Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Appels à contributions

Appel à l'action : mettre un terme au travail des enfants dans l'agriculture avec l'aide des parties prenantes du secteur agricole

L’année 2021 a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies comme l'Année internationale pour l'élimination du travail des enfants, à la lumière de la cible 8.7 de l'objectif de développement durable (ODD) qui vise à éliminer toutes les formes de travail des enfants d'ici 2025.

152 millions de garçons et de filles sont encore contraints de travailler dans le monde, et 71 pour cent d'entre eux, soit 108 millions, travaillent dans l'agriculture.[1] L'impact de la pandémie actuelle de COVID-19 sur les systèmes agroalimentaires exacerbe la pauvreté rurale et conduit à une augmentation de la pauvreté infantile, de l'abandon scolaire et de l'insécurité alimentaire.[2] [3] De plus en plus, les enfants sont impliqués dans des activités professionnelles pour compenser le manque de main-d'œuvre et les pertes de revenus dans la production alimentaire et agricole.[4] Cette situation risque de compromettre les progrès accomplis et de saper les efforts déployés pour éradiquer la pauvreté rurale (ODD 1), atteindre la faim zéro (ODD 2) et éliminer le travail des enfants (ODD 8.7).

Le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), M. QU Dongyu, s'est engagé à intensifier les efforts visant à mettre fin au travail des enfants dans l'agriculture : « Cette année, nous allons redoubler d'efforts pour renforcer les capacités d'un large éventail d'acteurs de l'agriculture, afin que ceux-ci puissent œuvrer à la prévention du travail des enfants et à l'emploi des jeunes » [5].

En 2020, la FAO a publié le Cadre de la FAO pour l'élimination du travail des enfants dans l'agriculture[6]. soutenir et amplifier l'action des acteurs[7] du secteur agricole en faveur de l'élimination du travail des enfants dans l'agriculture. La FAO a également lancé une consultation en ligne dans le cadre du Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition : « Comment les politiques et stratégies agricoles peuvent-elles contribuer à éradiquer le travail des enfants dans l'agriculture? »[8]. Des praticiens de 41 pays ont présenté 90 contributions, mettant en lumière diverses problématiques liées au travail des enfants dans l'agriculture, ainsi que les leçons apprises et les bonnes pratiques des acteurs du secteur agricole. La consultation a montré l'importance d'adopter une approche multisectorielle pour éliminer le travail des enfants dans l'agriculture, notamment au moyen de programmes d'alimentation scolaire, d'une gestion adéquate des ressources, de l'autonomisation des femmes, de transferts monétaires et de la numérisation. Sur la base de ces résultats et du cadre de la FAO, cet appel à l'action constitue une nouvelle étape de la contribution de la FAO à l'Année internationale.

Cet appel à l'action a pour objet de saisir et de reconnaître l'engagement, la responsabilité et les efforts des acteurs du secteur agricole dans la lutte contre le travail des enfants dans l'agriculture, et de créer une dynamique en vue d'une action plus concertée aux niveaux local, national et mondial. Elle donnera aux parties prenantes du secteur agricole l'occasion d'indiquer les actions qu'elles ou leurs organisations pourraient entreprendre pour renforcer l'action en faveur de l'élimination du travail des enfants dans l'agriculture et les recommandations qu'elles fourniraient aux intervenants du secteur agricole et autres. Le but de l'appel est de donner la parole à un large éventail de parties prenantes du secteur agricole et de mettre particulièrement en lumière la situation et la dynamique au niveau le plus local des communautés rurales.

Les propositions d'action reçues serviront à alimenter les consultations régionales de la FAO pour l'Année internationale, qui se tiendront en septembre, ainsi que l'événement mondial de haut niveau de la FAO sur l'élimination du travail des enfants dans l'agriculture, prévu pour les 2 et 3 novembre 2021. Elles contribueront également à la conception de programmes, de projets et d'investissements spécifiques à grande échelle sur le travail des enfants au niveau national, axés sur les différents sous-secteurs de l'agriculture et des systèmes alimentaires en général.

Les contributions les plus marquantes, les plus novatrices et les plus pertinentes à cet appel à l'action, ainsi que celles qui ont été soumises à la consultation organisée en 2020, seront mises en valeur lors de l'événement mondial et les participants seront invités à les présenter.

Veuillez utiliser le formulaire de participation pour nous faire part de votre proposition. Vous pouvez télécharger le formulaire ci-dessous ou l'envoyer par courriel à [email protected]

Les contributions sont les bienvenues dans les six langues des Nations Unies (anglais, français, espagnol, russe, arabe et chinois). La consultation est ouverte à la participation jusqu’au 14 juin 2021.

Nous vous remercions d’ores et déjà de votre précieux concours.

Bernd Seiffert

Responsable de l'emploi rural décent, Division de la transformation rurale inclusive et de l'égalité des sexes, FAO

[1] BIT, 2017. Estimations mondiales du travail des enfants. Disponible en anglais, français et espagnol.

[2] ONU, 2020. Policy brief: the impact of COVID-19 on children. Disponible en anglais.

[3] Banque mondiale. 2021. Food security and COVID-19. Disponible en anglais.

[4] OIT et UNICEF. COVID-19 et travail des enfants: une crise, une occasion d'agir. Disponible en anglais, français et espagnol.

[5] Le lancement virtuel de l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants 2021 organisé par l’Organisation internationale du travail (OIT) (ILO).

