FAO au Gabon

L’importance du suivi évaluation du Programme d'Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle

Producteur de piment dans son champ près de Tchibanga,au sud du Gabon (Crédit photo: Hyacine Kacou-Amondji)
05/05/2017

La mise en place de systèmes de suivi évaluation des stratégies, des politiques et des programmes publics, devient une priorité pour les Etats dans le cadre de la bonne gouvernance mais surtout pour assurer une efficacité de l’aide publique au développement. En effet, ces systèmes permettent de rendre compte de l’utilisation des flux financiers reçus et de suivre les résultats progressivement atteints.

Au Gabon, l’agriculture occupe une place réduite dans l’économie, pendant la période 2005 à 2010 elle contribuait à 4.7% du PIB avec un taux de croissance moyen annuel de 3.3%. Cette faible contribution s’explique par des facteurs de production limités, notamment avec une population rurale réduite à cause de l’exode rural , par un système foncier défavorable à un accès sécurisé à la terre, des moyens techniques et technologiques peu mécanisés, des financements publics et privés insuffisants et de fortes contraintes de commercialisation des productions agricoles relevant du manque d’infrastructures de communication et de transport. L’insuffisance de la main-d’œuvre agricole et plus généralement le coût élevé des facteurs induisent une faible compétitivité des productions locales.

Formulé  avec le financement du Fonds subsidiaire multi-donateur de la Banque Mondiale,  sous la direction de l’Equipe Pays Multisectorielle (EPM)  et l’assistance de la CEEAC et de la FAO, le Plan national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) est, pour la période 2014-2020, le cadre de référence de toutes les interventions dans le secteur agricole et rural. Au Gabon, le PNIASAN a été validé en mars 2015, par l’ensemble des parties prenantes, et ce document a été examiné par la revue technique externe indépendante conduite par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique NEPAD. En vue de la mobilisation des  ressources, une conférence des partenaires techniques et financiers (PTF) qui a été organisée à Libreville en décembre 2015, a permis de réitérer l’engagement pris pour accompagner le développement agricole du Gabon et de matérialiser cet engament par des promesses de financement.

Le suivi évaluation pour accompagner l’exécution des projets

La stratégie de croissance adoptée par le gouvernement gabonais et déclinée dans le  Plan Stratégique du Gabon Emergent , vise à faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Elle accorde une importance particulière au développement du secteur agricole à travers le pilier « Gabon vert » qui est appelé à produire une croissance inclusive et partagée. Ainsi, dans les domaines couverts par le PNIASAN, un certain nombre  de projets organisés en filières  sont mis en exergue:

-Valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) à travers des usages multiples y compris alimentaires ;

-Restructuration des différents segments de la filière pêche et aquaculture et l’obligation pour les armateurs de débarquer toute leur capture au Gabon ;

-Amélioration de la sécurité alimentaire par le développement des filières végétales et animales.

Pour assurer l’efficacité des actions entreprises par les différentes parties prenantes, notamment le Ministère de l’Agriculture, grâce à la formation des agents d’exécution, la mise en place d’un système de suivi-évaluation  apparaît comme un élément indispensable pour l’appréciation des performances du secteur dans la mise en œuvre du PNIASAN.