Le programme SmartFish de la FAO soutient la pêche artisanale en Afrique orientale et australe et dans l’océan Indien
Des approches novatrices en matière d’hygiène et de qualité des produits halieutiques
Les pertes post-capture (PPC) de poissons dans le secteur de la pêche représentent une menace majeure pour la sécurité alimentaire en Afrique. Les données statistiques montrent que les pertes post-capture dans la pêche artisanale en Afrique sont estimées à 30 à 40 pour cent et parfois même plus. La détérioration du poisson et la baisse de valeur qui s’ensuit entraînent des pertes économiques. Ces pertes sont inacceptables dans un continent où insécurité alimentaire et pauvreté affectent des millions de personnes.
Il est donc impératif de prendre des mesures pour les réduire. Cela ne sera possible que si les pêcheurs, transformateurs, commerçants et consommateurs de produits halieutiques mesurent l'importance de l'hygiène et de la qualité dans le traitement du poisson.
Afin de s'attaquer à ce problème, le projet SmartFish financé par l'UE – géré par la Commission de l'océan Indien et mis en œuvre conjointement avec la FAO – a élaboré un paquet multimédia de sensibilisation qui sera diffusé durant la campagne ‘Poisson propre, meilleure vie’ qui se déroulera sur les douze principaux sites de débarquement autour du lac Victoria.
La campagne sera lancée le 13 Juillet à Kisumu, au Kenya. La ‘pièce maîtresse’ du lancement sera la diffusion d'une vidéo participative sur l'importance de l'hygiène et de la qualité dans la pêche artisanale, réalisé avec la participation directe des bénéficiaires et qui sera mise en avant tout au long de la campagne.
Est également prévu un concert du musicien Nizizi, l’auteur de la chanson UsafiNiPesa (l’hygiène paie) qui a servi de bande sonore pour la vidéo.
En outre, la campagne comprendra des démonstrations culinaires à partir d'un livre de recettes de poisson produit par le projet.
Ile Maurice: La FAO soutient le développement durable de la pêche à travers la promotion de l’aquaculture artisanale en cage
La surexploitation actuelle des ressources du lagon a conduit à une réduction des captures dans la pêche côtière à l'île Maurice. Ce problème est abordé par le Fishermen Investment Trust (FIT) avec l'appui technique et le soutien financier du projet SmartFish.
Un projet pilote a été lancé récemment; il propose une option pour des revenus alternatifs pour les pêcheurs par la promotion de l’aquaculture en cage sur deux sites pré-identifiés: Poste de Flacq et Quatre Soeurs.
L'objectif ultime du projet est de convertir progressivement des pêcheurs à la pisciculture en diversifiant les opportunités telles que l'élevage en cages de poissons en mer. Les principales espèces choisies sont les "Cordonniers" qui ont donné de bons résultats dans l’aquaculture en cage.
Un expert international de la FAO sera stationné à l'île Maurice du 1er au 11 juillet pour soutenir techniquement le FIT pour l'implantation du projet, fournir des conseils sur la conception et la construction des cages et dispenser des formations pratiques aux deux coopératives. Un séminaire d'introduction aura lieu le 11 juillet au Albion Fisheries Research Centre (AFRC) sur la gestion de l'élevage en cage, dont le coup d’envoi sera donné par le ministre de la Pêche de la République de Maurice.
L’AFRC, partenaire stratégique de la FIT pour la mise en œuvre du projet , fournira des juvéniles de poissons et une assistance technique gratuite à tous les nouveaux pisciculteurs pour le premier cycle. En collaboration avec le FIT, l’AFRC surveillera également les différentes cages d’aquaculture autour de l'île et aidera les nouveaux éleveurs à tirer le maximum d'avantages de cette nouvelle activité.
Le programme SmartFish vise à améliorer le niveau de développement social, économique et environnemental et l’intégration régionale par le renforcement des capacités pour l’exploitation durables des ressources halieutiques.
Usafi Ni Pesa