Centre d'investissement de la FAO

Le Centre d'investissement accueille le nouveau chef du service Afrique de l'Ouest et centrale

14/02/2024

Le Centre d'investissement renforce ses capacités à répondre aux besoins croissants et évolutifs des pays membres et des institutions financières partenaires. Alessandro Marini, qui a récemment rejoint le Centre d'investissement en tant que nouveau chef du Service Afrique de l'Ouest et du Centre, a partagé ses réflexions sur l'importance de l'acceptation du changement et de la prise de risques.

Parlez-nous de vous.

Je suis originaire de Milan, en Italie ; mais j'ai épousé une Romaine et tous mes enfants sont nés à Rome, je suis donc à moitié romain, à moitié milanais. Je suis économiste, même si je m'intéresse davantage à la dimension sociale de l'économie. Mon expérience professionnelle a été très riche tant en termes d'institutions que de pays. J'ai travaillé pour des ONG dans différents pays d'Afrique, pour le ministère de l’Agriculture du Mozambique en tant qu'assistant technique, et en tant que consultant indépendant pour plusieurs Institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds international de développement agricole (FIDA). De 2000 à 2002, j'ai été consultant à long terme auprès du Centre d'investissement de la FAO, où j'ai réalisé les analyses économiques et financières pour les projets d'investissement. Au cours des 15 dernières années, j'ai été Directeur pays au FIDA. J'ai vécu au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda, aux Philippines et, plus récemment, en Côte d'Ivoire. Bien que j’aie une expérience diversifiée, mon parcours professionnel a toujours été axé sur le développement économique et la conception de projets d'investissement.

Comment la transformation actuelle du Centre renforce ses capacités à fournir des solutions efficaces ?

Organisée autour des « solutions 4+2 », la transformation du Centre, est ce qui m'a le plus attiré dans ce poste. Nous sommes dans une période trépidante. Le Centre agrandit son équipe et développe son travail avec de nouveaux partenaires dont notamment la Banque européenne d'investissement et la Cassa Depositi e Prestiti, tout en renforçant la collaboration avec nos partenaires financiers traditionnels. Le Centre se lance également dans de nouveaux domaines thématiques, comme la digitalisation des services ruraux, la finance du carbone, le financement mixte et la production et la commercialisation durables des principaux produits de base. Sur ce dernier point, je pense en particulier à notre travail avec des partenaires diversifiées pour créer des chaînes de valeur durable ; à l’exemple du cacao au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Ghana, un appui extrêmement pertinent et où nous pouvons apporter une réelle valeur ajoutée en termes d’expertises techniques et de dialogues politiques multi-acteurs.

Un domaine dans lequel je pense que nous pouvons intensifier notre travail est notre engagement direct avec les gouvernements - en les appuyant dans la planification stratégique de leurs investissements, leurs projets et leurs politiques. Si nous souhaitons être les catalyseurs des solutions d'investissement et de financement, il est essentiel de travailler directement avec eux. Nous devons nous positionner comme étant leur partenaire principal de référence en matière de transformation des systèmes agroalimentaires. Certains pays de notre région, comme la Côte d'Ivoire, deviendront bientôt des pays à revenu intermédiaire. Certains le sont déjà. L'idée est que les pays de la région aient de plus en plus la capacité pour s’autofinancer et pour mettre en œuvre leurs propres investissements. Les opportunités sont donc là, nous devons juste nous équiper et nous tenir prêts à y répondre.

Quels sont, selon vous, les points forts du Centre ?

Sa plus grande force est de loin son personnel - sa compétence technique, sa pluridisciplinarité, sa diversité en termes d'origine géographique et d'expérience. Je connaissais déjà cet aspect du Centre, mais cela m'a davantage interpellé lorsque je l'ai rejoint au mois d'août dernier. C'est notre véritable atout, notre valeur ajoutée, ce qui fait la qualité de notre travail et de nos produits.

Une autre chose qui m'a agréablement surprise est l'esprit de partage et de collaboration. J'apprends beaucoup de mes collègues très chevronnés du Centre et de l'ensemble de la FAO. L'environnement est constructif et encourageant, ce qui m'a permis de m'imprégner directement.

Quelles sont vos priorités en tant que dirigeant ?

Ma principale priorité est de m'assurer que mon personnel s'approprie vraiment cette période de transformation et qu'il considère ces changements comme des opportunités. Je veux créer un environnement dans lequel ils se sentent capables de prendre des risques, d'explorer de nouveaux domaines de travail et d'innover. Je suis enthousiaste. J'aime relever de nouveaux défis et prendre des risques, et je veux que mon personnel partage le même enthousiasme.

Décrivez votre style de gestion.

J'ai la conviction qu'il faut déléguer et donner aux gens les moyens d’agir. De plus, je crois que la culture du résultat et la redevabilité vont de pair. Avec mes collaborateurs, j'aime passer du temps à discuter et à clarifier nos objectifs, ce que nous voulons atteindre, puis leur donner l'espace et la marge nécessaires pour travailler de la manière qu'ils jugent la plus appropriée.

En tant que manager, je me tiens responsable des résultats au moins autant que je les en tienne responsables. Mes collaborateurs savent qu'ils peuvent discuter de n'importe quel problème, et j'insiste, de n'importe quel problème avec moi. Il vaut mieux essayer de trouver des solutions le plus tôt possible que de laisser les problèmes dégénérer et affecter les résultats. Je veux également contribuer à créer des opportunités de développement professionnel et d'évolution de carrière pour mon équipe.

Qu'aimez-vous faire pendant votre temps libre ?

Je jouais beaucoup au football, j’étais même dans l'équipe de la FAO, mais avec l'âge maintenant, je suis plus le foot que je n’en pratique. Je suis un fan passionné de l'AC Milan et j'aime regarder mon fils de 10 ans jouer au football. J'aime aussi beaucoup lire. Je lis beaucoup de romans mais récemment, j'ai commencé à lire davantage sur la sociologie et l'anthropologie. Ma fille étudie ces sujets à l'université, nous discutons de ces questions et je trouve cela fascinant. Comme dit précédemment, je suis un économiste qui s'intéresse particulièrement à la dimension sociale de l'économie.

Photo credit ©FAO/Giuseppe Carotenuto