FAO au Bénin

Formation en résilience aux changements climatiques / Inondations au Bénin (Karimama et malanville): La FAO forme des producteurs à la prévention des risques

16/02/2015

Cotonou. - Karimama et Malanville / du 16 au 21 Février 2015

Inondations au Bénin : La FAO forme des producteurs à la prévention des risques

Deux cent (200) producteurs et agents des services déconcentrés locaux ont été formés pour  mieux évaluer leur vulnérabilité aux chocs hydro climatiques et les impacts environnementaux et socioéconomiques qui en découlent. C’était à Karimama et à Malanville du  16 au 21 février 2015.

La FAO a  contribué au renforcement de capacités des populations sinistrées sur la résilience aux chocs hydro climatiques. Au total,  20  agents des Services Déconcentres Locaux et  180 producteurs des ménages affectés par les inondations, des communes de Karimata et Maleville ont bénéficié de cet appui. En effet, le Bénin à l’instar des pays de l’Afrique de l’ouest connaît des perturbations climatiques qui entament les capacités productives des exploitations agricoles familiales déjà très fragiles. La variabilité et les changements climatiques présentent des risques pour le secteur agricole d’autant plus que les systèmes et techniques de production actuels exacerbent cette vulnérabilité. Ceci entraine une augmentation de l’insécurité alimentaire, une dégradation de l’environnement et des risques accrus de pauvreté. Dans le bassin du fleuve Niger, ce phénomène de perturbation climatique se manifeste par des inondations qui sont devenues récurrentes. Les Communes de Karimama et de Malanville, les plus vulnérables et les plus affectées par les inondations depuis 2007, sont aussi les deux principales communes productrices de cultures maraichères au Bénin (Rapport de synthèse MAEP, 2012).

Les 20 agents des services déconcentrés locaux et 180 producteurs des ménages affectés par les inondations des communes de Karimama et de Malanville ont donc été formés pour mieux évaluer leur vulnérabilité aux chocs hydroclimatiques et les impacts environnementaux et socioéconomiques qui en découlent. Pour atteindre les objectifs fixés, cette activité de formation s’est déroulée en atelier en s’appuyant sur les techniques d'éducation des adultes en milieu réel. Les participants étant majoritairement lettrés, la formation s’est déroulée en langue française, mais avec ceci de particulier : une traduction simultanée (phrase par phrase) en langue Dendi, et même dans certains cas en langue Hausa ( Karimama). Les bénéficiaires, producteurs et cadres des services déconcentrés locaux  ont été mixés et ont travaillé dans des groupes dans le respect des usages dans ces communes à forte obédience islamique. Ainsi, sur les cinq groupes de travail à Karimama deux étaient des groupes de productrices, tandis qu’à Malanville, sur les six groupes, deux étaient des groupes de productrices. Pour cette activité, la FAO a recruté pour ce fait, un Expert et formateur de rang international spécialisé en études de vulnérabilité et/ou en résilience aux changements climatiques.

Différents principes ont été enseignés pour accroître la connaissance des bénéficiaires. On peut avoir les thématiques telles que: des  déterminants géographiques et sociaux facteurs de risques; Typologie et hiérarchie des risques climatiques et hydrologiques affectant leur milieu; Etude historique  de risques encourus selon les participants avec études de cas; La connaissance des déterminants géographiques et sociaux aggravant les  risques; Évaluation participative des impacts des risques climatiques et hydriques (Impacts environnementaux,  socio-économiques avec essai d’évaluation des coûts d’impacts), Évaluation participative des stratégies d’adaptation endogènes face aux risques climatiques et hydriques (Typologie des stratégies, Evaluation par catégorie de risque, Application pratique aux risques déjà étudiés) et surtout celui intitulé «Les bénéficiaires ont tiré leçons des dangers passés la fréquence des risques, l’intensité, l’extension des risques».

Les inondations de 2013 dans le bassin du Niger, ont touché 3850 ménages de la commune de Karimama et 5341 de Malanville dont 1300 jeunes précédemment installés dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat agricole. Ces populations ont enregistré des dégâts estimés à 21 521 hectares (ha) de champs cultivés inondés, avec des pertes de productions estimées à 20 millions de dollars US. Ces dégâts ont affecté les capacités productives des populations de la localité et menacent dangereusement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des habitants de cette zone.  Suite aux effets de plus en plus marqués de ces dégradations écologiques de l’environnement accentués par les stratégies d’adaptation de plus en plus limitées des populations, il urge de renforcer les capacités de résilience de ces derniers dans le cadre des activités du TCP/BEN/3406 "Assistance d’urgence à la relance des activités productives des ménages affectés par les inondations à Karimama et Malanville". C’est le troisième volet des activités prévues par le Projet.