8.0 Introduction |
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1. Aux chapitres 5 et 6, vous avez acquis des connaissances concernant divers dispositifs de mesure des différences de niveau. Vous avez également appris à utiliser ces mêmes dispositifs pour résoudre trois types de problèmes de mesure des différences de niveau, auxquels vous serez sans doute confrontés lors de la conception et de la réalisation d'une ferme piscicole (voir section 5.0). Maintenant, vous allez apprendre comment organiser les levés topographiques afin de résoudre ces problèmes, comment noter sur votre carnet les mesures effectuées et comment trouver les informations dont vous avez besoin à partir de ces mesures. |
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Hauteur et altitude d'un point |
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2. Vous savez ce qu'on entend par hauteur d'un point du sol. Maintenant, il vous faut connaître une définition plus précise de ce terme.
Exemple Hauteur d'un point B au-dessus d'un repère choisi A tracé au sol: 1,83 m Altitude du même point B au-dessus du niveau moyen de la mer: 345 m 3. La distance verticale entre deux points est appelée différence de niveau (ou dénivelée), notion semblable à celle définie plus haut (voir section 5.0). La mesure des différences de niveau est connue sous le nom de nivellement, et constitue une opération de base des levés topographiques. |
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Quelles sont les principales méthodes de nivellement? |
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4. Vous pouvez utiliser à cet effet différentes méthodes, telles que:
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Vous avez déjà appris ce qu'était le nivellement indirect à la section 5.0, où l'on vous a montré comment calculer des différences de niveau à partir de pentes ou d'angles verticaux. Vous allez maintenant apprendre en quoi consiste le nivellement direct. |
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5. Le nivellement direct permet de mesurer aussi bien des hauteurs (ou des altitudes) de points que des différences de niveau, entre divers points au moyen d'un niveau et d'une mire graduée (voir chapitre 5). Il existe deux types de nivellement direct:
- le nivellement différentiel;
- le nivellement de profil.
6. Lorsque vous procédez par nivellement différentiel, vous déterminez la différence de niveau de points situés à une certaine distance l'un de l'autre (voir section 8.1). Le procédé le plus simple de nivellement direct consiste à relever la hauteur de seulement deux points A et B à partir d'une station centrale SN. Il se peut toutefois que vous deviez déterminer la différence de niveau entre:
7. Lorsque vous procédez à un nivellement de profil, vous déterminez les cotes successives de points régulièrement espacés à intervalles réguliers le long d'une ligne connue, par exemple l'axe d'un canal d'alimentation en eau ou l'axe longitudinal d'une vallée. Un type de levé analogue vous permet de déterminer les hauteurs des différents points d'un profil en travers (voir section 8.2).
8. Vous pouvez également procéder par nivellement direct pour déterminer des hauteurs préalablement à l'implantation de courbes de niveau (voir section 8.3) et de lignes de pente à gradient constant (voir section 6.9); il vous faut alors opérer conjointement par nivellement différentiel et par nivellement de profil.
9. Il existe plusieurs façons simples de déterminer les hauteurs de points au sol et les différences de niveau entre de tels points. Vous utiliserez à cet effet un niveau et une mire graduée. Dans les sections suivantes, chaque méthode de nivellement direct est décrite complètement afin de vous aider à choisir la plus appropriée. Le tableau 10 vous aidera aussi à comparer les différentes méthodes et à choisir celle qui convient le mieux à vos besoins dans chaque situation susceptible de se présenter.
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9. Il vous faudra souvent utiliser plusieurs points perdus entre un point de niveau connu et un autre point dont le niveau est à déterminer. A cet effet, vous pouvez suivre la procédure décrite ci-dessus, mais il vous faudra au fur et à mesure inscrire dans un tableau les mesures faites sur le terrain pour faciliter les calculs.
10. Connaissant la hauteur du point A, il vous faut déterminer la hauteur du point B. A cet effet, vous devrez par exemple utiliser cinq points perdus, PP1 ... PP5 et six stations de nivellement, SN1 ... SN6.
Note. Points perdus et stations de nivellement ne se trouvent pas nécessairement en ligne droite, mais efforcez-vous de placer chaque station de nivellement sensiblement à mi-chemin entre les deux points à relever depuis cette station.
11. A chaque station de nivellement, faites une visée arrière (VAr) et une visée avant (VAv) sauf:
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En vous référant au point 8, inscrivez toutes les mesures dans un tableau et calculez les résultats. Vous trouverez que le point B est 2,82 m plus haut que le point A; par conséquent, sa hauteur est H(B) = 100 m + 2,82 m = 102,82 m.
12. Même en procédant avec soin, vous risquez toujours de faire des erreurs dans les calculs arithmétiques à partir des chiffres du tableau. Pour éliminer ces erreurs, il convient d'ajouter deux colonnes supplémentaires au tableau afin de faciliter les vérifications. Dans ces colonnes, inscrivez la différence (VAr - VAv), soit positive (+), soit négative (-), entre les mesures prises à chaque station de nivellement. Par exemple, depuis la station SN1 vous avez mesuré VAr (A) = 1,50 m et VAv (PP1) = 1 m. La différence 1,50 m - 1m = 0,50 m étant positive, vous l'inscrivez dans la colonne (+) sur la ligne correspondant à PP1.
