Centre d'investissement de la FAO

Suivre un monde en évolution rapide

11/07/2022

Les agriculteurs sont de plus en plus confrontés à des changements perturbateurs, notamment une augmentation des technologies numériques, des exigences rigoureuses en matière de sécurité alimentaire, des régimes alimentaires en évolution, le changement climatique et des pandémies comme la covid-19.

Ils doivent être en mesure d'analyser, d'innover et de s'adapter pour suivre cet environnement à l’évolution rapide. Mais quelle est la meilleure façon d'investir dans le renforcement des compétences et des capacités des petits agriculteurs afin qu'ils puissent répondre aux défis et aux opportunités agroalimentaires d'aujourd'hui ?

En quête de réponses à cette question et à d'autres, le Centre a entrepris une étude mondiale d'un an avec l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), avec l’appui du Programme de recherche du CGIAR sur les politiques, les institutions et les marchés et de l'Unité recherche et vulgarisation de la FAO.

Investing in Farmers: Agriculture Human Capital Investment Strategies (Investir dans les agriculteurs: les stratégies d'investissement en capital humain dans l'agriculture) présente les résultats de l'étude, y compris les tendances récentes comme les changements dans le financement et la numérisation accrue. L'étude examine les initiatives réussies au Cameroun, au Chili, en Côte d'Ivoire, aux États-Unis d'Amérique, en Inde, en Indonésie, au Kenya, au Pérou et au Rwanda. Elle comprend également 11 cas plus courts, allant des centres de formation pastorale à l'inclusion des communautés autochtones.

L'étude a montré que l'investissement dans les agriculteurs peut contribuer à l'augmentation des revenus ruraux, à une meilleure santé et nutrition, à la cohésion sociale et à une plus grande inclusion des femmes et des jeunes dans les activités économiques.

Au Pérou, par exemple, les promoteurs communautaires locaux connus sous le nom de Yachachiq aident à renforcer les capacités productives et entrepreneuriales des petits agriculteurs en combinant de nouvelles compétences avec des connaissances ancestrales. Depuis 2013, le programme Haku Win Ay/Noa Jayatai – qui signifie «grandissons ensemble» en Quechua et en Shipibo-Conibo, respectivement – a touché plus de 300 000 ménages agricoles et investi plus de 500 millions de dollars.

En Inde, les femmes formatrices et prestataires de services communautaires ont non seulement acquis une expertise technique dans le domaine de l'élevage, mais aussi développé une plus grande autonomie, l'équité entre les sexes, l'autonomisation et la reconnaissance dans leurs communautés.

Le Rwanda a obtenu de bons résultats depuis qu'il a intégré l'apprentissage entre agriculteurs dans son système national de vulgarisation agricole Twigire Muhinzi, qui utilise également des champs-écoles des producteurs. Le système aide les agriculteurs rwandais à affiner leurs compétences et leurs connaissances, ce qui conduit à une plus grande adoption des technologies et des pratiques qui peuvent améliorer leurs moyens de subsistance et leurs revenus.

Les conclusions du rapport mondial et des études de cas individuelles ont été partagées à un public plus large lors d’événements régionaux, notamment en Asie et dans le Pacifique et en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ces rapports ainsi qu'une boîte à outils à venir et des notes d'information thématiques sur l'agriculture numérique, l'analyse économique, le secteur privé et les jeunes visent à guider les gouvernements, les IFI et d'autres partenaires sur les investissements et les programmes visant à renforcer les capacités des agriculteurs.

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