FAO au Burundi

Agir sur la génétique et l’alimentation pour développer l’aviculture au Burundi

19/10/2015

Une étude sur le sous-secteur de de l’aviculture au  Burundi vient d’être réalisée avec l’appui de la FAO au Burundi. Menée dans le cadre du projet  « promotion de la diversification agicole pour reduire la pauvrete, lutter contre la malnutrition et ameliorer les possibilites d’emploi de l’afrique de l’est »( ASTF/GCP/SFE/001/MUL/2015), l’étude donne, en effet, une situation de référence qui prélude une autre étude sur  le marché des produits avicoles: les œufs en particulier.

Il  est reconnu mondialement que l’aviculture est la plus productrice de protéines animales. Il emporte donc de savoir la situation du Burundi. L’étude se penche sur les aspects productivité, potentialités du secteur avicole ainsi que sur les contraintes et alternatives y afférentes. Selon Tharcisse Sebushahu, responsable de ce projet avicole, la possession des informations et données sur  le secteur peut servir de référence pour l’élaboration d’autres projets.

Les contraintes majeures dans le secteur avicoles sont notamment la non maitrise de la technicité pour l’obtention des races améliorés, le problème de valorisation des produits avicoles, un besoin accru de soutien de la part du Gouvernement, la fréquence de la maladie de New Caster. Aussi il y a le respect des normes qui laisse à désirer et l’alimentation qui reste très déficitaire. «  Les éleveurs ne trouvent pas où acheter les aliments ; même ceux qui sont produits n’atteignent pas les demandeurs », a indiqué Sebushahu.

 Dans la capitale Bujumbura, seules deux maisons sont réellement spécialisées dans la production des intrants avicoles, le reste étant des amateurs, pour ainsi dire,  sans expertise.  Il n’y a également pas de points de vente dans le pays. Les poulets de chair sont difficiles à commercialiser, surtout s’il faut les écouler. « Un jour de plus va avec beaucoup de pertes », renchérit M. Sebushahu, ajoutant que ce type de poulets consomme beaucoup de frais. Il y a un seul producteur professionnel de poussins au pays : la coopérative de Mutoyi.

 Afin de développer les filières viande de volaille et œufs,  l’étude propose  une incitations à l’investissement, un contrôle de la grippe aviaire, la formations des producteurs, la production de poussins d’un jour et de mélanges alimentaires

L’étude propose d’agir prioritairement sur la  génétique avec l’utilisation des souches de pondeuses plus performantes,  l’alimentation (optimisation par rapport aux souches utilisées, à l’âge des animaux, et en fonction de la courbe de ponte), la production (en coopératives) de mélanges alimentaires avec achat optimisé des matières premières. Encore faut-il appliquer rigoureusement les  programmes sanitaires.