La somme arithmétique de ces différences doit être égale à la différence de niveau calculée D(H) = + 2,82 m. Ces colonnes vous aideront en outre à calculer la hauteur de chaque point perdu et à mieux vérifier la hauteur du point B.
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13. Vos connaissances vous permettent maintenant d'effectuer un levé topographique de deux points situés à distance en mesurant la distance horizontale qui les sépare et leur différence de niveau.
Pour faire le levé topographique du site d'une future ferme piscicole, vous utiliserez une méthode très voisine. Vous pourrez ensuite établir une carte topographique du site (voir chapitre 9), qui constituera un auxiliaire précieux pour la conception de l'installation.
14. Ce procédé topographique utilise les cheminements ouverts rectilignes, c'est-à-dire comportant plusieurs stations intermédiaires situées le long d'une ligne droite. Vous connaissez la hauteur du point de départ A, par exemple H(A) = 63,55 m. Vous souhaitez connaître la distance séparant le point B du point A et sa hauteur. En raison de la nature du terrain dont vous faites le levé, le point B n'est pas visible du point A et le nivellement exige l'utilisation de deux points perdus PP1 et PP2. Mesurez les distances horizontales tout en vous déplaçant avec le niveau du point A vers le point B; essayez d'avancer en ligne droite. Si cela est impossible, il vous faudra utiliser la méthode du levé par cheminement ouvert en ligne brisée, qui comporte la mesure des azimuts de chaque section de cheminement, au fur et à mesure de votre progression et des changements de direction (voir point 17).
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15. Préparez un tableau comme celui qui est décrit au point 12 et ajoutez deux colonnes correspondant aux distances horizontales. Inscrivez-y toutes vos mesures de distances et de niveaux dans la partie principale. Ensuite, dans la première colonne supplémentaire, inscrivez chaque distance partielle mesurée d'un point au suivant. Dans la seconde colonne, inscrivez la distance cumulée, c'est-à-dire la distance calculée à partir du point de départ A jusqu'au point où vous faites la mesure. Le dernier chiffre inscrit dans la deuxième colonne sera la distance totale AB.
16. Conclusions. Le point B est situé à un niveau de 1,55 m au-dessus de celui du point A et sa hauteur est de 65,10 m. Il est à 156,5 m du point A. La vérification arithmétique effectuée en calculant les différences (VAr-VAv) concorde avec la différence de niveau calculée.
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Levés topographiques par cheminement ouvert en ligne brisée |
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17. N'oubliez pas que, si vous procédez par cheminement ouvert en ligne brisée (ou en zigzag), il vous faudra également mesurer l'azimut de chaque section de cheminement au fur et à mesure, outre les distances et les hauteurs. |
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18. Vous devez faire le levé du cheminement ouvert ABCDE à partir du point connu A. Il vous faut par exemple quatre points perdus PP1, PP2, PP3 et PP4. Vous cherchez à déterminer:
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Procédez par nivellement différentiel conformément aux indications précédentes, en effectuant des mesures par visée avant et par visée arrière depuis chaque station de nivellement. Mesurez les azimuts et les distances horizontales tout en progressant depuis le point connu A vers le point final E. Les azimuts des points perdus situés sur une même droite doivent tous être identiques. Cela vous facilitera le contrôle de votre travail. |
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19. Faites un tableau semblable à celui du point 15 et ajoutez-y trois colonnes supplémentaires afin d'y inscrire et d'y vérifier les valeurs des azimuts. Inscrivez toutes vos mesures dans ce tableau. Au bas du tableau, faites toutes les vérifications des calculs de hauteur, comme vous avez appris à le faire aux points précédents. |
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Vérification des erreurs de nivellement |
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20. Le fait de vérifier les calculs arithmétiques ne vous indique pas la précision de votre levé. Pour contrôler la précision des opérations effectuées, faites le nivellement en sens inverse, depuis le point final jusqu'au point de départ, suivant la même méthode que ci-dessus. Sans doute constaterez-vous que la hauteur du point A obtenue d'après ce deuxième nivellement diffère de la valeur connue. Cette différence s'appelle l'erreur de fermeture. Exemple A partir d'un point A de hauteur connue, faites un levé par cheminement par cinq points perdus PP1 ... PP5, et déterminez la hauteur du point B. Pour vérifier l'erreur de fermeture, faites le levé par cheminement de la droite BA, avec quatre autres points perdus PP6 ... PP9, et calculez ensuite la hauteur du point A. Si la hauteur connue de ce point de départ A est de 153 m et si la hauteur calculée de A à la fin du levé est de 153,2 m, l'erreur de fermeture est alors égale à 153,2 m - 153 m = 0,2 m. |
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21. L'erreur de fermeture doit obligatoirement être inférieure
à l'erreur admissible, définie comme étant la valeur limite
de l'erreur d'un levé réputé précis. L'importance de l'erreur admissible dépend
du type de levé (reconnaissance, levé préliminaire, levé détaillé,
etc.) et de la distance totale parcourue pendant
le levé. Pour vous aider à déterminer la précision de votre levé, calculez l'erreur
admissible maximale (EAM) exprimée en centimètres, en procédant comme
suit:
Levé de
reconnaissance et levé préliminaire: |
où D est égal à la distance totale parcourue pendant le levé, exprimée en kilomètres.
