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Renforcer les connaissances pour améliorer les récoltes


Grâce à une formation et à son intuition, un agriculteur égyptien est parvenu à réduire ses pertes

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Mabrook “Rabea” Khamees (droite), viticulteur, apprend comment produire des raisins sains tout en minimisant les pertes grâce à l’aide de Yehia Salah (gauche), un expert technique de la FAO. ©FAO/Heba Khamis

05/10/2018

La viticulture, c’est un mélange de savoir-faire agricole et d’adaptation constante sur le terrain. C’est l’expérience de Mabrook Khamees, qui cultive le raisin depuis 20 ans maintenant— et qui continue d’apprendre de nouvelles techniques. 

Mabrook, qui préfère être appelé par son surnom Rabea, a récemment appris de nouvelles façons de tailler, de pulvériser ainsi que d’autres pratiques grâce à un programme de formation de la FAO financé par l’Italie, développé en étroite collaboration avec le Ministère égyptien de l'Agriculture et de la bonification des terres. Le programme, qui a déjà permis de former environ 2000 agriculteurs, est conçu pour aider ces derniers à reconnaître et à traiter les maladies et à préserver la qualité des cultures, avant et après la récolte. Cela contribue à éviter les pertes et les gaspillages le long de la chaîne de valeur alimentaire, de la production à la vente. 

L’arrosage des raisins est la partie la plus délicate du travail de Rabea car les branches ou les nouvelles tiges sont particulièrement sensibles après l’arrosage. «Je dois m’assurer qu’il n'y a pas de dégâts ou de pourriture,» explique-t-il. 

« J'ai appris à éviter la surfertilisation et les pertes au sein de l’exploitation. Et plus important encore, je sais maintenant quand et comment vendanger les raisins,» ajoute-t-il. 

Cette formation lui a permis de prendre conscience du fait que la technologie pouvait contribuer à améliorer la qualité marchande des raisins. Il peut par exemple à l’aide d’un réfractomètre tester les niveaux de sucre dans le fruit à mesure qu’il se développe. Idéalement, dit-il, le niveau de sucre devrait être d’environ 20% lorsque les raisins sont prêts à être récoltés. 

Cela est particulièrement important dans un pays où la moitié de la production de raisins  est perdue - et la situation est la de même pour d'autres produits - en raison de pratiques inefficaces lors de la production et de la distribution.

Gauche: La formation de la FAO permet d’apprendre à tester la qualité du sol et à dépister les maladies qui y sont présentes. Droite: Mabrook "Rabea" Khamees a appris à utiliser un réfractomètre pour tester les niveaux de sucre dans les raisins. ©FAO/Heba

Rabea adapte les techniques qu'il a apprises aux conditions du terrain et partage également les connaissances acquises avec d'autres agriculteurs. 

Il a quitté sa ville natale de Beheira et a déménagé à Tiba, dans la région de Nubaria, parce qu'il avait besoin de travailler pour subvenir à ses dépenses, notamment les frais scolaires et médicaux. 

«Je respecte la nourriture parce que je l'obtiens seulement à l’issue d’un travail dur et acharné», dit «Rabea» Khamees. ©FAO/Heba Khamis

«J'adore passer mon temps dans l’exploitation, déclare Rabea, à toucher les grappes de raisin, à les examiner soigneusement pour détecter s’il y a des problèmes, à scruter les feuilles et les branches pour voir s’il y a des maladies. J’aime bien venir à la ferme avec mes enfants, leur apprendre ce qui est bien ou ce qui ne l’est pas et surtout comment bien faire les choses. De la nourriture pour moi, c’est de la nourriture pour ma famille. Et  ma famille, c’est toute ma vie.» 

Bien que l'Égypte soit à l'échelle de la planète le cinquième plus grand producteur de raisin, le pays importe la plupart des raisins secs qu’il consomme. 

Rabea est impatient car il sait qu’une installation de séchage de raisin sera construite lors de la prochaine phase du programme de la FAO. Celle-ci permettra aux agriculteurs de sécher les raisins et d'ajouter de la valeur à leurs produits. Auparavant, des agriculteurs comme Rabea laissaient parfois pourrir le raisin au lieu de le récolter, en raison des bas prix pratiqués sur le marché. 

En formant les exploitants agricoles à la protection et à l’amélioration durables des cultures et à la réduction des pertes de produits alimentaires, la FAO leur donne les moyens d’agir et de jouer un rôle dans l'initiative mondiale visant à atteindre l’objectif Faim Zéro.

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