La patrimonialisation des steppes du Proche-Orient : un instrument pour quelle stratégie?
Une inscription des steppes du Proche-Orient au patrimoine mondial des paysages culturels de l’agro pastoralisme pourrait s’imposer comme une évidence. Lieu d’émergence de l’agriculture et du pastoralisme, elles recèlent des vestiges de toutes les formes d’exploitation agricole et pastorale du proto élevage néolithique aux aménagements hydro agricoles des époques byzantine et omayyade. L’inscription au patrimoine culturel est un instrument juridique et technique associant les produits à des valeurs d’authenticité, de traditions et de respect de l’environnement. Comme tout instrument de politique publique, l’inscription d’un paysage n’a pas de valeur intrinsèque, sa pertinence et sa portée sont fonction de la politique à laquelle il participe. Dans le cas des steppes de Syrie, à la différence des zones agro-pastorales du nord de la méditerranée, l’inscription ne trouve aucune place dans la politique mise en œuvre dans ces régions.