L'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde

À propos de la collection

Publication phare, L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde est publiée annuellement par la FAO, le FIDA, l’OMS, le PAM et l’UNICEF. Elle présente les progrès accomplis dans la lutte contre la faim, la réalisation de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition. Elle fait une profonde analyse des défis clés pour atteindre cet objectif dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Le rapport est destiné à un large public, comprenant les décideurs politiques, les organisations internationales, les institutions académiques et le grand public.

Dernier numéro: L'État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022

Réorienter les politiques alimentaires et agricoles  pour rendre l’alimentation saine plus abordable 

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Le rapport de cette année devrait dissiper les doutes qui pourraient subsister quant au fait que le monde perd du terrain dans sa lutte pour mettre un terme à la faim, à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition sous toutes ses formes. Huit ans seulement nous séparent de l’horizon 2030, or la distance qui reste à parcourir pour atteindre les cibles associées au deuxième objectif de développement durable (ODD 2) s’accroît d’année en année. Il y a certes des efforts de fait pour progresser vers l’ODD 2, mais ils sont manifestement insuffisants compte tenu du contexte plus difficile et incertain. L’intensification des principaux facteurs à l’œuvre derrière les tendances récentes en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition (conflits, extrêmes climatiques et chocs économiques), associée au coût élevé des aliments nutritifs et aux inégalités croissantes, va continuer à mettre la sécurité alimentaire et la nutrition à rude épreuve. Cet état de fait durera aussi longtemps que les systèmes agroalimentaires n’auront pas été transformés, qu’ils ne seront pas devenus plus résilients et qu’ils ne fourniront pas des aliments nutritifs à moindre coût et une alimentation saine abordable, et ce de façon durable et inclusive. 

Le rapport s’ouvre sur un panorama actualisé de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, qui comprend de nouvelles estimations du coût et de l’abordabilité d’une alimentation saine. On y prend acte de la conjoncture récessionniste actuelle, qui fait qu’il est plus délicat encore pour de nombreux gouvernements d’accroître leur budget afin d’investir dans la transformation des systèmes agroalimentaires dont leur pays a besoin pour atteindre l’ODD 2. En conséquence, après avoir analysé en profondeur la façon dont les pouvoirs publics organisent le soutien au secteur de l’alimentation et de l’agriculture, les auteurs du rapport, s’appuyant sur des données probantes, formulent des recommandations. 

Un état des lieux des soutiens publics les plus couramment accordés à l’alimentation et à l’agriculture dans le monde actuellement permet ensuite de mieux comprendre le niveau du soutien en question et les activités et acteurs principalement accompagnés (ou, à l’inverse, pénalisés) ainsi que les voies par lesquelles ce soutien contribue à faire monter le coût relatif des aliments nutritifs et à favoriser une alimentation qui nuit à la santé. Sur la base de cette analyse et de données probantes, le rapport précise ensuite quelles sont les autres associations d’instruments de soutien public à l’alimentation et à l’agriculture qui peuvent aider à réduire le coût des aliments nutritifs et donne des conseils pour gérer les déséquilibres résultant de ce changement d’orientation et faire en sorte que les systèmes agroalimentaires gagnent non seulement en efficience, mais aussi en durabilité et en inclusivité. L’une des recommandations primordiales invite instamment les pouvoirs publics à repenser la façon dont ils allouent leur budget actuel et à voir comment ils pourraient réorienter ces fonds pour en optimiser l’efficacité et l’efficience en matière de réduction du coût des aliments nutritifs et d’accroissement à la fois des disponibilités alimentaires nécessaires à une alimentation saine et de l’abordabilité de cette alimentation, et ce de façon durable et sans faire de laissés-pour-compte. Enfin, le rapport se penche sur les politiques complémentaires, relatives aux systèmes agroalimentaires ou extérieures à celui-ci, qui jouent un rôle essentiel dans le soutien des initiatives de réorientation de l’action publique, et sur les facteurs et dynamiques de l’économie politique qui entravent ou facilitent ces initiatives.

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