Lancement du deuxième Forum mondial des jeunes autochtones des Nations Unies: l’importance de mêler tradition et innovation

Cette manifestation d’une semaine met en lumière les peuples autochtones comme alliés majeurs dans la lutte contre la faim et comme gardiens de la biodiversité

©FAO/Cristiano Minichiello.

Cérémonie d’ouverture du Forum mondial des jeunes autochtones des Nations Unies 2023, sous la tente-laboratoire culinaire Boassu, au siège de la FAO.

©FAO/Cristiano Minichiello

17/10/2023

Rome – Le deuxième Forum mondial des jeunes autochtones des Nations Unies a débuté aujourd’hui par une cérémonie d’ouverture de haut niveau présentant de manière vivante les traditions et valeurs spirituelles uniques de peuples autochtones venus du monde entier pour se réunir au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome. 

Cette année, cette manifestation biennale est organisée conjointement par la FAO, le Groupe mondial des jeunes autochtones et l’Association mondiale des éleveurs de rennes. 

Elle rassemble 150 jeunes autochtones issus des sept régions socioculturelles du monde, à savoir : i) l’Afrique; ii) l’Asie; iii) l’Amérique du Nord; iv) l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et les Caraïbes; v) l’Arctique; vi) le Pacifique; et vii) l’Europe centrale et orientale, la Fédération de Russie, l’Asie centrale et la Transcaucasie. Ceux-ci se réunissent à la FAO dans le cadre de diverses manifestations spéciales et de séances communes avec le Forum mondial de l’alimentation, le Forum de l’investissement de l’Initiative Main dans la main, le Forum de la science et de l’innovation de la FAO et le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). 

Lors de la cérémonie qui s’est déroulée dans le laboratoire culinaire Boassu, la tente des peuples autochtones nomades de l’Arctique dressée sur le site de la FAO, le Directeur général de l’Organisation, M. Qu Dongyu, a fait part des trois idées principales à retenir des peuples autochtones et tout particulièrement de leur jeunesse. Tout d’abord, leurs précieuses connaissances mêlent tradition et innovation. Ensuite, leurs systèmes agroalimentaires reposent sur des pratiques agricoles durables ancrées dans les modes de vie autochtones. Enfin, leur position de chefs de file en tant que gardiens de la biodiversité mondiale et d’innovateurs est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire et des régimes alimentaires sains à l’avenir. 

«Vous assurez le lien avec nos ancêtres et la continuité de la civilisation», a déclaré le Directeur général en s’adressant aux jeunes autochtones, tout en soulignant la détermination de la FAO à collaborer étroitement pour construire des systèmes agroalimentaires durables et résilients en ces temps de crise climatique et d’insécurité alimentaire grandissante. 

Ont aussi participé à la cérémonie d’ouverture, entre autres: M. Alvaro Lario, Président du Fonds International de développement agricole (FIDA); M. Carl Skau, Directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM); Mme Silje Karine Muotka, Présidente du Parlement sami en Norvège; M. Morten von Hanno Aasland, Ambassadeur et Représentant permanent de la Norvège auprès de la FAO; Mme Mai Thin Yumon, Coprésidente du Groupe mondial des jeunes autochtones; M. Darlo Mejia Montalvo, Président de l’Instance permanente des Nations Unies pour les peuples autochtones; Mme Antonina Gorbunova, Vice-Présidente du Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones; M. Miguel Jorge Garcia Winder, Ambassadeur et Représentant permanent du Mexique auprès de la FAO. 

Les participants sont convenus qu’il importait de reconnaitre et de protéger les droits des peuples autochtones, mais aussi de mobiliser les savoirs et les compétences traditionnels de ceux-ci pour faire face aux difficultés sans précédent liées aux conflits, au changement climatique et à l’appauvrissement de la biodiversité. Ils ont aussi souligné le besoin de combiner les technologies modernes avec les savoirs et les arts traditionnels des peuples autochtones pour parvenir à une paix durable, inclusive et tournée vers l’avenir. 

L’objectif de l’édition de cette année est de formuler des recommandations sur la base de la campagne des jeunes autochtones «My Food Vision is…» («Ma vision pour l’alimentation…») et des deux précédentes déclarations qu’ils ont formulées dans le cadre de la FAO pour avancer dans leur concrétisation. À cette fin, les jeunes autochtones échangeront leurs idées avec la Direction de la FAO, des États membres, des organismes des Nations Unies, des universités et d’autres partenaires. 

Au programme du Forum cette année est prévue une variété d’activités stimulantes autour de l’art, de la musique, de la gastronomie et de tables rondes réunissant des jeunes autochtones, des spécialistes, des États et des législateurs pour aborder les difficultés prioritaires et les occasions à saisir, notamment en ce qui concerne les effets des aliments hautement transformés, les programmes de repas scolaires, la commercialisation, et les toxines et contaminants environnementaux altérant les aliments, terres et eaux des peuples autochtones. 

Les ateliers porteront aussi sur les systèmes d’alimentation et de connaissances des peuples autochtones, leur action climatique, leur gestion territoriale et plus encore. Des chefs autochtones concocteront des recettes traditionnelles, véhiculant ainsi l’importance de préserver leur riche patrimoine culinaire. 

Sept petites tentes abritent une exposition d’art illustrant les différents systèmes d’alimentation et de connaissances des peuples autochtones. Le soir, le laboratoire culinaire Boassu se transforme en salle de spectacle animée pour accueillir les prestations captivantes de musiciens autochtones.

Contacts

Irina Utkina FAO Actualités et Médias (Rome) +39657052542 [email protected]

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