Publication d’un nouveau rapport et de ses études de cas de l’Éthiopie, de la Finlande, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, du Pérou, de la République démocratique du Congo et du Royaume-Uni.
La déforestation est le principal facteur d’appauvrissement d’une diversité biologique inestimable
©FAO/Joan Manuel Baliellas
Rome – Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de ses partenaires, la protection des animaux, des végétaux, des champignons et des microorganismes que l’on trouve dans les forêts doit devenir un objectif fondamental au titre de la gestion durable de ce milieu dans le monde entier.
Les forêts abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre de la planète, mais le recul de ce milieu ainsi que de sa biodiversité se poursuit à un rythme alarmant.
La déforestation est le principal facteur d’appauvrissement d’une diversité biologique inestimable. Elle entraîne la destruction de près de 10 millions d’hectares chaque année, qui sont en grande partie destinés au développement agricole. La surexploitation du bois d’œuvre, les espèces envahissantes, le changement climatique, la désertification et les incendies de forêt figurent au rang des autres menaces qui pèsent sur ce milieu.
«La préservation de la biodiversité mondiale dépend entièrement des rapports que nous entretenons avec les forêts partout dans le monde et de l’utilisation que nous en faisons», a déclaré Mme Tiina Vähänen, Directrice adjointe de la Division des forêts de la FAO, qui a œuvré à l’élaboration du rapport Mainstreaming Biodiversity in Forestry (intégration de la biodiversité dans le secteur forestier) publié lors de la huitième Semaine mondiale des forêts en marge de la vingt-sixième session du Comité des forêts de la FAO.
Une source d’inspiration
Les forêts de la planète procurent un habitat à environ 80 pour cent des espèces d’amphibiens, 75 pour cent des espèces d’oiseaux et 68 pour cent des espèces de mammifères. De plus, environ 60 pour cent des plantes vasculaires se trouvent dans les forêts tropicales.
Il ne fait absolument aucun doute que la gestion durable des forêts est d’une importance cruciale pour mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des forêts ainsi qu’au déclin concomitant des services écosystémiques.
Toutefois, il reste beaucoup à faire, selon le rapport, pour veiller à ce que la préservation et l’utilisation durable de la biodiversité soient intégrées à tous les niveaux de la gestion des forêts.
Le rapport examine les outils et les pratiques qui peuvent être exploités dans le cadre de cette intégration dans les politiques, les stratégies et les régimes de gestion des forêts.
Une série d’études de cas de l’Éthiopie, de la Finlande, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, du Pérou, de la République démocratique du Congo et du Royaume-Uni met en évidence les expériences qui y ont été acquises et recense les bonnes pratiques.
Ce rapport livre des recommandations aux pouvoirs publics et aux partenaires œuvrant pour le développement concernant différentes mesures et initiatives qui peuvent être engagées afin de faciliter l’intégration de la biodiversité dans la gestion des forêts:
«Nous espérons que les nombreuses informations et recommandations de cette étude seront une source d’inspiration pour les personnes impliquées dans la gestion et la préservation des forêts», a déclaré M. Kenichi Shono, forestier de la FAO, qui a coordonné la préparation du rapport.
Stratégie de la FAO relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture
Le rôle des forêts dans le maintien de la biodiversité est explicitement reconnu par le Plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) et en 2019, la FAO a adopté la Stratégie relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture.
Ce nouveau rapport a été commandé dans le cadre d’une initiative visant à réaliser un bilan des progrès qui ont été accomplis et à éclairer les futures mesures dans le secteur forestier. Il est le fruit d’un partenariat entre la FAO, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et le programme de recherche sur les forêts, les arbres et l’agroforesterie du CGIAR.
Sean Sampson FAO Actualités et médias (Rome) [email protected]
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