Exemple
Vous venez de terminer un levé de reconnaissance. L'erreur de fermeture était égale à 0,2 m, soit 20 cm à la fin d'un cheminement de 2,5 km + 1,8 km = 4,3 km de long. Dans ce cas, l'erreur admissible maximale (en centimètres) est ègale à 10 Ö4,3 =10 x 2,07 = 20,7 cm. Puisque votre erreur de fermeture est inférieure à l'erreur admissible maximale, vos mesures de nivellement ont été suffisamment précises pour une étude de reconnaissance.
Levés topographiques par cheminement fermé |
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22. A la section précédente, vous avez établi un levé topographique suivant un cheminement ouvert entre deux points A et B. Vous pouvez également suivre un cheminement fermé, comme le périmètre du terrain d'une ferme piscicole, de façon analogue. Vous devez alors utiliser comme points de nivellement les sommets du périmètre A, B, C, D, E et F du polygone et établir des points perdus entre ces sommets, au fur et à mesure des besoins. Faites un levé planimétrique comme indiqué à la section 7.1, puis déterminez par nivellement différentiel la hauteur de chaque point du périmètre. 23. Si vous ignorez la hauteur exacte du point de départ A (par exemple son altitude), vous pouvez utiliser une hauteur présumée, par exemple H(A) = 100 m. Commencez le levé au point A, et procédez dans le sens des aiguilles d'une montre, en suivant le périmètre du terrain. Faites des relevés en installant la mire graduée aux points PP1, PP2, B, PP3, etc., jusqu'à ce que vous atteigniez de nouveau le point de départ A, en terminant le cheminement. Simultanément, faites les mesures éventuellement nécessaires de distance horizontale et d'azimut. Inscrivez les valeurs observées, soit dans deux tableaux distincts, le premier pour le levé planimétrique et l'autre pour le nivellement, soit dans un seul tableau comprenant les mesures de distances. En utilisant les colonnes (VAr - VAv) vous pouvez facilement déterminer la hauteur de chaque point sur la base de la hauteur présumée du point A. Faites toutes les vérifications de calculs, comme indiqué aux points 15 et 16. Déterminez ensuite l'erreur de fermeture au point A (voir point 20). Cette erreur doit être inférieure ou égale à l'erreur admissible maximale (voir point 21). |
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Levés topographiques par quadrillage |
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24. La méthode du quadrillage est particulièrement utile pour établir le levé de terrains de petites dimensions, avec peu de végétation. Sur les terrains plus étendus, recouverts de végétation haute ou de forêt, la méthode s'avère moins facile ou moins commode. Son application consiste à implanter des carrés à l'intérieur de la surface dont vous faites le levé, puis à déterminer la hauteur de chacun des sommets de ces carrés. 25. La dimension des carrés implantés dépend de la précision requise. Pour une plus grande précision, les côtés des carrés doivent avoir de 10 à 20 m de long. Par contre, pour les levés de reconnaissance, dont la précision ne doit pas être aussi importante, les côtés des carrés peuvent avoir de 30 à 50 m de long. |
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26. Choisissez sur le terrain la ligne de base AA et marquez-la visiblement par des jalons. Cette ligne de base doit de préférence être implantée au centre du terrain et parallèle à son côté le plus long. Si vous utilisez une boussole, vous pourriez préférer orienter cette ligne de base dans la direction nord-sud. 27. En suivant une pente ascendante, chaînez cette ligne de base depuis le périmètre de la surface étudiée, et placez des jalons à intervalles réguliers, égaux au côté des carrés, par exemple 20 m. Numérotez visiblement les jalons en question 1, 2, 3, ... n. |
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28. A partir de chacun de ces jalons, implantez une ligne droite perpendiculaire à la ligne de base, à travers toute la surface du terrain. |
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29. Chaînez entièrement chacune de ces perpendiculaires, de part et d'autre de la ligne de base. Placez un jalon tous les 20 m (la dimension de carré choisie). Identifiez chacun de ces jalons par:
Exemple A20 m du point A 1, la perpendiculaire 2 coupe la droite AA au point A2. Le point B2 se trouve 20 m à gauche du point A2, sur la droite BB. |
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30. Maintenant que vous avez implanté le quadrillage au sol, il vous faut déterminer la hauteur de chacun des sommets des carrés, marqués par des jalons. Installez en premier lieu un repère topographique RT sur la ligne de base AA près de la limite du terrain et de préférence dans la partie la plus basse (voir points 42 à 44). Ce repère peut être établi soit à une hauteur connue (par exemple un des points du cheminement dont le levé a été précédemment effectué), soit à une hauteur présumée, par exemple 100 m (voir point 45). 31. Vous devez ensuite effectuer en deux étapes le levé des points du quadrillage.
