L'initiative se déroule dans la partie centrale de la région semi-aride brésilienne. En raison des irrégularités climatiques, cette région présente un risque élevé de pertes de cultures pluviales, avec des précipitations peu abondantes et mal réparties dans le temps et l'espace. Les sols sont également variés ; la plupart sont peu profonds et contiennent peu de matière organique. Associées à des températures élevées, les conditions de rétention et de stockage de l'eau dans les sols sont déficientes.

L'Association des agriculteurs agroécologiques du territoire d'Araripe (ECOARARIPE) a été créée en 2012 avec 11 groupes de familles d'agriculteurs et compte 428 membres actifs dans 48 groupes de familles d'agriculteurs agroécologiques, organisés par proximité géographique, couvrant les 10 municipalités du territoire d'Araripe. Elle génère et diffuse les connaissances obtenues dans des initiatives concrètes impliquant 48 groupes productifs. Les produits sont la culture différenciée du coton, avec la culture en consortiums, la transformation et la commercialisation à des entreprises qui travaillent dans le commerce équitable et juste.

Les intrants utilisés dans l'initiative proviennent des familles paysannes et de leurs groupements, qui possèdent la banque de semences créoles et produisent leurs propres engrais. La transformation du coton (prélèvement des noyaux et conditionnement du panache) est généralement le fruit d'un effort collectif auquel participent les membres des groupes productifs. Les consortiums produisent également des maïs, des haricots, des citrouilles, du sorgho, etc. qui sont consommés par les familles, et le surplus est vendu dans les communautés et sur les marchés agroécologiques locaux et territoriaux.

Les consortiums de coton avec des cultures agroalimentaires ont permis des avancées significatives dans les processus de transition de l'agriculture traditionnelle et conventionnelle vers des normes agroécologiques. Cela a entraîné des avantages environnementaux, sociaux et économiques tels que l'amélioration de la fertilité des sols, la création d'une banque de semences créoles, la diversification des cultures, etc.

L'initiative développe une vision holistique des agroécosystèmes et de leurs relations avec les connaissances traditionnelles et académiques. Elle met davantage l'accent sur la gestion des agroécosystèmes, avec le sol comme élément de base et les techniques de conservation et d'amélioration telles que la plantation nivelée, l'incorporation de restes végétaux, la fertilisation des tranchées avec des biofertilisants à base de fumier et la plantation de légumineuses.

Cette fiche est réalisée dans le cadre du projet Avaclim, qui vise à créer les conditions nécessaires au déploiement de l'agroécologie dans les zones arides. L'association de solidarité internationale CARI coordonne le projet Avaclim tandis que la Caatinga est en charge de sa mise en œuvre au Brésil.