA/UA), une assistance technique au PPA, pour l’exécution du Projet de coopération technique intitulé « Renforcer les capacités des Parlementaires africains afin de créer un environnement porteur pour la sécurité alimentaire et la nutrition, ainsi que pour le droit à une alimentation adéquate. » Le PCT a pour objet de renforcer les capacités des parlementaires pour prioriser l’éradication de la malnutrition et l’élimination de la faim sous toutes ses formes, sur le continent.

Par ailleurs, le projet cherche à renforcer le consensus sur la nécessité de remédier aux problèmes structurels pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition au moyen d’une approche fondée sur les droits de l’homme, et il vise à renforcer les capacités nationales pour créer l’environnement juridique et institutionnel porteur qui permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition.

Le projet concourt à la réalisation de l’Objectif stratégique 1 de la FAO : Contribuer à l'élimination de la faim, de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition, et contribue à l’Initiative régionale 1 : Venir à bout de la faim en Afrique d’ici à 2025.