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32. Si vous utilisez un niveau à dispositif de visée, vous pouvez effectuer un levé par rayonnement (voir point 34). Installez votre niveau par exemple au point SN1 et faites une lecture par visée arrière en direction de RT. Faites ensuite des relevés par visée avant vers autant de points de la ligne de base que possible. A partir de ces données, déterminez la hauteur de l'instrument (HI) et les hauteurs de ces points, d'après les formules HI = H(RT) + VAr et H (point) = HI - VAv (voir section 8.1, points 1 et 2). Si nécessaire, choisissez une nouvelle station de nivellement, par exemple SN2, et déterminez une nouvelle valeur de HI à partir du dernier point connu, utilisé comme point perdu PP. Faites ensuite une série de mesures par visée avant. Puisque les distances mesurées le long du quadrillage sont toutes fixes, il est inutile de les mesurer. Inscrivez toutes les mesures dans un tableau, comme indiqué dans l'exemple. |
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33. Si vous utilisez un niveau sans dispositif de visée, suivez tout d'abord la ligne de base AA. Utilisant RT comme point de référence, faites le levé de tous les points Al, A2, ... A9. Procédez ensuite à un levé identique le long de chacune des droites perpendiculaires, en commençant par les points connus de la ligne de base, utilisés comme points de référence. Inscrivez toutes vos mesures dans un tableau, puis déterminez la hauteur de chaque point du quadrillage (voir points 38 à 41 où figurent des explications plus complètes). Un espace adéquat est prévu au bas du tableau pour vérifier les calculs et les mesures (voir point 41 ci-après). |
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Levés topographiques par rayonnement |
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34. Pour effectuer un levé topographique par rayonnement (voir section 7.2), il faut tout d'abord déterminer la hauteur HI de l'instrument placé à la station de nivellement 0. Visez en direction d'un point X de hauteur connue H(X) et relevez une mesure de visée arrière (VAr). Calculez alors (voir section 8.1, point 2): HI = VA r + H(X) 35. Vous devez ensuite déterminer la hauteur de chacun des points A, B, C et D. Visez successivement chacun d'eux en effectuant une visée avant (VAv). Calculez ensuite leurs hauteurs respectives d'après la formule: H(point) = HI - VAv
36. Inscrivez toutes les mesures dans un tableau. Ce dernier peut également contenir des données planimétriques, telles qu'azimuts et distances horizontales. Vous pouvez aussi utiliser deux tableaux distincts, comme indiqué au point 23. La première ligne du tableau se rapportera au point connu X. Ce point peut être l'un des points du périmètre, préalablement déterminé, ou encore un repère topographique (voir point 42). La position du point O est déduite de l'azimut de la droite OX et de la distance horizontale OX. |
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Combinaison des méthodes de levé par cheminement et par rayonnement composite |
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37. Ce procédé associe le rayonnement au cheminement fermé. Il est applicable au recueil des informations nécessaires pour établir la carte topographique d'un terrain, par exemple du site d'une ferme piscicole (voir chapitre 9). En appliquant les méthodes de levé topographique que vous avez apprises, procédez comme suit: a) Par cheminement fermé, faites le levé planimétrique du périmètre du site ABCDEA. Déterminez les longueurs et les orientations de chacun des côtés (voir section 7.1). |
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b) A l'intérieur du site, choisissez une série de stations de nivellement 1, 2, 3, ... 6, à partir desquelles vous pourrez faire le levé de la surface voisine par rayonnement. |
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c) Déterminez la position de la station de nivellement 1 en mesurant cette position par rapport aux points connus du périmètre du terrain, tels que A et B. Vous pouvez par exemple utiliser la planchette ou procéder par triangulation (voir sections 9.2). |
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d) Reliez toutes les stations de nivellement choisies par des lignes droites de façon à former un cheminement fermé. Faites le levé de ce cheminement en utilisant si nécessaire des points perdus, de manière à déterminer la position et la hauteur de chaque station. Vérifiez, et si nécessaire corrigez, l'erreur de la fermeture (voir section 7.1 et point 20 de la présente section). e) Vous êtes maintenant prêt à commencer le levé topographique de détail, en procédant successivement à partir de chacune des stations de nivellement connues. A partir de la station 1, implantez une série de droites radiales séparées par un intervalle angulaire constant (par exemple 20º) chacune étant orientée à 20º de la précédente. Pour cela, en utilisant votre boussole et des jalons ou des piquets de repérage, marquez au sol une droite matérialisant la direction nord (N), appelée droite à zéro degré. En vous tenant sur cette droite à la station de nivellement 1, mesurez et repérez la position d'une droite orientée à 20º. Puis, tournez-vous dans le sens des aiguilles d'une montre en vous tenant au même point, pour mesurer et repérer successivement les droites orientées à 40º, 60º, ... 340º. Note. Le choix de l'intervalle angulaire constant utilisé dépend de la précision requise pour le levé. Des valeurs angulaires plus faibles vous permettront d'établir une carte plus précise du site. |
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f) A partir de la station 1, faites le levé par nivellement différentiel d'une série de points sur chacune de ces droites radiales. Vous pouvez choisir n'importe quel point, par exemple l'intersection de la droite radiale avec le périmètre du terrain, ou un point correspondant à une brusque variation de la pente, ou encore l'emplacement d'un arbre ou d'un rocher. Après avoir déterminé la hauteur de ces points, mesurez la distance horizontale qui les sépare de la station 1, pour pouvoir les reporter ultérieurement sur la carte. g) Placez-vous tour à tour à chaque autre station de nivellement (2, 3, 4, 5, 6) et répétez ces opérations (voir e et f), en mesurant la hauteur et la distance de points inconnus choisis au hasard sur les droites radiales de façon à établir le levé de la totalité du terrain. |
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h) Inscrivez toutes les mesures dans un tableau et calculez les hauteurs
de tous les points relevés (voir point 36 de la présente section). Vous devrez
utiliser un tableau comportant deux colonnes supplémentaires:
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38. Il est également possible d'effectuer des levés topographiques le long
de lignes droites, au moyen de niveaux sans dispositif de visée,
tel que la corde à niveau (voir section
5.2) ou le niveau à eau à tube flexible (voir section
5.3). Vous avez déjà appris comment procéder pour mesurer des différences de
niveau par quadrillage avec ce type de niveau (voir point 33 de la présente
section).
