Institutionnalisation des données forestières – Cours tutoré en ligne : Construire des systèmes nationaux de suivi des forêts durables et transparents
Le cours tutoré en ligne sur l’institutionnalisation des données forestières hébergé sur la plateforme collaborative Moodle de l’Académie d’apprentissage en ligne de la FAO
Un système national de suivi des forêts (SNSF) solide constitue la base d’une gestion forestière transparente, durable et fondée sur la science. Du 7 mai au 6 juin 2025, la Division des forêts a dispensé le cours tutoré en ligne sur l’institutionnalisation des données forestières, en collaboration avec l’Académie d’apprentissage en ligne de la FAO, afin de doter les participants des connaissances et des solutions techniques nécessaires pour intégrer les SNSF dans les cadres nationaux de long terme.
Proposé en anglais, français et espagnol, ce cours de quatre semaines a combiné des leçons interactives, forums de discussion, quiz et sessions en direct. Il a réuni un large éventail de parties prenantes – responsables gouvernementaux, experts techniques, représentants des peuples autochtones, employés d’organisations non gouvernementales et acteurs du secteur privé – venant du monde entier pour échanger leurs expériences et renforcer leurs capacités à institutionnaliser les données forestières.
Le cours a souligné l’importance d’institutionnaliser un SNSF robuste et durable grâce à une base juridique, des engagements financiers et des cadres institutionnels permanents garantissant une mise en œuvre et un fonctionnement efficaces. À l’issue du parcours, les participants ont acquis une compréhension approfondie ainsi que la capacité d’établir, d’institutionnaliser et de gérer efficacement un SNSF, en renforçant les dispositifs institutionnels, en appliquant de bonnes pratiques, en abordant les questions de partage et de transparence des données, et en exploitant les instruments juridiques et stratégiques.
À la clôture définitive de la plateforme, le 31 juillet, 1 342 participants y avaient accédé. L’équilibre de genre et la forte participation des jeunes ont été notables : 31 % de femmes et 59 % de participants âgés de moins de 35 ans. Au total, 350 badges numériques ont été attribués. La diversité des points de vue a enrichi les échanges sur la manière dont les pays peuvent institutionnaliser leur SNSF afin d’améliorer la prise de décision, la transparence et le suivi climatique.
Principaux enseignements des forums de discussion
Les participants des trois groupes linguistiques ont échangé sur leurs expériences pratiques et identifié les défis et opportunités suivants :
- Cadres juridiques : Une législation solide et des mandats institutionnels clairs sont essentiels à la durabilité. Le Costa Rica, le Mexique et le Brésil ont montré l’efficacité d’instruments juridiques robustes.
- Participation inclusive : L’implication des peuples autochtones, communautés locales, femmes et jeunes améliore la gouvernance et la qualité des données. Des exemples de suivi communautaire au Mexique et en Bolivie ont été partagés.
- Transparence et confiance : Des systèmes ouverts, tels que le SIMOCUTE du Costa Rica ou le Catalogue de microdonnées de l’Ouganda, renforcent la crédibilité et la responsabilité.
- Capacités et innovation : La formation continue en SIG, télédétection et outils comme SEPAL et Open Foris est indispensable. Des opportunités liées à l’intelligence artificielle et à la collecte mobile de données ont également été évoquées.
- Institutionnalisation des données forestières : Investir dans la collecte de données forestières améliore la précision des inventaires d’émissions de gaz à effet de serre, facilite le passage à des facteurs d’émission de niveau supérieur et renforce la planification nationale comme les engagements mondiaux.
- Financement et coordination : L’intégration dans les budgets nationaux et la mobilisation de financements diversifiés, y compris climatiques et partenariats public-privé, sont nécessaires. La coordination interinstitutionnelle reste un défi majeur.
Ces échanges ont confirmé que l’institutionnalisation repose sur une gouvernance solide, l’inclusion, la transparence, la durabilité financière et l’innovation.
Résultats du sondage de satisfaction des participants
Parmi les 305 répondants :
- Satisfaction générale : 97 % (62 % satisfaits, 35 % très satisfaits)
- Pertinence pour le travail : 97 % (70 % pertinent, 27 % très pertinent)
- Satisfaction vis-à-vis de la plateforme : 94 %
- Satisfaction vis-à-vis de la facilitation : 89 %
- Satisfaction vis-à-vis des supports : 96 %
- Acquisition de nouvelles connaissances : 98 %
Les participants ont particulièrement apprécié la conception interactive, les sessions en direct avec des experts et l’apprentissage entre pairs.
La plateforme collaborative Moodle de l’Académie d’apprentissage en ligne de la FAO a offert un espace interactif avec suivi des progrès, forums et enregistrements de sessions. Chaque apprenant pouvait suivre ses modules et, après réussite de l’évaluation finale, obtenir un badge numérique partageable sur réseaux professionnels et CV.
Découvrez comment la plateforme de cours a fonctionné dans la pratique grâce à cette courte visite d'une minute.
Poursuivre l’apprentissage en autonomie
L’institutionnalisation des données forestières est essentielle pour fournir des informations transparentes et crédibles à l’appui des engagements climatiques, de biodiversité et de gestion forestière.
Pour celles et ceux qui n’ont pas participé au cours tutoré, une version auto-apprenante sera disponible plus tard cette année. En attendant, vous pouvez accéder à un large éventail de cours connexes via l'Académie d'apprentissage en ligne de la FAO, notamment la série « Surveillance des forêts pour l'action climatique ».
Vous pouvez également consulter le site web « Renforcer la transparence des données forestières », et notamment la page dédiée au cours « Institutionnalisation des données forestières », pour plus de détails et lire les témoignages d'anciens participants.
En savoir plus sur ce thème
Institutionnalisation des données forestières
Ce cours a été conçu et développé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), avec le soutien financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Département pour la sécurité énergétique et Zéro émission nette du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.