Huit pays bénéficieront de projets visant à lutter contre la dégradation des terres, à protéger la biodiversité et à assurer la viabilité des ressources marines sur le long terme
Les pêcheurs du Suriname, l'un des pays à bénéficier des projets du FEM pour réduire la surpêche et promouvoir la pêche et la conservation marine
©FAO/Tomas Willems
Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est félicitée aujourd’hui que le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ait approuvé quatre projets qui seront menés par la FAO dans huit pays et dont le financement total s’élève à plus de 13,6 millions d’USD. La décision avait été prise pendant la soixante et unième réunion du Conseil du FEM, principal organe directeur du Fonds, tenue en ligne.
Les projets porteront sur des enjeux environnementaux urgents, notamment la dégradation des terres et l’érosion des sols, l’appauvrissement de la biodiversité, la pêche non durable et les conditions de production des aliments, qui affectent la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de centaines de milliers de personnes dans le monde entier.
«Pour transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux, il importe particulièrement de prévenir les dégradations et de les inverser», a indiqué le Directeur général, M. Qu Dongyu. «Ces projets s’inscrivent dans une nouvelle démarche d’envergure visant à protéger et à renforcer nos ressources afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous.»
Les derniers projets approuvés par le FEM aideront les pays et les communautés à restaurer des paysages terrestres et maritimes dégradés, à adopter des pratiques plus durables et capables de résister aux aléas climatiques, et à élargir la coopération régionale.
Destinés à être financés conjointement et mis en œuvre en partenariat avec les gouvernements de la Barbade, de Cabo Verde, du Guyana, des Îles Marshall, de la Malaisie, du Suriname, de la Thaïlande et de la Trinité-et-Tobago, les projets bénéficieront directement à plus de 135 000 personnes et remettront en état plus de 4 150 hectares de paysages dégradés. Cette initiative cruciale, qui coïncide avec l’Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales, permettra d’améliorer la gestion globale de plus de 5 millions d’hectares d’habitats terrestres et marins et de ramener le stock ichtyologique surexploité, qui se chiffre actuellement à 37 000 tonnes, à des niveaux plus durables.
Au rang des quatre projets figure une initiative régionale dans le bassin du fleuve Kolok, à la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie, qui vise à faciliter la gestion des eaux, à maîtriser les inondations et à contrôler l’érosion. Dans ce cadre, une approche «de la source à la mer» sera adoptée de sorte à mieux gérer les effets qu’ont les activités en amont sur les ressources côtières et marines.
Les initiatives mises en place dans les Caraïbes et à Cabo Verde auront pour objet de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire, de l’environnement et des moyens de subsistance des petits États insulaires en développement (PEID), qui sont confrontés à des enjeux environnementaux uniques et qui ont été durement touchés par les répercussions économiques de la pandémie de covid‑19.
À Cabo Verde, les efforts porteront sur la restauration des paysages et les solutions fondées sur la nature, qui permettront d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, les moyens de subsistance et la résilience à l’appui des engagements pris par Cabo Verde en matière de neutralité de la dégradation des terres, notamment s’agissant de répondre aux besoins des îles de Santiago et de Santo Antão, où les agriculteurs vulnérables et leurs familles ont été frappés de plein fouet par la pandémie.
La Barbade, le Guyana, le Suriname et la Trinité-et-Tobago collaboreront sur un projet visant à réduire la surpêche et à encourager la pêche responsable et la préservation marine, tandis que le projet mis en œuvre dans les Îles Marshall a pour but de remettre en état les forêts dégradées et d’améliorer la gestion des ressources marines en vue de transformer les systèmes agroalimentaires.
La FAO est une entité partenaire du FEM, celui-ci étant un partenariat entre 18 organismes et 183 pays dont l’objectif est de résoudre les problèmes environnementaux les plus épineux qui se posent dans le monde ayant trait à la biodiversité, au changement climatique, à la dégradation des terres, aux produits chimiques et aux eaux internationales. Le FEM attribue des subventions aux pays pour les aider à faire face à ces difficultés tout en contribuant aux grands objectifs de développement, en particulier la sécurité alimentaire.
Depuis décembre 2018, la FAO a mobilisé auprès du FEM plus de 580 millions d’USD de financements destinés aux États Membres, notamment dans le cadre des derniers projets en date qui bénéficient à plus de 4,6 millions de personnes, ce qui fait de l’Organisation l’un des quatre principaux organismes partenaires du FEM dans le monde.
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