N'oubliez pas que pour implanter votre quadrillage, la
distance entre les points doit être inférieure à la longueur de
votre niveau.
39. Travaillez par équipe de deux ou trois personnes. L'observateur arrière et l'observateur avant feront tous deux des mesures sur le terrain, mais une personne seulement sera chargée d'inscrire ces mesures sur le carnet.
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40. Inscrivez les mesures dans un tableau pour chacun des secteurs étudiés.Vous mesurerez des distances horizontales d'un point au suivant et des différences de niveau. Le premier comme le dernier point ne donneront lieu qu'à une seule mesure de hauteur. L'observateur arrière fera cette mesure au point de départ et l'observateur avant au point d'arrivée.
41. Déterminez les distances cumulées mesurées à partir du point de départ et les hauteurs de chaque point comme indiqué dans l'exemple. Trois vérifications peuvent être effectuées au bas du tableau.
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Etablissement de repères topographiques |
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42. Comme vous venez de le voir, les levés par nivellement différentiel commencent toujours en mesurant une hauteur par rapport à un point au sol de hauteur connue ou présumée. Ce dernier point devient un repère topographique (RT). La connaissance de sa hauteur permettra de déterminer la hauteur des autres points du terrain dont vous devez relever la position. 43. Un repère topographique doit être permanent. Il faut établir au moins un repère topographique à proximité du site de construction d'une ferme piscicole, afin de vous en servir comme point ou objet de référence fixe. Un repère topographique peut aussi vous servir de point perdu au cours de levés topographiques. 44. Un repère topographique doit être un point parfaitement défini. Vous devez pouvoir le trouver et l'identifier facilement. Il doit aussi être facilement accessible de façon qu'on puisse y installer une mire graduée. Vous pouvez établir un repère topographique:
Note.Il est préférable de peindre le repère topographique ou de disposer à proximité plusieurs autres simples repères indiquant son emplacement. |
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45. En général, la hauteur d'un repère topographique H(RT) n'est pas connue et doit être présumée. Après avoir établi le premier repère topographique utilisé pour un projet de construction, attribuez-lui une hauteur égale à un nombre entier convenablement choisi, par exemple 100 m. Ce nombre doit être assez grand, de manière qu'aucun point de la zone du levé n'ait une hauteur négative. Note.Vous avez constaté dans les exemples précédents que certains levés topographiques reposent sur l'utilisation de points déterminés au cours de levés antérieurs. Autrement dit, les mesures de ces levés sont basées sur ces points, qui deviennent alors des points de repère perdus.Vous déterminez leurs hauteurs par nivellement, et celles-ci deviennent alors des hauteurs connues. |
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8.2 Comment effectuer un nivellement de profil |
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A quoi sert le nivellement de profil? |
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1. La méthode du nivellement de profil a pour objet de déterminer les variations de niveau de la surface d'un terrain le long d'une ligne déterminée. (Vous savez déjà que le nivellement de profil est utilisé dans la méthode du quadrillage, comme indiqué au point 31 de la section 8.1.) Cette ligne déterminée AB peut être l'axe d'un canal d'alimentation d'eau, d'un fossé de drainage, du barrage d'un réservoir ou d'une digue d'étang. Il peut s'agir également du cours d'une rivière dans une vallée où vous cherchez à implanter un barrage, ou encore de l'une des droites perpendiculaires au lit d'une rivière implantée à travers une vallée, lorsque vous effectuez le levé topographique préalable au choix d'un site approprié pour une ferme piscicole. |
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2. Vous devez d'ordinaire reporter sur le papier les mesures obtenues au cours du nivellement de profil, de façon à établir une sorte de diagramme ou de croquis appelé graphique.Celui-ci indique les variations de hauteur en rapport avec les distances horizontales. Ce type de graphique est appelé profil de terrain. Les sections 9.5 et 9.6 vous indiqueront comment le réaliser. |
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En quoi consiste un nivellement de profil? |
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3. Lors d'un nivellement de profil, vous devez définir la hauteur d'une série de points situés à intervalles rapprochés et connus sur une ligne droite déterminée.Ces hauteurs permettent alors d'établir le profil de cette droite. 4. Il existe deux types de profils utilisés couramment en pisciculture: les profils en long et les profils en travers.
