Ouverture du Conseil de la FAO: coup de projecteur sur l’avantage comparatif de l’Organisation face aux défis mondiaux d’aujourd’hui

«La FAO est au service des populations vulnérables», a déclaré le Directeur général, M. Qu Dongyu, dans son allocution d’ouverture.

Conseil de la FAO en session.

©FAO/Alessandra Benedetti

04/12/2023

Rome – À l’occasion de l’inauguration, ce lundi, de la 174e session du Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a souligné que l’Organisation se trouvait idéalement placée pour accomplir les progrès dont nous avons impérativement besoin face aux grands défis du monde d’aujourd’hui.

«La FAO est au service des populations vulnérables», a-t-il déclaré dans son allocution d’ouverture, ajoutant que l’Organisation disposait d’un «avantage comparatif» dans des domaines couvrant aussi bien ses principaux mandats, comme la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la stimulation de la productivité agricole, que des questions toujours plus complexes, notamment la promotion de la durabilité environnementale, l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets, ou encore le renforcement de la résilience des populations vulnérables touchées par des conflits.

M. Qu a ouvert la session du Conseil de cette semaine juste après avoir conduit la délégation de la FAO durant le premier débat de haut niveau de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), à Dubaï (Émirats arabes unis). Faisant remarquer que les systèmes agroalimentaires occupaient une place de plus en plus centrale lors des sommets internationaux consacrés au climat, il a souligné que les systèmes agroalimentaires mondiaux étaient «la solution au problème du climat», compte tenu des multiples avantages que pouvait apporter leur transformation efficace et durable.

Le Directeur général a également insisté sur le fait qu’il était crucial de soutenir «des politiques à même de combler les lacunes en matière d’investissement, pour faire en sorte que le financement de l’action climatique soit accru et parvienne à ceux qui en ont le plus besoin, en particulier les petits exploitants agricoles».

«Une immense catastrophe se déroule sous nos yeux et ce sont les populations pauvres qui sont les plus durement touchées», a déclaré M. Hans Hoogeveen, Président indépendant du Conseil. «La FAO jouit d’une position privilégiée qui lui permet d’apporter son aide», a-t-il ajouté, exhortant tous les participants au Conseil à «dépasser leurs divergences». Les représentants réunis pour le Conseil ont observé une minute de silence en hommage à toutes les victimes des conflits et de la violence.

Le Conseil, qui dure une semaine et constitue l’un des piliers de la structure de gouvernance de la FAO, sera l’occasion pour ses participants d’établir les priorités budgétaires pour la période allant jusqu’en 2025, de se pencher sur la situation à Gaza, d’examiner les conséquences de la guerre en Ukraine et d’autres conflits qui perdurent dans le monde sur la sécurité alimentaire mondiale et de faire le point sur l’initiative phare Main dans la main ainsi que sur les contributions volontaires destinées à financer les activités de la FAO, qui devraient s’élever à 1,8 milliard d’USD cette année, soit le deuxième montant le plus élevé depuis la création de l’Organisation en 1945.   Tirer parti des atouts de la jeunesse

M. Qu a par ailleurs mis en exergue les possibilités offertes par les réformes internes et les stratégies de gestion de la FAO en ce qui concerne l’autonomisation des jeunes et des femmes, qui, «loin d’être une option, constitue une nécessité» dans la perspective de la transformation des systèmes agroalimentaires et du développement rural durable.
«Les jeunes représentent l’avenir, il faut les écouter et ne pas seulement chercher à leur apprendre des choses», a-t-il affirmé, avant d’ajouter: «[i]ls sont porteurs d’optimisme.»

La FAO envisage de créer prochainement un nouveau bureau des jeunes et des femmes, ce qui serait une première au sein du système des Nations Unies. Selon M. Qu, cette initiative serait «révolutionnaire», car elle permettrait à l’Organisation de mieux répondre aux besoins de ses membres en participant de manière plus systématique aux initiatives et priorités mondiales transversales, à l’image de ce que la création récente du Bureau des petits États insulaires en développement, des pays les moins avancés et des pays en développement sans littoral a permis d’apporter dans ces domaines prioritaires.

Par ailleurs, le Directeur général a de nouveau appelé à redynamiser le réseau des bureaux décentralisés de la FAO, qui est un moyen essentiel d’atteindre les objectifs de développement durable par l’intermédiaire des quatre améliorations.
Il a aussi indiqué qu’à l’inverse de certaines normes technologiques, l’agriculture devait être régionalisée pour s’adapter aux conditions locales.

Un nouveau Directeur général adjoint
Le Directeur général a également annoncé la nomination de M. Maurizio Martina, de nationalité italienne, au poste de directeur général adjoint. Celui-ci succède ainsi à M. Laurent Thomas, parti à la retraite après plus de 30 années passées au service de la FAO.

Ancien Ministre italien de l’agriculture, M. Martina a travaillé comme Sous-Directeur général et Conseiller principal du Directeur général. M. Qu l’a décrit comme étant un professionnel engagé qui «agit plus qu’il ne parle».

M. Bruno Archi, Ambassadeur de l’Italie auprès de la FAO et des autres organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome, s’est félicité de ce choix et a réitéré l’engagement de son pays en faveur de la sécurité alimentaire mondiale. «Le multilatéralisme est la seule voie à suivre», a-t-il déclaré, ajoutant que «l’Italie constitu[ait] un véritable partenaire».

Mme Maria Helena Semedo, originaire de Cabo Verde, et Mme Beth Bechdol, des États-Unis d’Amérique, sont les deux autres directrices générales adjointes de la FAO.

On trouvera la version intégrale de la déclaration du Directeur général devant le Conseil de la FAO ici

En savoir plus sur ce thème
Déclaration intégrale

Contacts

FAO Newsroom (+39) 06 570 53625 [email protected]