Portail des membres de la FAO

De hauts fonctionnaires de la FAO présentent le travail de l’Organisation à des sénatrices américaines


03/09/2014

Hier, de hauts-fonctionnaires de la FAO ont présenté à une délégation de cinq sénatrices américaines les travaux de l’Organisation dans les domaines de la résilience, de la nutrition, des pêches, du changement climatique, de la santé animale, des données, du commerce, etc.

A Rome dans le cadre d’un voyage d’étude qui a inclus des missions d’information sur la situation agricole au Sénégal, en Éthiopie et en Tanzanie, les sénatrices avaient rencontré plus tôt dans la journée de hauts fonctionnaires du Programme alimentaire mondial (PAM).

Dans son discours d’ouverture, David J. Lane, ambassadeur américain auprès des organisations des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, a souligné l’ampleur, la portée et la complexité du travail de la FAO et sa contribution essentielle à la sécurité alimentaire mondiale. Prenant acte des nombreux changements advenus à la FAO, il a mis en relief la qualité des relations existantes entre le gouvernement des États-Unis et l’Organisation.

Après avoir fourni un aperçu du travail de l’Organisation, de sa structure et de ses financements, Dan Gustafson, Directeur général adjoint de la FAO (Opérations), a décrit ses contributions aux niveaux mondial, régional et national.

L’information, un bien public

M. Gustafson a attiré l’attention sur le fait que la FAO fournit des biens publics mondiaux essentiels, dans tous les domaines relevant de son mandat, en diffusant des statistiques, des directives et des normes techniques, des outils de connaissance et des publications de portée mondiale. «Des données transparentes de qualité sont utiles à tout le monde», a-t-il déclaré, en citant en exemple le Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS), une initiative du G20 qui a son secrétariat à la FAO et qui renforce la transparence des marchés alimentaires et favorise une action coordonnée des pouvoirs publics face à l’incertitude des marchés.

Accroître la résilience

Dominique Burgeon, directeur de la Division des opérations d’urgence et de la réhabilitation (TCE), a passé en revue les travaux de la FAO visant à améliorer la résilience des populations rurales face aux menaces croissantes et aux crises liées aux guerres, aux maladies et aux catastrophes naturelles. Soulignant l’importance de la collaboration de la FAO avec le PAM et ses nombreux partenaires, dans le cadre du Module mondial d’action groupée en matière de sécurité alimentaire et au-delà, il a également reconnu la contribution exceptionnelle du Service des forêts des États-Unis à l’élaboration des protocoles de niveau 3 de la FAO. Ces protocoles, inaugurés l’an dernier, ont amélioré la capacité d’intervention de la FAO face aux récentes situations d’urgence de grande ampleur qui ont frappé les Philippines, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, et d’autres pays.

Dominique Burgeon a aussi rappelé la longue histoire de collaboration entre la FAO et les institutions américaines dans le cadre de la lutte contre les ravageurs et les maladies des animaux, comme l'influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) et la campagne mondiale qui a conduit à  l’éradication de la peste bovine.

Nutrition

Anna Lartey, qui dirige les travaux de la FAO sur la nutrition, a décrit l’action de l’Organisation dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments et donné des détails sur l’action conjointe de la FAO et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’appui du Codex Alimentarius. Ellea rappelé qu’«élever les niveaux de nutrition est au cœur même de l’Acte constitutif de la FAO», en soulignant  les liens cruciaux entre agriculture et nutrition et les efforts en cours pour construire des systèmes alimentaires au service d’une meilleure nutrition.

Mme Lartey a également donné aux sénatrices des informations sur la deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2) qui se tiendra à la FAO en novembre prochain. Organisée conjointement par la FAO et l’OMS, «la deuxième Conférence internationale sur la nutrition aidera à concrétiser les engagements sans précédent du présent en actions concertées et en impacts futurs».

Santé animale

Durant la réunion, il a été rappelé aux sénatrices américaines que 70 pour cent des maladies virales qui touchent aujourd’hui les hommes proviennent des animaux. Il leur a également été fourni des informations sur les activités que mène la FAO, en coopération avec les gouvernements, les communautés et d’autres partenaires de développement, pour approfondir la connaissance de l’interface homme-animal et réduire les risques de maladies tant chez l’homme que chez l’animal.

Changement climatique

Au cours des débats, les avantages de l’intégration de considérations liées au changement climatique dans la conception des politiques agricoles ont été passés en revue. Leslie Lipper, économiste de l'environnement à la FAO, a souligné l’importance de l’agriculture intelligente face au climat, sachant que le changement climatique a d’ores et déjà une incidence sur tous les aspects de la sécurité alimentaire.

Pêches

Lahsen Ababouch, directeur de la Division des politiques et de l’économie de la pêche et de l’aquaculture, a fait observer que la pêche était le système de production alimentaire enregistrant la croissance la plus rapide au monde et souligné l’importance de sa gestion durable, en particulier la nécessité de lutter contre la pêche illicite et non déclarée.

Les discussions ont également porté sur la tradition, déjà ancienne mais toujours croissante, de la coopération entre la FAO et les institutions de recherche des États-Unis, pratiquement dans tous les domaines de travail de la FAO.

Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe et coordinatrice des ressources naturelles de la FAO, a affirmé que la FAO accordait de plus en plus d’importance à l’intégration des questions de parité et à l’autonomisation des femmes, et souligné les progrès réalisés pour entretenir et élargir les partenariats avec le secteur privé, les institutions universitaires et les organisations de la société civile, en vue d’atteindre les objectifs stratégiques de la FAO.

En clôture de réunion, la sénatrice Debbie Stabenow, Présidente du Comité sénatorial de l’agriculture, de la nutrition et de la foresterie, a déclaré : «Nous sommes tous impressionnés par le travail qu’accomplit la FAO dans tous ces domaines», et souligné qu’il était crucial de travailler ensemble pour vaincre la faim et la malnutrition. Elle a ajouté  que «la réunion d’aujourd’hui n’était qu’un début», et qu’elle était impatiente de poursuivre le dialogue et les échanges de connaissances à l’avenir.

 

Outre à la sénatrice Debbie Stabenow étaient présentes à la réunion d’information Heidi Heitkamp et Amy Klobuchar, toutes deux membres du Comité de l’agriculture, de la nutrition et de la foresterie, Maria Cantwell, Présidente du Comité sénatorial  des petites entreprises et de l’entreprenariat, et Mazie Hirono qui, entre autres fonctions, siège au Comité sénatorial des forces armées. 

Partagez