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Nivellement en long par cheminement |
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11. Vous devez faire le levé topographique de la même droite AB, axe d'un canal d'alimentation en eau, pour établir son nivellement de profil. Vous utiliserez à cet effet un niveau sans visée, par exemple un niveau à eau à tube flexible (voir section 5.3). Avec ce type de niveau, vous ferez un levé par cheminement. Implantez la droite AB par des piquets enfoncés dans le sol à intervalle régulier. La valeur de cet intervalle dépend de la longueur utile de votre niveau (dans ce cas, 10m). Ajoutez des piquets intermédiaires à l'emplacement des changements de pente marqués. Inscrivez sur chaque piquet sa distance par rapport au point de départ A. 12. Nivelez une droite de liaison entre le repère topographique RT et le point de départ A (voir section 5.3, points 6 à 12). Vous obtiendrez ainsi la hauteur de ce point A, par le point intermédiaire 1. 13. Procédez au nivellement des points repérés le long de la droite suivant la méthode indiquée. En chaque point, vous devez faire deux lectures d'échelle, l'une à l'arrière et l'autre à l'avant, sauf au point terminal où vous ne ferez qu'une mesure de hauteur. 14. Une seule personne doit être responsable de l'inscription des mesures sur un carnet, en adoptant une présentation de tableau semblable à celle indiquée au point 41 de la section 8.1. Dans ce cas, toutefois, il sera inutile d'inscrire les distances, puisque celles-ci identifient les points levés. Les vérifications se font au bas du tableau, comme dans les autres cas. N'oubliez pas que ce type de levé peut être réalisé sans points perdus. |
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Nivellement en travers |
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15. Après avoir déterminé les hauteurs des points d'un profil en long, vous pouvez procéder au levé de sections transversales perpendiculaires. Ces sections transversales peuvent passer par autant de points qu'il le faut. Elles servent généralement à établir des courbes de niveau sur des bandes de terrain longues et étroites (voir section 8.3). 16. Il vous faudra recueillir plus d'informations sur certains des points du profil en long. Choisissez-les et repérez leur emplacement. Ensuite, implantez et marquez des droites perpendiculaires en ces points (voir section 3.6) et prolongez ces perpendiculaires de part et d'autre du cheminement, aussi loin qu'il le faut. Dans ce type de nivellement, ces perpendiculaires sont appelées les droites de profil en travers. Note. Aux points où le cheminement change d'orientation (par exemple au point 175 du croquis) vous devez élever deux perpendiculaires E et F, chacune étant perpendiculaire à une des sections du cheminement. |
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17. Choisissez et marquez visiblement les points que vous souhaitez relever sur chaque droite de profil en travers. Dans le cas présent, il n'est pas obligatoire que ces points soient régulièrement espacés. Il convient plutôt de les placer là où le terrain présente des modifications puisqu'ils doivent correspondre aux variations de pente. 18. Comme vous connaissez les hauteurs des points de cheminement d'après un levé précédent, vous pouvez les considérer comme des repères topographiques. Procédez au nivellement de profil des points sélectionnés le long des droites de profil en travers, comme indiqué plus haut. A cet effet, vous pouvez faire le levé:
Note.Vous pouvez également procéder par cheminement au moyen d'un niveau à visée simple, par exemple un niveau de bambou (voir section 5.6) ou un niveau à main (voir section 5.7). |
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19. Les notes prises sur le terrain doivent se présenter de façon analogue à celles indiquées au point 10 ou au point 14, suivant la méthode de nivellement employée. Le mode d'identification des points sera toutefois différent. En effet, vous allez identifier chaque droite de profil en travers par le numéro correspondant du point de cheminement de hauteur connue. A cet effet, identifiez les points relevés sur chacune de ces droites, suivant qu'ils se trouvent à gauche ou à droite du cheminement. Complétez leur identification par l'indication de leur distance (en mètres) mesurée à partir des points du cheminement. L'exemple ci-dessous concerne les notes prises sur le terrain et les calculs réalisés pour un levé par rayonnement, chaque droite de profil en travers étant observée depuis une station de nivellement unique.
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8.3 Comment implanter des courbes de niveau |
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Qu'est-ce qu'une courbe de niveau |
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1. Une courbe de niveau est une ligne droite ou courbe, continue et imaginaire, reliant des points du sol de même hauteur. La hauteur de ces points doit être mesurée par rapport au même plan de référence. Exemple Si vous versez de l'eau dans un trou creusé dans le sol, vous constaterez que la surface de l'eau est délimitée par une ligne continue, constituée des points de la surface au contact des parois du trou. Cette ligne définit la courbe de niveau associée à cette hauteur d'eau dans le trou. Un lac ou un réservoir définit également une courbe de niveau correspondant à sa surface, variable en fonction du niveau d'eau. |
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En quoi consiste l'implantation de courbes de niveau? |
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2. L'implantation de courbes de niveau consiste à établir un levé topographique visant à identifier les courbes de niveau à la surface du sol, à les repérer par des jalons et à les reporter sur un plan ou une carte. La section 9.4 vous donnera des indications complémentaires concernant l'établissement de tels plans et cartes. |
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3. Le tracé des courbes de niveau sert en pisciculture à résoudre deux types de problèmes:
Exemple Vous avez déjà choisi le point d'arrivée du canal d'alimentation en eau sur le site d'une ferme piscicole. Il vous faut maintenant déterminer l'axe du canal, lequel suit généralement une courbe de niveau, en remontant jusqu'à la source d'alimentation en eau (il s'agit parfois d'un point le long d'une rivière ou encore de la conduite de refoulement d'une pompe).
