Bioéconomie: la FAO est en première ligne des efforts menés à l’échelle mondiale pour promouvoir une alimentation et une agriculture durables

Le Directeur général, M. Qu Dongyu, prend la parole à la Conférence européenne sur la bioéconomie, qui marque le dixième anniversaire du lancement de la stratégie

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La FAO est engagée dans les discussions de politiques mondiales sur la durabilité des innovations bioéconomiques.

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06/10/2022

Bruxelles – Invité à s’exprimer à une conférence de l’Union européenne organisée à Bruxelles, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré que cette dernière était en première ligne des efforts menés à l’échelle mondiale pour promouvoir les innovations en lien avec la bioéconomie et rendre nos systèmes agroalimentaires plus durables.

Outre M. Qu Dongyu, des membres de haut niveau de la Commission européenne, des représentants de la présidence tchèque de l’Union européenne et des États membres se sont exprimés lors de la séance d’ouverture de haut niveau de la conférence, laquelle avait pour thème «Bioéconomie – concrétiser le pacte vert pour l’Europe en période de difficulté».

Le Directeur général a fait observer qu’une économie fondée sur la biotechnologie, y compris la bio-industrie et les bioproduits, ainsi que les innovations pouvaient être très utiles pour résoudre les grands problèmes d’aujourd’hui, parmi lesquels figurent l’impact croissant de la crise climatique et la hausse des prix de l’alimentation et des coûts de production dans un contexte marqué par des conflits et la guerre en Ukraine.

Le dernier rapport de la FAO sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde nous apprend également que la faim a frappé jusqu’à 828 millions de personnes l’année dernière, soit 150 millions de plus qu’en 2019.

«Pour surmonter ces difficultés, nous devons prendre conscience du fait que l’agriculture est un élément incontournable de la solution et qu’il faut absolument innover à tous les niveaux dans les systèmes agroalimentaires», a-t-il affirmé. «Nous devons faire appel à la science et à l’innovation pour prendre des mesures d’atténuation et d’adaptation et développer notre résilience face au changement climatique, et nous devons parvenir à des niveaux de production, de qualité, de diversité, d’efficacité et de viabilité environnementale inégalés dans les systèmes agroalimentaires.»

Encourager une bioéconomie circulaire pourrait aussi faire avancer la lutte contre le fléau que représentent les pertes et le gaspillage alimentaires. Selon les estimations de la FAO, les aliments perdus ou gaspillés chaque année pourraient nourrir 1,26 milliard de personnes.

Le rôle de la FAO

La bioéconomie au service d’une alimentation et d’une agriculture durables est l’un des domaines prioritaires du Programme énoncés dans le Cadre stratégique 2022‑2031 de la FAO, qui oriente les efforts menés par la FAO pour transformer les systèmes agroalimentaires et promouvoir un monde où chacun jouirait de la sécurité alimentaire, comme l’envisage le Programme de développement durable à l’horizon 2030

La FAO se trouve au premier rang des discussions internationales sur les politiques à mener concernant la durabilité des innovations liées à la bioéconomie, notamment la science du microbiome, les autres sources de protéines, les engrais biologiques, le plastique fabriqué à l’aide de la biotechnologie et autres produits d’origine biologique, y compris les biovaccins, la réduction des déchets et la réutilisation de la biomasse.

Le fait que l’Organisation pilote le Groupe de travail international sur la bioéconomie durable, qui aide les pays à bâtir une économie circulaire durable grâce au partage des connaissances et des données d’expérience, témoigne de son dynamisme dans ce domaine.

La FAO vient aussi en aide aux décideurs européens et a participé aux consultations relatives au rapport intérimaire sur la stratégie de l’Union européenne en matière de bioéconomie, qui vient d’être adopté.

L’Organisation entend à présent profiter des possibilités qu’offre la bioéconomie pour concourir à la transformation des systèmes agroalimentaires et à la transition vers des modes de consommation et de production plus durables. Ses activités facilitent également l’exécution de deux stratégies thématiques complémentaires adoptées récemment, l’une sur le changement climatique et l’autre sur la science et l’innovation.

«Pour concrétiser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, nous devons amorcer une transition mondiale vers une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et de meilleures conditions de vie pour tous, sans laisser personne de côté», a déclaré le Directeur général.

«Renforçons et développons la coopération internationale dans le domaine de la bioéconomie avec d’autres partenaires clés pour amener des changements novateurs et des transformations susceptibles d’améliorer les conditions de vie et les moyens de subsistance de toutes les populations.»

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