FAO à Haïti

Le MARNDR et la FAO unissent leurs efforts dans la lutte contre les ravageurs des palmiers et des cocotiers

16/11/2023

Le Ministre de l’agriculture, monsieur Charlot Brédy, et le Représentant de la FAO, monsieur José Luis Fernandez, ont procédé à la signature du projet intitulé : «Appui au Gouvernement dans le contrôle intégré des ravageurs des palmiers et des cocotiers en Haïti». 

Financé par les fonds propres de l’Organisation, le projet se déroule de juin 2023 à décembre 2024.  Il a pour objectif la mise en œuvre d’un plan d’action, sous le patronage du MARNDR, pour contrôler l’invasion des ravageurs tels que la cochenille blanche et le rhinocéros du cocotier. Considérés comme des bioagresseurs, ces organismes portent atteinte aux cultures agricoles ou forestières et affectent les moyens d’existence de nombreux ménages haïtiens.          

Le projet vise également le renforcement des capacités de la Direction de la production végétale et de la protection sanitaire (DPVPS) du MARNDR dans la lutte contre ces ravageurs. Il permettra au ministère d’améliorer sa gestion et sa gouvernance dans le domaine phytosanitaire à travers la DPVPS et du même coup travailler au renforcement de la potentialité physico-technique de cette direction pour une meilleure prise en charge de la gestion des bioagresseurs.       

Ainsi, le MARNDR et la FAO ont procédé à l’élaboration d’un plan d’action intitulé : «Plan de contrôle des cochenilles de rhinocéros des cocotiers». Ce plan d’action est accompagné d’un guide destiné à fournir aux techniciens du ministère un manuel opérationnel pour la gestion de la lutte contre la cochenille blanche. 

Les actions directes du projet vont être réalisées en deux phases distinctes : la première consistera à mettre en place une pépinière de plus de 300 000 plantules de cocotiers qui seront distribuées à 200 agriculteurs, dont 30 pour cent de femmes cheffes de ménages. Les bénéficiaires recevront du matériel d’aspersion, de protection, des produits phytosanitaires et des formations techniques. 

La seconde phase tiendra compte du renforcement des capacités des encadreurs dans le domaine phytosanitaire, tout en mettant l’accent sur la manutention et l’utilisation rigoureuse des pesticides agricoles, afin de minimiser le risque de contamination des utilisateurs ou d’intoxication dans les aliments et les denrées agricoles. Les encadreurs se lanceront dans les activités de lutte chimique et de lutte biologique, représentant la dernière étape d’un contrôle intégré.             

Le projet apportera une réponse efficace aux défis agricoles en lien avec l’attaque des bioagresseurs sur les cocotiers et du coup contribuera à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le pays.