Rome - Le coup d’envoi de l’
Année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales (AIPAA) 2022, proclamée par l’Organisation des Nations Unies, a été donné aujourd’hui lors d’une cérémonie qui a été l’occasion de montrer que les pêcheurs, pisciculteurs et travailleurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture artisanales et à petite échelle contribuent au bien-être de l’humanité, à la santé des systèmes agroalimentaires et à l’éradication de la pauvreté en faisant une utilisation responsable et durable des ressources halieutiques et aquacoles.
Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a souligné dans son allocution que l’idée qui sous-tend l’AIPAA allait dans le sens des quatre améliorations que vise la FAO: améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, sans laisser personne de côté.
Il a ajouté que l’AIPAA favoriserait la concrétisation de plusieurs objectifs énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ainsi que des objectifs de développement durable. Se faisant une joie de célébrer l’Année main dans la main avec les acteurs du secteur de la pêche et de l’aquaculture artisanales, le Directeur général a affirmé que ces activités, bien que de petite échelle, revêtaient une grande valeur.
D’après une étude menée récemment par la FAO et WorldFish, l’activité artisanale pourrait représenter l’essentiel de la production, sachant qu’environ 80 pour cent de la production aquacole mondiale vient des pays en développement, et les exploitants artisanaux seraient bien plus nombreux que les travailleurs employés dans des exploitations aquacoles de moyenne et grande envergures.
M. Jorge Luis Prado Palomino, Ministre péruvien de la production, est également intervenu et a dit espérer que l’AIPAA 2022 consoliderait la pêche artisanale, conduirait à une utilisation durable des ressources et accélérerait l’action menée pour éliminer la pauvreté au Pérou et partout ailleurs.
Dans un message vidéo, Mme Maria Flachsbarth, Secrétaire d’État parlementaire auprès du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, a souligné l’importance des mers et des océans comme source de nourriture et d’emplois. Elle a expliqué que le Gouvernement allemand avait investi 130 millions d’euros dans la gestion des ressources, sous forme d’initiatives destinées à combattre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et d’un appui à plusieurs plans de gestion du milieu marin et au renforcement des chaînes de valeur locales.
Margaret Nakato (Ouganda): passion, motivation et optimismeLa cérémonie en ligne a aussi été l’occasion pour le Directeur général de la FAO de décerner la
médaille Margarita Lizarraga à Mme Margaret Nakato, de la fondation pour le développement en faveur des femmes de Katosi (Ouganda), qu’il a félicitée pour le travail qu’elle mène auprès des femmes des communautés de pêcheurs afin de les aider à s’organiser et à travailler ensemble, de leur apporter des connaissances et des compétences et de leur donner accès à la formation, aux technologies et aux marchés.
La médaille récompense une personne ou une organisation qui s’est distinguée dans l’application du
Code de conduite pour une pêche responsable. Remerciant le Directeur général et la FAO, Mme Nakato a déclaré que ce prix motiverait les femmes avec qui elle travaille à continuer d’œuvrer pour la sécurité alimentaire et l’éradication de la pauvreté.
Des témoignages sur la faculté d’innovation des pêcheurs et des aquaculteurs artisanaux dans le contexte du développement durable ont également été présentés au cours de la cérémonie.
Pour terminer, le Directeur de la Division des pêches et de l’aquaculture de la FAO, M. Manuel Barange, a lancé un appel afin que le monde se mobilise pour contribuer à faire de l’AIPAA une entreprise de grande portée. Il a souligné que l’Année serait une occasion exceptionnelle de mettre la pêche et l’aquaculture artisanales et à petite échelle sur le devant de la scène et de préparer le terrain pour permettre à ces secteurs d’exploiter toutes les possibilités qu’ils ont de concourir au développement durable.