Exemple Vous avez choisi le site d'une ferme piscicole. Avant de pouvoir planifier, concevoir et construire la ferme, il vous faut établir une carte topographique indiquant l'emplacement d'une série de courbes de niveau, d'après laquelle vous pourrez définir le relief du terrain. |
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4. Vous avez déjà appris à déterminer le parcours d'une courbe de niveau au sol à partir d'un point fixe, en étudiant les sections consacrées aux dispositifs utilisés pour implanter les courbes de niveau (voir sections 6.2 à 6.8). 5. Vous allez maintenant apprendre comment relever les courbes de niveau sur un terrain pour établir une carte topographique (voir section 9.4). |
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Quelles sont les principales méthodes de levé des courbes de niveau? |
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6. La détermination de toutes les courbes de niveau d'un terrain constituerait une tâche impossible. Par conséquent, vous devez choisir combien de courbes de niveau il vous faut identifier dans chaque zone. Pour cela, vous devrez fixer la différence de niveau des courbes de niveau voisines, c'est-à- dire leur équidistance (EC). 7. Le choix de l'équidistance de courbes de niveau dépend essentiellement de la précision requise, de l'échelle de la carte à établir (voir section 9.1) et du type de terrain à étudier. Les valeurs choisies varient d'ordinaire de 0,25 m à 1 m, ce qui assure une bonne précision et permet d'obtenir des cartes topographiques à grande échelle de terrains plats ou légèrement inclinés (terrains généralement choisis pour installer des fermes piscicoles). Puisqu'une équidistance plus petite rend beaucoup plus difficile le levé des courbes de niveau, vous ferez d'ordinaire des études de reconnaissance et des études préliminaires en adoptant une valeur de l'équidistance supérieure à celle utilisée par la suite pour des levés plus détaillés. |
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Exemple Relations entre l'équidistance des courbes de niveau et différents facteurs
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8. Il existe deux méthodes principales d'implantation de courbes de niveau:
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Choix de la méthode de levé de courbes de niveau |
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9. Les principes suivants ne doivent pas être perdus de vue lors du choix de la méthode de levé de courbes de niveau:
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Implantation de courbes de niveau sur le terrain au moyen d'un niveau à visée |
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Vous allez maintenant apprendre en quoi consiste la méthode directe d'implantation de courbes de niveau. Cette méthode vous permettra de définir au sol un certain nombre de points de hauteur identique. 10. Commencez l'implantation de courbes de niveau à l'intérieur du périmètre ABCDEA, à partir d'un point de hauteur connue, par exemple un repère topographique existant RT. S'il n'existe aucun repère de hauteur connue dans la zone en question, il est possible d'en définir un:
Note.Tâchez d'établir le point de repère topographique au milieu de la partie de terrain la plus basse, de manière que les levés ultérieurs suivent des pentes ascendantes. |
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11. Depuis ce point de repère topographique RT, implantez une ligne droite FG. Veillez soigneusement à suivre la direction de la pente la plus forte. La ligne droite ainsi tracée doit traverser la totalité du site. 12. A intervalles réguliers, implantez une série de droites parallèles à FG. Choisissez un espacement des parallèles de:
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13. Si vous connaissez la hauteur H(RT) du repère topographique RT d'après
un levé précédent, déterminez tout d'abord le point de la droite dont
la hauteur correspond à un multiple de la valeur choisie pour l'équidistance
des courbes de niveau.Vous pouvez utiliser à cet effet un niveau
à visée avec une mire à voyant.
Ainsi, vous pourrez fixer le voyant à la hauteur voulue sur la mire pour
identifier la première courbe de niveau au sol. Exemple
a) H(RT) ÷ EC = 59,36 m ÷ 0,25 m = 237,44 ... ou la valeur arrondie n = 238;
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14. Cette méthode exigera le concours d'un assistant. En SN1 d'où vous pouvez observer le plus grand nombre possible de points voisins, installez le niveau à visée. Tenant la mire à voyant convenablement réglée, votre assistant se déplace lentement sur la pente en s'éloignant du repère topographique et en suivant la droite centrale FG. Faites une visée au niveau en direction du voyant et dites à votre assistant de s'arrêter lorsque la ligne de visée coïncidera avec l'axe du voyant. Le point au sol X, où la mire graduée est installée doit être à la hauteur 59,50 m. Il s'agit du premier point de la courbe de niveau 59,50 m. Demandez à votre assistant de marquer ce point par un piquet. N'oubliez pas d'indiquer visiblement la hauteur du point sur le piquet. 15. Votre assistant se déplace ensuite avec la mire graduée jusqu'à une autre droite parallèle, sur laquelle vous déterminez et marquez un deuxième point Y de hauteur 59,50 m, en procédant de la même façon. Répétez les opérations ci- dessus sur chacune des droites parallèles, jusqu'à ce que la courbe de niveau 59,50 m ait été entièrement repérée au sol sur la largeur du site. |
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16. Pour déterminer l'emplacement de la courbe de niveau suivante,
il faut déplacer le voyant de la mire. Au fur et à mesure de
votre progression vers le haut de la pente, et si la valeur choisie pour
l'équidistance des courbes de niveau est égale à 0,25 m, vous devez abaisser
le voyant de 0,25 m pour le placer à (3,09 m - 0,25 m) = 2,84 m: le
voyant indiquera alors les points du sol situés à une hauteur de 59,50 m
+ 0,25 m = 59,75 m, si vous continuez à faire les visées depuis la
même station de nivellement SN1.
