Plan d’action nationale de lutte intégrée contre la rage de la RD Congo
Le gouvernement s’engage à le mettre en pratique pour éradiquer la rage d’ici 2033
Le Représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, a remis symboliquement les exemplaires du « Plan d’action nationale de lutte intégrée contre la rage», à Mme la Vice-ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Aminata Namasiya Bazego, aux délégués de l’USAID, de l’OMS et autres partenaires impliqués dans l’élaboration et validation de cet instrument pour sa mise en œuvre. La distribution de ce Plan est intervenue après sa signature par la Vice-ministre Aminata au nom du gouvernement congolais. C’était en marge de la célébration de la Journée mondiale contre la rage organisée, vendredi 18 septembre 2021, à Kinshasa, par le Groupe technique de travail rage, en partenariat avec la FAO et l’USAID.
Un Plan d’action nationale de lutte intégrée contre la rage pour la RDC
Le Groupe technique de travail sur la rage (GTTR), à travers, le Dr Ernest Yenga, Coordonnateur national du Projet contrôle de la rage en RDC, a présenté succinctement le contenu du Plan d'action national de lutte intégré contre la rage en RDC, selon l'approche " Une Santé " notamment, en présentant les parties prenantes, les activités phares intégrées dans ce plan ainsi que le budget pour sa réalisation.
Estimé à 49.685.546 USD, le budget du Plan a été validé afin de permettre le pays à atteindre Zéro-Rage humaine d'ici 2033. Ainsi, l'objectif de cet outil est d'éliminer la rage humaine transmise par les chiens selon l'approche " Une Santé " d'ici 2033, à travers la mise en place d'un mécanisme fonctionnel de gestion intégré de la rage ; la vaccination d'au moins 70% de la population canine ; l'obtention de zéro décès dû à la rage humaine d'ici 2033 et l'obtention du statut du pays indemne de la rage. Les ressources financières pour la mise en œuvre de ce Plan intégré proviendront essentiellement du gouvernement et occasionnellement des partenaires techniques et financiers.
La Vice-ministre Aminata a appelé tous les ministères sectoriels et les partenaires techniques et financiers de redoubler d’efforts pour lutter, de manière efficace et efficiente, contre cette maladie par la sensibilisation de la population. « Je m’engage à sensibiliser la jeunesse surtout celle en milieu scolaire sur les risques qu’elle encourt de contracter la rage mais aussi d’éveiller l’attention des décideurs politiques pour les amener à s’approprier ce Plan d’action nationale jusqu’à l’horizon 2030 », a dit la Vice-ministre de l’EPST, Aminata Namasiya Bazego.
Remise du Prix scolaire sur la Rage
La cérémonie de célébration de la Journée mondiale contre la rage a été aussi marquée par la remise, par la Vice-ministre de l’EPST, Aminata Namasiya Bazego, du prix spécial du concours scolaire organisé par le GTTR dans le cadre des festivités de cette journée et remporté par les élèves du lycée bilingue Claude MAFEMA de la commune de Ngaliema devant ceux du Collège du jubilé St Charles Loanga de Bandalungwa. L’objectif de ce concours, organisé par la FAO, avec l’appui financier de l’USAID, était d'engager les écoles quant à la diffusion et la vulgarisation des bonnes pratiques de la prévention de la rage en sensibilisation d’autres écoles, leurs parents et leurs proches sur comment éviter de mourir de rage, comment lutter contre la rage, pour la simple raison que les principales victimes de la rage sont les enfants. Le prix remis était constitué d’un tableau qui devrait être utilisé comme outil de sensibilisation contre ce virus.
Pour rappel, la Journée internationale sur la rage est une initiative internationale lancée par la tripartite OIF-OMS-FAO ainsi que l'Alliance mondiale pour le contrôle de la rage dans le monde. C'est une journée consacrée à la mobilisation et la sensibilisation de la population sur la rage, sa prévention et les dangers qu'elle présente. Pour cette 15ème journée, le thème retenu est: « La Rage : la réalité, pas là peur ». Maladie infectieuse, la rage est causée par un virus contenu dans le cerveau et dans la salive des mammifères infestés. Et, le plus souvent par un chien, la morsure, le léchage de la peau ou des muqueuses. Elle touche près de 59000 personnes par an dans le monde.