L'Emploi rural décent

Tunisie: Le projet de la FAO soutient les opportunités de travail à son compte et de moyens de subsistance pour la jeunesse en zones rurales

26/03/2013

Plus de deux ans après la révolution tunisienne, les tensions économiques et sociales continuent d’avoir des effets importants sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de la population tunisienne. Le chômage est un défi crucial dans les zones rurales, en particulier dans le nord-ouest du pays, dans un contexte où la jeunesse et les femmes ont davantage de difficultés pour trouver un travail que les hommes adultes. En tant que première destination pour les migrants suite à la crise libyenne, la Tunisie est également confrontée à des tensions grandissantes sur les emplois et les ressources.

Dans un effort pour améliorer les opportunités des jeunes femmes et des jeunes hommes dans les zones rurales, la FAO travaille depuis 2011 au coté de Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA) et du Programme Alimentaire Mondial (WFP) pour contribuer à intégrer la jeunesse sans emploi dans la main d’œuvre rurale, notamment via la promotion du travail à son compte.

Effectuer des progrès vers la création d’emplois pour les jeunes est crucial, puisque prés de 40 pourcent de la population tunisienne a moins de 24 ans. De plus, le taux de chômage des jeunes âgés entre 18 et 29 ans est élevé, à 30 pourcent. Ce manque d’opportunités pousse beaucoup de jeunes hors des zones rurales et des petites villes vers les plus grandes zones urbaines dans l’ouest.

Pour encourager la participation des jeunes dans le secteur agricole, la FAO forme des participants en utilisant la méthode des écoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage à la vie pour les jeunes (JFFLS). Dans le contexte particulier de la Tunisie, les participants reçoivent un enseignement sur les techniques agricoles fondamentales, ainsi que sur les compétences relatives à l’élevage des bovins, des moutons et des chèvres. Les participants reçoivent également des conseils sur la manière de développer des plans d’affaires effectifs pour améliorer la sécurité de leurs moyens de subsistance sur le long-terme.

Siham a 22 ans et vit dans le village d’Al Khorshof avec ses parents, trois sœurs et deux frères. Avant qu’elle ne prenne part au projet, elle était au chômage et passait tout son temps à la maison. Avec l’aide de la FAO, elle a conçu un projet et a présenté une demande de microcrédit dont elle espère qu’il l’aidera à démarrer une petite entreprise dans l’élevage de moutons et de chèvres.

Au même moment, le Programme Alimentaire Mondial fournit à Siham des activités « vivres contre travail » qui se concentrent sur la restauration des actifs agricoles et la réduction de l’érosion des sols. Ces activités lui permettent de gagner un revenu en attendant son emprunt.

«Le projet a beaucoup changé nos vies. Avant, nous ne mangions pas de viande. Nous achetions des vêtements seulement une fois par an et maintenant nous pouvons acheter des vêtements et manger mieux. Le projet a amélioré beaucoup de choses pour nous», dit-elle.

A travers ce projet, la FAO aide aussi les jeunes à s’organiser dans des associations et des coopératives de jeunes producteurs afin de renforcer leur confiance et d’obtenir un meilleur pouvoir de négociation ainsi qu’une plus grande influence sur la formation des prix.

Pour voir comment la FAO et le Programme Alimentaire Mondial travaillent ensemble en Tunisie, vous pouvez regarder cette vidéo.

Pour lire l'article en arabe, cliquez ici.

Contacts à la FAO en Tunisie:

Bruno Minjauw: [email protected]

Ahmed Bougacha: [email protected]

Contacts au siège de la FAO

Francesca Dalla Valle: [email protected]

Elisenda Estruch: [email protected]

Ileana Grandelis: [email protected]