FAO au Bénin

Le CSA envisage son engagement futur dans les Objectifs de développement durable

04/11/2014

Le Programme de développement pour l’après-2015 figure au premier plan des sujets abordés lors de la 41e session annuelle du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) qui s’est tenue à Rome, du 13 au 18 octobre.

A l’occasion de la Semaine mondiale de l’alimentation, la principale plate-forme intergouvernementale et multi-acteurs pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde a réuni des centaines de représentants des gouvernements, des organisations de la société civile, du secteur privé, ainsi que des instituts de recherche.

Parmi les principaux points à l'ordre du jour, La sécurité alimentaire et la nutrition dans le cadre de l'après-2015 a occupé le premier plan du volet mondial de la session Coordination et Liens avec le CSA. En amont des négociations gouvernementales autour d'un cadre solide pour l’après-2015 qui succédera aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à la fin de l’année 2015, le débat visait à renforcer les liens et à explorer les moyens d’impliquer le CSA, ainsi que les autres parties prenantes en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, dans la mise en œuvre du Programme pour l’après-2015, ainsi que de mener une réflexion sur le possible rôle que pourrait jouer le CSA dans le processus.

Les commentaires se sont articulés autour des 17 Objectifs de développement durables (ODD) et des 169 cibles du rapport du Groupe de travail ouvert (GTO), que l'Assemblée générale des Nations Unies a consacré dans sa résolution du 10 septembre comme étant «la principale base de l'intégration des ODD dans le Programme de développement pour l’après-2015». Lors d'une discussion animée, modérée par la Présidente du CSA Gerda Verburg, les participants ont répondu aux questions sur le rôle que le CSA pourrait jouer dans l’adoption du Programme pour l’après-2015, puis dans le contrôle des ODD, ainsi que sur la pertinence générale des ODD à l’égard des secteurs d’activités du CSA.

Ouvrant le débat, Thomas Gass, Sous-secrétaire général, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, a renseigné le Comité sur le processus intergouvernemental qui conduit actuellement à la formulation des ODD, soulignant le caractère multi-parties prenantes des négociations à ce jour.

«Le rapport du GTO n’a pas été un processus ad hoc mais le résultat de négociations intergouvernementales qui comprenaient l’ensemble des États membres et la société civile», a-t-il dit. «Nous avons un paquet de 17 objectifs et 169 cibles avec une très forte appropriation de la communauté internationale. Pour la première fois, nous avons un programme qui est préparé en collaboration avec tout le monde. L’Objectif 2 [Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable] a été très fortement influencé par Rome».

Le rapport, a-t-il ajouté, n’est qu’un début: «S’il peut se révéler difficile de modifier les objectifs en raison de la complexité du processus, il est encore temps en revanche d'examiner les indicateurs et de faire des propositions. Une fois que les ODD auront été adoptés, la mise en œuvre dépendra de tous les acteurs, et en particulier de la façon dont ils seront examinés et contrôlés».

S’exprimant au nom de l'Union européenne, Klaus Rudischhauser, Directeur général adjoint, Politiques et coordination thématique, DG DEVCO, a quant à lui souligné l'importance du processus des ODD ainsi que du rapport de synthèse à paraître du Secrétaire général de l'ONU.

«Nous sommes très heureux que le GTO reflète la vision de l'Union européenne d'un programme universel qui intègre les trois dimensions du développement durable - économique, sociale et environnementale», a-t-il mentionné. «Les ODD proposés bénéficient d'un large soutien». Dans la perspective des négociations intergouvernementales prévues début 2015, il a confirmé le soutien de l'UE envers une approche fondée sur les droits de l’Homme et la reconnaissance qu'un programme universel aurait besoin d'une «approche holistique», ajoutant cependant qu'il restait «des questions et des défis concernant les cibles et indicateurs sous-jacents», ainsi que des préoccupations sur la façon dont les responsabilités pourraient être partagées.

Parlant au nom du Mécanisme du secteur privé (PSM), Louise Kantrow, Global Business Alliance, Représentante permanente de la Chambre de commerce internationale (CCI) auprès des Nations Unies, a exprimé sa satisfaction concernant la formulation de l’ODD2. «Le secteur privé a été très impliqué dans le rapport du GTO et l'élaboration de l'Objectif 2», a-t-elle affirmé. «Lors de chaque session, nous avons fourni des suggestions très concrètes pour informer les États membres. À la fin du processus, nous avons été extrêmement satisfaits de l'intégration de certaines de nos modifications textuelles».

Plus d'information: http://www.fao.org/post-2015-mdg/news/detail-news/fr/c/264495/