17. A partir de SN1, déterminez l'emplacement de tous les points des droites parallèles dont la hauteur est égale à 59,75 m, et repérez au sol une deuxième courbe de niveau. Abaissez de nouveau le voyant de 0,25 m de façon qu'il soit à une hauteur de 2,84 m - 0,25 m = 2,59 m, pour trouver les points situés à la hauteur suivante de 60 m. |
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18. Si vous devez changer de station de nivellement, en poursuivant toutefois l'implantation de la même courbe de niveau:
19. Si vous devez changer de station de nivellement au moment où vous êtes prêt à déterminer l'emplacement d'une autre courbe de niveau:
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20. Une fois déterminée l'intersection de chaque courbe de niveau avec chacune des droites parallèles, il faut mesurer les distances horizontales entre tous les points repérés. A cet effet, vous pouvez procéder par chaînage le long des droites parallèles, en commençant par le périmètre du terrain (voir section 2.6). Ces mesures vous permettront d'établir une carte topographique (voir section 9.4). |
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Implantation de courbes de niveau au moyen d'un niveau sans visée |
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21. Si vous utilisez un niveau sans visée, par exemple une corde à niveau ou un cadre à niveau en forme de A, pour implanter les courbes de niveau sur un terrain, il faut en premier lieu définir un repère topographique RT à proximité du périmètre du terrain. Comme dans les autres cas, la hauteur de ce repère peut être soit connue, soit présumée. Il convient par ailleurs de le situer dans la partie du terrain dont l'altitude est la plus faible (voir section 8.1, points 42 à 44). 22. Tracez une droite FC passant par RT et tracez des droites parallèles à FC, à une distance déterminée, comme indiqué aux points 11 et 12 ci-dessus. Exemple Ecartement choisi pour les parallèles= 10 m. |
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23. Si vous utilisez un repère topographique de hauteur connue,
procédez comme indiqué au point 13 pour calculer la hauteur de la première
courbe de niveau à déterminer à proximité du repère. Calculez en outre
la différence entre la hauteur de cette première courbe de
niveau et celle de RT. Exemple
24. Installez ensuite des objets quelconques (briques, pierres, planches, bidons ou boîtes) à proximité du point de repère, de manière à pouvoir y matérialiser la hauteur calculée de la première courbe de niveau. Exemple A proximité de RT, placez quelques briques de façon que le sommet de l'empilement dépasse de 0,15 m la hauteur de RT, en utilisant à cet effet une règle graduée et un niveau de maçon (voir section 5.1). Le haut du tas de briques sera par conséquent à la hauteur de 128 m. |
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25. Déterminez un point au sol X, à proximité de RT, situé sur la ligne droite CF passant par RT et dont la hauteur est identique à celle des objets empilés à proximité du point de repère. Pour cela, suivez l'une des méthodes décrites plus haut (voir sections 5.1, 6.2 à 6.4 et 6.6). Ce point au sol X est le premier point de la courbe de niveau 128 m. Exemple Au moyen d'une règle à niveau, transférez la hauteur 128 m du sommet du tas de briques à un point au sol X situé sur la ligne CF passant par RT. 26. Si vous utilisez un point de repère de hauteur présumée et si vous progressez suivant une ligne de pente ascendante, procédez de la même façon pour déterminer le point X de la droite passant par RT. La hauteur de ce point sera égale à la valeur présumée de la hauteur de RT augmentée de l'équidistance EC des courbes de niveau. Exemple
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27. Commencez à implanter une courbe de niveau à partir du point X suivant l'une des méthodes décrites au chapitre 6. Au moyen d'un piquet, marquez chacun des points de cette courbe de niveau à l'endroit où elle coupe l'une des droites parallèles. Sur chaque piquet, indiquez clairement la hauteur du point au sol. 28. Dès que vous avez terminé d'implanter une courbe de niveau, déterminez le premier point Z de la courbe de niveau suivante, selon une méthode identique à celle décrite au point 24. A l'emplacement du point connu X, où la dernière courbe de niveau traverse la droite centrale CF, empilez des objets jusqu'à une hauteur totale égale à l'équidistance des courbes de niveau. Reportez cette nouvelle hauteur horizontalement, le long de la droite CF, jusqu'au point Z de la courbe de niveau suivante. Si l'équidistance est élevée, il peut s'avérer nécessaire d'utiliser des points intermédiaires et de procéder par étapes. Exemple
29. Lorsque vous avez implanté toutes les courbes de niveau sur le terrain au moyen de piquets, mesurez les distances horizontales le long des droites parallèles, d'un piquet à l'autre. Cela vous facilitera l'établissement d'une carte topographique (voir section 9.4). |
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Détermination de courbes de niveau par la méthode indirecte |
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30. Vous pouvez aussi déterminer des courbes de niveau par la méthode indirecte. Celle-ci consiste à établir un levé topographique du terrain, au moyen d'une opération de canevas particulière, par exemple:
31. Vous connaissez déjà l'opération de canevas appelée quadrillage couramment utilisée pour implanter des courbes de niveau sur des terrains assez peu étendus, en particulier si le levé du périmètre de ce terrain a déjà été fait (voir section 8.1, points 24 à 33). 32. Vous connaissez également l'opération de canevas appelée rayonnement particulièrement utile pour le levé de surfaces importantes (voir section 8.1, points 34 à 36). 33. Enfin, vous connaissez le procédé de nivellement de profils en travers. Ce type de procédé est couramment employé pour les levés préliminaires, lorsqu'il faut cartographier les courbes de niveau sur une bande de terrain étroite, pour choisir le parcours le mieux adapté à vos besoins. Vous tracez alors des droites écartées de 30 à 100 m sur une longueur de 50 à 100 m de part et d'autre d'un cheminement principal fait à la boussole, perpendiculairement à ce dernier. Vous pouvez ensuite déterminer les hauteurs des points situés le long de ces profils en travers (voir section 8.2, points 15 à 19). |
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