FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

COOPERATION JAPON-MADAGASCAR POUR L’ECONOMIE BLEUE

14/09/2019

  Les pays côtiers africains et les Petits États insulaires en développement (PEID) s’appuient fortement sur la pêche et les emplois associés, mais ces moyens de subsistance sont tous menacés par le déclin des stocks halieutiques. Dans ces nombreux pays africains, l’économie bleue représente un quart de la totalité des recettes et un tiers des revenus à l’exportation. Et plus la population côtière croît, plus la surpêche, la pêche illégale, la pollution et le développement non durable du tourisme dégradent la biodiversité marine et côtière, et creusent la pauvreté.

 

En 2016, lors de la Sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 6) au Kenya, les pays tels que le Japon se sont mobilisés pour sensibiliser à l’importance d’« Adopter une économie bleue pour un développement accéléré de l’Afrique ». La FAO a été saisie afin de préparer des appuis techniques pour soutenir le développement d’une économie bleue durable.

Le 27 août 2019 dernier, juste avant la tenue de la TICAD 7 (28-30 août 2019), un nouvel accord de financement en faveur d’un projet d’initiative pour la croissance bleue a été signé entre le Japon et la FAO. Ce projet bénéficiera à cinq pays dont le Kenya, Comores, Madagascar, Maurice et Seychelles. Le projet vise à améliorer les moyens d'existence, la sécurité alimentaire et la sécurité maritime en renforçant la résilience des communautés de pêcheurs qui dépendent de la pêche des récifs coralliens dans la partie africaine de l'océan Indien.

 

Pour Madagascar, une cérémonie de signature officielle du document de projet entre la FAO et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) se tiendra le jeudi 19 septembre 2019 à 10h00 au MAEP Anosy, Antananarivo, en présence du représentant de l’Ambassade du Japon.

 

Ce projet d’une durée de trois (03) ans est financé à hauteur de 4 400 000 USD par le gouvernement japonais, et contribuera à la réalisation de l'objectif de développement durable (ODD) 14 "Conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines pour un développement durable" en luttant contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et en encourageant la conservation des écosystèmes des récifs coralliens et des mangroves/herbiers marins. Il s'harmonise avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), la Stratégie maritime intégrée de l'Afrique 2050 (Stratégie AIM 2050), la Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, et le pilier 1 lié aux domaines de l’agriculture et de l’économie bleue de la déclaration de Nairobi "Promouvoir la transformation économique structurelle par la diversification économique et l'industrialisation".