Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts REDD+

Évaluation de la déforestation et de la dégradation des forêts et des moteurs directs associés à l'aide de SEPAL

L'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale (CAFI) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont lancé un projet visant à développer une méthodologie normalisée, pour évaluer les moteurs de déforestation et de dégradation des forêts dans 6 pays d'Afrique centrale. : le Cameroun, la République Centrafricaine, la Guinée équatoriale, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon. 

La déforestation et la dégradation des forêts sont des processus transfrontières complexes avec de nombreuses causes directes et sous-jacentes. Une bonne compréhension de la cause et localisation des perturbations forestières est essentielle pour l'élaboration de politiques et d'actions ciblées visant à réduire la perte de forêts et les émissions de carbone associées. 

Cependant, le manque de données à jour reflétant les tendances récentes de la perte de couvert arboré et les lacunes des capacités techniques de gestion et de traitement des images satellites, rendent difficile la recherche d'un consensus sur les principaux facteurs et agents directs de la déforestation et de la dégradation des forêts en Afrique centrale. 

Le projet sera mis en œuvre en étroite collaboration avec les institutions forestières nationales et régionales et bénéficiera de l'expertise technique d'un large éventail de partenaires, tels que le Collège scientifique et universitaire du Partenariat forestier du bassin du Congo, le Centre commun de recherche de la Commission européenne, l'Observatoire des forêts d'Afrique centrale de la COMIFAC, Rainforest Foundation Royaume-Uni, Réseau de Recherche sur les Forêts d'Afrique Centrale, la Wildlife Conservation Society, le World Resources Institute, Silvacarbon et le Fond Mondial pour la Nature. 


«Le projet s'appuiera sur une approche collaborative, dans laquelle des experts nationaux, des instituts de recherche mondiaux et la société civile travailleront ensemble et uniront les ressources et les données pour fournir des preuves techniques et parvenir à un point de vue commun sur les facteurs directs des perturbations forestières», déclare Astrid Agostini , Coordinatrice du Cluster REDD+/Suivi National des Forêts. 


Le monde universitaire et la société civile seront activement impliqués à tous les stades de la conception de l'évaluation et joueront un rôle important dans la conduite de l'analyse spatiale et historique des facteurs directs, en utilisant des données sur l'occupation des sols et les activités d'utilisation des sols telles que l'exploitation forestière commerciale, l'exploitation minière, l'agro-industrie, les infrastructures mais aussi les zones protégées ou la foresterie communautaire. 

Une approche transfrontalière de la conservation des forêts d'Afrique centrale 

L'Afrique centrale abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde et, bien que ses forêts soient physiquement situées sur les territoires de plusieurs États souverains, leur rôle environnemental s'étend bien au-delà de ces frontières. Couvrant 240 millions d'hectares de terres, les forêts d'Afrique centrale jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique au niveau mondial, car elles représentent un puits de carbone égal à 6 ans d'émissions mondiales de gaz à effet de serre. 

Cependant, les forêts centrafricaines subissent de plus en plus la pression de divers facteurs de déforestation. Parmi eux figurent l'expansion agricole, l'extraction minière, le développement des infrastructures, l'exploitation forestière commerciale ainsi que la production de charbon de bois et de biocarburants. Une meilleure compréhension de ces facteurs au niveau régional peut aider les pays à consolider leurs efforts pour réduire et inverser la perte de forêt. 

L'initiative CAFI est une collaboration conjointe entre le PNUD, la FAO, la Banque mondiale, six pays d'Afrique centrale et une coalition de donateurs, dont l'Allemagne, la Norvège, la France, la Corée et le Royaume-Uni, qui vise à soutenir les gouvernements de la région dans la mise en œuvre des réformes, renforcer les investissements pour relever des défis tels que la pauvreté, l'insécurité alimentaire et le changement climatique. Le projet utilisera une approche basée sur les données pour informer les priorités du CAFI et développer des cadres d'investissement pour soutenir l'utilisation durable et la conservation des ressources forestières

Données et participation ouvertes 

Ces dernières années, l'abondance d'ensembles de données publiques nouvellement accessibles et d'images satellitaires provenant de l'USGS, d'EU Copernicus et de Planet, ainsi que l'augmentation exponentielle du nombre d'outils en ligne et d'applications mobiles disponibles pour utiliser et traiter ces données (OpenForis) ont eu un impact positif significatif sur la façon dont les changements de couverture terrestre sont surveillés.  

Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités pour produire une méthodologie robuste et transparente pour le suivi de la déforestation et de la dégradation et fournir une base commune pour soutenir la planification de l'utilisation des terres. Cela sera rendu possible par des ateliers dans les pays et des webinaires régionaux en ligne réguliers et ouverts au public.  

Information sur les webinaires (en français).