Les résultats de 12 années de recherche comparative sur les systèmes agricoles au Kenya, en Bolivie et en Inde fournissent des preuves scientifiques sur la durabilité économique et écologique des systèmes biologiques et conventionnels. Ils illustrent la manière dont les systèmes biologiques et d'autres approches agroécologique peuvent contribuer aux Objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030.

L'Agenda 2030 pour le développement durable et les 17 ODDs visent à mettre fin à la pauvreté et à d'autres privations. Il existe des preuves substantielles illustrant le fait que les pratiques de gestion agricole dominantes ne sont pas durables pour l'avenir. L'agriculture biologique est proposée comme une alternative, cependant ses performances dans des conditions tropicales suscitent des interrogations, car les études à long terme sont peu nombreuses.

La conférence, organisée par l'Institut de recherche sur l'agriculture biologique (FiBL pour son acronyme en anglais) et la Direction générale des partenariats internationaux de la Commission européenne (DG INTPA, autrefois DEVCO), vise à déterminer si l'agriculture biologique est une voie réaliste pour les petits exploitants dans les pays du Sud et si elle peut soutenir la transformation des systèmes alimentaires. En outre, il aborde certaines questions clés des ODDs en matière de consommation et de production responsables ainsi que d'élimination de la pauvreté et de la faim.

Le rapport "Quelle est la contribution de l'agriculture biologique au développement durable ? Une synthèse de douze ans (2007-2019) - des comparaisons à long terme des systèmes agricoles dans les tropiques (SysCom)'', a été lancé, et les résultats ont été présentés lors de la conférence. Enfin, les résultats du rapport sont reflétés dans l'avis du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) concernant ses travaux sur l'agroécologie.

Orateurs:

• Christophe Larose, Chef de secteur, INTPA F3 Systèmes agroalimentaires et pêche durables;
• Knut Schmidtke, Directeur de l'Institut de recherche de l'agriculture biologique, FiBL;
• Christina Blank, responsable du programme mondial de sécurité alimentaire, Direction du développement et de la coopération, Suisse;
• Beate Huber, présidente du FiBL Europe;
• Bernard Lehmann, vice-président du comité directeur du Groupe d'experts de haut niveau (HLPE) sur la sécurité alimentaire et la nutrition.