FAO en République démocratique du Congo

Point de presse: la FAO éclaire l’opinion sur le financement des activités d’un projet à l’Equateur

©FAO
27/02/2023

Le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en République démocratique du Congo, Aristide Ongone Obame, a éclairé l’opinion publique devant la presse sur l’utilisation des fonds alloués au Programme Intégré REDD+ Equateur, notamment en lien avec le paiement des services environnementaux (PSE). Cette action s’inscrit dans le cadre de la réduction des émissions des gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation dans la province de l’Equateur (PIRRED Equateur).

Comprendre les services environnementaux

Le projet PIREDD Equateur comprend six composantes, dont trois (la gouvernance, l’aménagement du territoire et la démographie) sont mises en œuvre par la FAO et les trois autres (l’agriculture, la foresterie et l’énergie) sont du ressort du WWF.

Dans la composante foresterie il est prévu d’assurer des services environnementaux, correspondant aux services et bienfaits que l’environnement offre à l’homme pour son bien-être. Lorsque cet écosystème est perturbé soit par l’action humaine ou une catastrophe quelconque cela entraine des changements climatiques.

Là où il n’y a plus de forêt, par exemple les savanes, des efforts sont faits pour y remettre la forêt, ou encore pour protéger ces savanes pour que la forêt revienne de manière naturelle progressivement. Pour le PIREDD Equateur des actions sont mises en œuvre pour que les espaces savanicoles deviennent progressivement des espaces forestiers.

Paiements des services environnementaux

Conformément à son mandat et aux dispositions statutaires du projet la FAO s’accorde avec les comités locaux de développement ainsi que les ayants droits coutumiers des communautés bénéficiaires sur un résultat à atteindre par rapport à la contribution dans la protection des savanes. Il s’agit, soit de la plantation des arbres, soit de la protection de la savane, pendant une période convenue en vue d’augmenter le couvert forestier conformément au plan d’affectation des terres de terroirs (cartographie participative) développé préalablement avec l’appui technique du projet. Lorsque ces résultats sont atteints, les communautés bénéficient d’un « paiement des services environnementaux », (PSE).

Il arrive que le mode d’allocation du PSE ne soit pas bien compris par les bénéficiaires. « La communauté ou un individu s‘accorde avec la FAO pour mener les services environnementaux et les parties prenantes s’engagent sur le processus et sur le résultat à atteindre. Dès que ce résultat est atteint, la FAO procède au paiement PSE », a affirmé Aristide Ongone Obame. Cependant, « Il peut arriver que le résultat attendu ne soit pas atteint, à ce moment le paiement n’est pas justifié. Le PSE n’est pas un salaire, il s’agit d’un paiement unique fait dès qu’il est prouvé que le service est réalisé », a-t-il conclu

Pour rappel, plusieurs paiements ont été déjà effectués depuis le début du projet. Le premier paiement a été effectué par le partenaire de la FAO, le WWF ; un deuxième a été fait par la FAO et un troisième le sera durant la première semaine du mois de mars 2023. « Après ce paiement la FAO prévoit de procéder à un autre paiement avant la clôture du projet », a rajouté le Représentant de la FAO en RDC.

En effet, le Programme intégré REDD pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durables dans la province de l’Equateur (PIREDD Equateur) est un projet qui appuie les communautés locales et les utilisateurs des ressources naturelles et forestières pour leur gestion durable et la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts. Il s’agit plus globalement de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’atténuer les effets du changement climatique. Le projet est financé à la hauteur de 10 millions de dollars américains par le Fonds de l’initiative pour la forêt d’Afrique Centrale (CAFI) et le Royaume de Suède. Il est mis en œuvre par la FAO, en partenariat avec le WWF dans six secteurs et quatre territoires de la province de l’Equateur.