Atelier régional de suivi des projets de l’Initiative eau et sécurité alimentaire en Afrique
Dakar 10-12 décembre 2013 : Dans le cadre de la clôture de la première phase et de la préparation de la deuxième phase quinquennale (2014-2018) de l’Initiative Eau et Sécurité Alimentaire en Afrique (IESA)", un atelier de mise au point sur les résultats et les acquis globaux des différents projets s’est tenu à Dakar, au Sénégal. Cette rencontre visait à capitaliser l’ensemble des acquis de la première phase et à finaliser la formulation de la deuxième phase permettant de consolider et de renforcer les résultats déjà obtenus.
Financés par l’Agence espagnole de Coopération internationale pour le développement (AECID), les projets mis en œuvre dans le cadre de l’IESA ont été lancés progressivement depuis 2007 dans cinq (5) pays: Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger et Sénégal. Les projets du Sénégal et du Niger ont été renforcés en mars 2011 par un financement additionnel de l’Afrique du Sud pour améliorer les acquis en matière de maîtrise de l’eau et l’accès aux financements pour des activités génératrices de revenus (AGR) au bénéfice des populations les plus pauvres et vulnérables.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le Représentant de la FAO au Sénégal, M. Vincent Martin a souligné que ‘’grâce à la maîtrise de l'eau, les résultats de la première phase au Sénégal et ailleurs ont montré que dans plusieurs sites du projet, les populations ont perçu des changements sur le plan socio-économique et de la sécurité alimentaire. Les changements les plus remarquables sont notamment une alimentation plus diversifiée grâce à l’intensification et à la diversification de la production, ainsi qu’à une légère amélioration de la résilience des ménages aux périodes de pénurie alimentaire’’. En outre, toujours selon le Représentant de la FAO au Sénégal, grâce aux projets, les capacités organisationnelles et techniques des bénéficiaires suite à leur regroupement en association se sont révélées capitales.
Cet atelier a été présidé par le conseiller technique du Ministre de l’Agriculture, en présence du Représentant de la FAO au Sénégal ainsi que du responsable de la sécurité alimentaire et du développement rural de l'AECDI au Sénégal. Etaient également présents certains partenaires stratégiques dans la sous-région (CEDEAO, CILSS, UEMOA et UE). Dans le cadre de cet atelier, les participants ont effectués des visites de terrain, pour se rendre compte des réalisations du projet, sur les sites de Djilor et Ndioudiouf, dans la région de Fatick, au Sénégal.
Au nom du Ministre de l’agriculture et de l’équipement Rural (MAER) du Sénégal, le Dr Pape Abdoulaye Seck, son Conseiller Technique M. Faustin Diatta a réaffirmé que le combat de la sécurité alimentaire est un des objectifs prioritaires du Président de la République du Sénégal, Macky Sall. « Cet effort doit se renforcer et se poursuivre sur le terrain. Continuons de promouvoir un développement endogène durable basé sur la maîtrise de l’eau aux fins de réaliser l’accroissement de la productivité et des productions agro-sylvo-pastorales, la résilience à l’insécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté’’, a-t-il ajouté.
Le responsable de la sécurité alimentaire et du développement rural de l’AECID au Sénégal, M. Gabriel Villarrubia, a soutenu que « cinq ans de mise en œuvre de l’IESA dans les cinq pays ont démontré l'énorme potentialité des ressources insuffisamment valorisées et surtout la prise de conscience des producteurs qu'une agriculture plus rentable est possible. Une agriculture modernisée est possible grâce à la maîtrise de l'eau, à l'utilisation des intrants agricoles, à l'amélioration de l'accès aux marchés, à la transformation et à la conservation des denrées alimentaires ».
Il ressort de l’atelier que, dans un contexte de relance de l'agriculture, les Gouvernements ont manifesté leur intérêt à poursuivre l'appui aux communautés bénéficiaires. Il a été particulièrement recommandé, dans la mesure du possible, de porter à l’échelle les résultats probants avec une consolidation et une extension du projet dans davantage d'autres localités des cinq pays concernés et de la sous-région.
Plus globalement, l'atelier a souligné le succès de la première phase du projet et l'impérieuse nécessité de concevoir une deuxième phase qui aura pour socle les politiques et les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire tout en préservant les acquis de la première phase.