[6] Cadre de la FAO pour l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture (2020), disponible en chinois, anglais, français, russe, et espagnol.

[7] Acteurs du secteur agricole : ministères liés à l'agriculture, instituts de recherche, organisations d'employeurs et de producteurs, organisations d'agriculteurs, secteur privé, organisations de jeunes, banques de développement, etc.

[8] La synthèse de la discussion en ligne du Forum FSN est disponible en arabe, chinois, anglais, français, russe, espagnol.

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Dear FAO colleagues,

Greetings from Vehari, Pakistan

Please find attached the FIDA contribution to the Call for action “ending child labor in agriculture with the help of agricultural stakeholders” by FAO. It was a very interesting and learning opportunity for us.

Wonderful FAO!

Regards,

Abdul Rasheed Abbasi

Farmers’ Integrated Development Association (FIDA), Pakistan

Mme Uzooba Hureem

Punjab Economic Research Institute (PERI), Planning and Development Board
Pakistan

Pakistan is predominantly characterized by small agricultural landholdings, where farmers are dependent on hired labourers or pooling labourers, as opposed to mechanized agriculture. More often than not, small farm operations are carried out with the help of the family unit instead of hiring agriculture labour from outside (who have to be paid). Thus, the small farm owner or landless farmer (sharecropper/tenant) mostly depends on his/her family to save labour costs and increase profits. The whole family, including children, contribute to this enterprise for their livelihood and income. Limited income/poverty leads households to be economically dependent on child work/labour for their livelihoods and food security.

Children (irrespective of attending school or not) are engaged in farm work with their parents who are either small landowners, share-croppers or tenants. They start helping their parents from an early age in all domestic and farm chores especially at harvest time when adults are busier. However, this work is assigned according to capacity consideration by the parents.  Moreover, parents/adults work in hazardous working conditions due to lack of safety measures adopted for pesticide spray. Children are not involved in this but are exposed to it, because of their involvement in other farm work.

Everyone has a role to play in ending child labour in agriculture. This includes different ministries in charge of agriculture and rural development, labour and health, agricultural extension workers, pesticide control boards, researchers, producers’ organizations, farmers, etc.

Child labour is defined as work that deprives children of their childhood, their potential and their dignity, and that is harmful to physical and mental development. It refers to work that is mentally, physically, socially or morally dangerous and harmful to children; and/or interferes with their schooling. Hazardous child labour is work that is performed by children in dangerous and unhealthy conditions. Children below the age of 18 years must be protected from hazardous work. Handling and using pesticides is considered hazardous work and is not allowed below the age of 18. Children are particularly vulnerable and can be exposed to hazardous pesticides directly and indirectly.

The FAO Secretariat of the Rotterdam Convention and the Child Labour in Agriculture Prevention team within the Decent Rural Employment team in ESP have established a long-term collaboration. Different approaches have been carried out in addressing hazardous child labour in agriculture and reduce the risks of pesticides at institutional and field level: a) by supporting knowledge generation, capacity development as well as livelihood enhancement schemes to allow families to be less economically dependent on the labour of their children and prioritize education and safe, age-appropriate tasks; b) by raising awareness among various stakeholders on the issue; c) by collecting data on pesticide poisoning and improving the legal framework on pesticide management.

Two publications on occupational safety and health, child labour reduction and pesticide exposure were published in March 2021 providing an array of information, useful tools and case studies:

First the rural farmer lacks knowledge about any legal instrument and committment to the definition of child labour, mostly children are engaged to support the Agriculture, in cultivation, for older children, and planting for younger children. Also in harvesting and processing usually is left for women and girls. Most of the farmers that engage children in Agricuture start with their children, and in some cases, children of relatives either staying with them or visiting. It is mostly believed that this is a form of traing and grooming, since agriculture is an age long tradition, and largely transmitted through inheritance to the next generation.

Sadly, these children should be in school, except that the parents don’t seem to understand the need for education, or the children are able to support production which in-turn translates to more money and food available to avert hunger and poverty. But that is one sided in the sense that if the children acquires and education, they can improve production, using less energy and more machines to produce food.

In especially conflict contexts, where children are either separated from their parents or are orphaned by the conflict, the older children takes responsibilities for catering for the younger ones who depend of agriculture for livelihood.

Here are the following recommendations to reduce child labour in Agriculture:

1- Raise awareness on the issue of child labour are national and community level, leveraging on the traditional and religious leaders to deliver greater outreach at grassroots.

2- Support basic education, and promote school enrollment of underserved and marginalized population

3- Put in place stronger more people centered monitoring system, that not just collect data but seeks to learn real challenges and proffer solutions to support small holding farmer,

4- Design a reward system that support increase school enrollment and completion of underserved children.

5- Design bottom up programs that capture the peoples input, through focused group discussion, with traditional, religious leaders, farmers groups, women’s groups, to criminalize and bring to book violators of the enjoyment to the full right of the child.

6- Promote the domestication of the child rights act at national level. In Nigeria for instance, most of the states in the North have not domesticated the law. (Making it fluid to manage, already a challenge then exasperated by Covid-19 pandemic, it is reported that out of school enrollment jumped to around 13 Million in Nigeria, with the greater portion in the north, regrettably, the recent abduction of school children, will push that figure higher.)

7- Increase outreach to non-sates armed groups on IHL, and international law, to promote protection of children in armed conflict.