Les petits États insulaires en développement, les pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral lancent un appel à l’action pour accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires et renforcer la résilience

Une manifestation ministérielle de haut niveau accueillie par la FAO promeut la mise en commun des données d’expérience et des perspectives d’avenir grâce à l’innovation et à une plus large coopération

FAO/Alessandra Benedetti

Le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, lors de la séance d'ouverture de l'événement ministériel de haut niveau.

©FAO/Alessandra Benedetti

29/06/2023

Rome – Des ministres, des vice-ministres et d’autres représentants de haut niveau de dizaines de pays parmi les plus vulnérables aux crises et aux chocs mondiaux ont lancé un appel à l’action pour stimuler la transformation des systèmes agroalimentaires afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

En amont de la 43e session de sa Conférence biennale (1-7 juillet), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a accueilli aujourd’hui une manifestation ministérielle de haut niveau intitulée Transformer les systèmes agroalimentaires pour accroître la résilience et concrétiser le Programme 2030: Tirer parti du potentiel des petits États insulaires en développement, des pays les moins avancés et des pays en développement sans littoral.

Les participants à la réunion ont proposé que soit créé un réseau ministériel pour les petits États insulaires en développement (PEID), les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement sans littoral (PDSL), avec un appui technique de la FAO. Il en résulterait une mise en commun des données d’expérience et des connaissances et un renforcement collectif de la résilience face au changement climatique et aux catastrophes naturelles ainsi que face à l’insécurité alimentaire, la promotion du plan par étapes en faveur de la transformation bleue (en anglais) et la mise en place d’investissements et d’un accès aux financements sûrs afin d’intensifier la transformation des systèmes agroalimentaires, en particulier dans le contexte des effets de la crise climatique.

Dans son allocution de clôture, le Directeur général de la FAO, M. QU Dongyu, a fait remarquer aux participants qu’il leur revenait de prendre en main ce réseau, ajoutant que grâce au travail des pays en partenariat les uns avec les autres et avec la FAO, des progrès plus importants pourraient être accomplis sur la voie de la concrétisation de l’objectif commun consistant à transformer les systèmes agroalimentaires et à accroître la résilience.

Les PEID, les PMA et les PDSL sont des pays prioritaires aux yeux de la FAO. Peu de temps après l’accession de M. Qu au poste de Directeur général, la FAO est devenue la première institution spécialisée du système des Nations Unies à être dotée d’un bureau consacré exclusivement à la question des besoins et des difficultés intimement liées que connaissent ces pays.

Les participants à la manifestation comprenaient des ministres, des vice-ministres et des représentants de haut niveau de dizaines de PEID, de PMA et de PDSL, à savoir: les Bahamas, la Barbade, le Bénin, le Burundi, Cabo Verde, Cuba, Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Grenade, la Guinée, Haïti, les Îles Cook, les Îles Marshall, les Îles Salomon, la Jamaïque, le Kirghizistan, Kiribati, Madagascar, les Maldives, la Mauritanie, le Mozambique, le Myanmar, le Népal, le Niger, l’Ouzbékistan, les Palaos, le Paraguay, la République démocratique du Congo, la République dominicaine, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud, le Togo, les Tonga et le Yémen.  

La Haute-Représentante de l’ONU pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Mme Rabab Fatima, ainsi que le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU, M. Li Junhua, se sont exprimés via un message vidéo.

Appel à l’action

Le Directeur général de la FAO a indiqué clairement que la FAO était prête à renforcer encore l’appui qu’elle fournit aux PEID, aux PMA et aux PDSL. S’agissant de la lutte contre la crise climatique, par exemple, M. Qu a souligné la nécessité de «donner la priorité aux pratiques agricoles résilientes aux aléas climatiques», consistant notamment à utiliser des variétés végétales résilientes, à accroître la productivité tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, à mettre en place des systèmes de gestion des sols, de l’eau et des terres durables et adaptés et à mettre au point des outils scientifiques permettant une prise de décisions fondée sur des données factuelles.

«Les données géospatiales clés issues de l’Initiative Main dans la main peuvent offrir l’appui requis», a déclaré M. Qu, ajoutant que «les données fournies par la FAO ont aidé les pays à formuler des politiques pour une utilisation efficace des terres et pour l’accès des agriculteurs et des producteurs locaux aux financements».

Le Directeur général a également mis l’accent sur les principaux points évoqués dans l’«appel à l’action» pour la transformation des systèmes agroalimentaires dans les PEID, les PMA et les PDSL: 

Information et données: l’objectif est d’orienter la prise de décisions fondée sur des données scientifiques, de mettre en commun les données d’expérience et de bâtir des réseaux.

Innovation: l’objectif est d’accélérer le développement et la transposition à grande échelle des technologies, en particulier des technologies numériques telles que les applications mobiles et les outils d’analyse des données, et de faire en sorte que celles-ci soient accessibles à tous.

Investissement et accès au financement: l’objectif est de favoriser un financement public, privé et mixte accru, ciblé, ambitieux, judicieux, souple et sûr, octroyé en amont. Le renforcement de la résilience atténue les conséquences néfastes et limite la nécessité de mettre en place une aide d’urgence coûteuse.

Inclusion: 80 pour cent de notre nourriture est produite par des agriculteurs familiaux et des petits producteurs; les femmes jouent un rôle majeur dans la production de denrées alimentaires et les chaînes d’approvisionnement, mais elles sont souvent privées de ressources et d’accès au crédit et exclues des processus décisionnels. 

Parmi les initiatives de la FAO qui permettraient de réaliser ces objectifs, l’appel à l’action cite les suivantes: l’Initiative Main dans la main, l’initiative Un pays, un produit prioritaire, l’initiative Villes vertes et les initiatives en faveur d’un financement innovant de l’action climatique, notamment la facilitation de l’accès au Fonds vert pour le climat (FVC) et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
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