FAO en Côte d'Ivoire

Agriculture respectueuse de l’environnement : vers la restauration des paysages dégradés avec l’appui de la FAO

28/02/2024

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en appui aux efforts du Ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières (ME MINADERPV) veut contribuer à restaurer les paysages dégradés du fait de l'expansion agricole par la production de cultures de rente, dont le cacao est le moteur principal.

A cet effet, la FAO a sollicité et obtenu auprès du Fonds pour l’Environnement Mondial, un projet doté d’une enveloppe d’environ 3 milliards 200 millions et dénommé mise à l'échelle des Innovations Transformatrices en matière de Systèmes Alimentaires, d'Utilisation des Terres et de Restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR- CI).

Plus d’une année après la signature de la convention de partenariat dudit projet signée le 11 mai 2022 à Abidjan, entre le Gouvernement et la FAO, en marge de la 15ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd) qui s’est tenu à Abidjan, du 9 au 20 mai 2022, Dr Kouadio Adama, chef de cabinet au MEMINADERPV, représentant le Ministre d’Etat, Adjoumani Kobenan a procédé le jeudi 22 février 2024 à Abidjan au lancement officiel du SCOLUR CI.

Mise en œuvre dans les régions du Guemon, du Cavally, de la Mé et de l’Indenié Djuablin sur une durée de 4 ans, le SCOLUR CI vise quatre résultats essentiels.

Premièrement, parvenir à des paysages à dominance de cacao gérés durablement avec une restauration accrue des forêts pour l'agriculture et les services environnementaux sur 514,899 ha, ensuite l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des chaines de valeur du cacao sur 20,000 ha en agroforesterie, l’augmentation de la superficie du paysage forestier cacaoyer sous conservation et restauration sur 5,000 ha de forêts et enfin la diffusion des connaissances et des innovations à de multiples échelles sous-nationales, nationales et internationales, en même temps que la mise en œuvre du projet est suivie et évaluée.

M. Zoungrama Mahama, Représentant la FAO à cette cérémonie a réitéré la disponibilité de son Institution à soutenir les initiatives du Gouvernement Ivoiriens dans la cadre ‘’d’une agriculture respectueuse de l’environnement’’.   « Notre présence ici ce matin est l’expression de la disponibilité de la FAO ainsi que celle des autres agences du SNU à accompagner la Côte d’Ivoire dans son engagement à repenser une agriculture respectueuse de l’environnement et qui assure au producteur un revenu décent. » A-t-il déclaré invitant à une appropriation dudit projet.

« Je voudrais nous appeler tous, à l’action car je suis persuadé que ce projet innovant, retiendra votre attention et contribuera à renforcer votre engagement à l’adoption et à la promotion de solutions basées sur la nature pour la résilience des populations aux chocs climatiques et le soutien à l’atteinte d’une sécurité alimentaire dans un futur très proche.  En effet, nous devons tous agir pour l’intégration de l’agriculture, la foresterie et les systèmes alimentaires à la planification et aux politiques de la Côte d’Ivoire pour que les producteurs puissent vivre de manière durable de leur agriculture. » A-t-il insisté.

Pour rappel, ce projet est supervisé par 3 entités du système des Nations Unies que sont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).  Sur le terrain, le projet est implémenté par le Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF) et la Société de Développement des Forêts (SODEFOR).