FAO au Sénégal

Pour un Sénégal, champion de la Sécurité Sanitaire des Aliments en Afrique de l’Ouest

08/07/2015

En janvier 2015, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé le projet de « Renforcement de la capacité de surveillance, d’alerte rapide et de préparation à la gestion des urgences de Sécurité Sanitaire des Aliments dans la région de l’UEMOA, et mise en œuvre au Sénégal ». Prévu sur trois ans, le projet est appuyé financièrement par le Grand-Duché de Luxembourg. Il vise à la fois à aider le gouvernement sénégalais à identifier et gérer efficacement les situations d’urgence liées à la Sécurité Sanitaire des Aliment (SSA) et à assister les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) dans l'élaboration de stratégies régionales et nationales de développement et d'amélioration des systèmes de surveillance et d'alerte rapide en matière de SSA. Il viendra ainsi appuyer la décision prise au niveau du continent de créer au sein de l’Union Africaine (UA) une Autorité Africaine de Sécurité Sanitaire des Aliments et un Système d’Alerte Rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.

Les maladies d’origine alimentaire, comme les évènements ayant une incidence sur la sécurité sanitaire des aliments le long de la chaine alimentaire, demeurent une des causes importantes de morbidité dans le monde, particulièrement dans les pays en développement. Les toxi-infections d’origine alimentaire peuvent avoir des conséquences alarmantes sur la santé des populations et sur l’économie nationale d’un pays, surtout en l’absence de plan de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments. Elles constituent une menace pour les moyens de subsistance et de sécurité alimentaire des populations.

De multiples défis demeurent dans les domaines de la surveillance, de l’alerte rapide, de la prévention et de la réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments, dans l’UEMOA. Il est devenu alors crucial d’aider les pays de la zone à renforcer leur capacité à fournir une réponse rapide et adéquate dans la gestion des urgences, afin de réduire les risques et crises de sécurité sanitaire des aliments. C’est dans ce contexte que le projet GCP/SEN/067/LUX a été élaboré. Il contribuera ainsi à la protection de la santé humaine, à la durabilité du commerce des denrées alimentaires et de la sécurité alimentaire tout en renforçant la capacité de prévention des situations d’urgence de SSA.

Faire du Sénégal un champion de la sécurité sanitaire des aliments

« Il est attendu que le Sénégal devienne le ‘’Champion’’ pour la Région […]. En collaboration avec la FAO, le pays jouera un rôle moteur dans la transmission du savoir, du savoir-faire et portera les résultats du Projet au niveau de la Région, pendant et au-delà du Projet », a déclaré le Représentant de la FAO au Sénégal, M. Vincent MARTIN, lors de la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier de lancement du projet, qui a eu lieu le 21 avril 2015, à Dakar.

Se déroulant du 22 au 24 avril 2015, au Centre Anti Poison de Dakar, l’atelier visait notamment à :

  • sensibiliser les parties prenantes clés du Plan National de Réponse aux Urgences de SSA (PNRUSSA)  sur ses objectifs et faire des recommandations pour sa mise en œuvre, en vue de favoriser son appropriation ;
  • renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet ;
  • définir les rôles et responsabilités des partenaires clés à la mise en œuvre, ainsi que les conditions institutionnelles, juridiques et réglementaires, techniques et financières pour la mise en œuvre efficace du PNRUSSA ;
  • élaborer et valider le plan d’actions du PNRUSSA.

Après avoir remercié la FAO pour son soutien, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, M. Ibrahima WONE, a souligné l’importance de mettre en exergue des systèmes de communication entre les différentes parties  prenantes, gestionnaires et , évaluateurs de risques et populations pour aider à la prise de décision éclairées.  « La clé de la réussite de ce plan de réponse aux urgences résidera dans la volonté et l’engagement des différents acteurs à participer à ce processus. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la pluridisciplinarité de cette assistance », a-t-il déclaré.

Les participants de la rencontre étaient en effet issus des ministères sectoriels en charge de la Santé, de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Elevage, du Commerce, de l’Industrie, du Service d’hygiène, de l’Economie et des Finances, mais également des Centres de Recherche dans le domaine agricole, industriel et océanographique, des Universités, des Associations de Consommateurs, du Secteur Privé, des Mairies, du Comité National Codex Alimentarius, des laboratoires. Plusieurs experts nationaux et internationaux de la FAO, venus du siège et de la sous-région, étaient également présents, pour appuyer l’objectif de renforcement de capacité des acteurs.