Alimentation et agriculture durables

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Vers la réalisation des ODD – investir dans la gestion durable des ressources naturelles au Bangladesh

19 March 2020

Progrès réalisés et difficultés rencontrées

Porté par une croissance économique moyenne de 6,5 pour cent au cours des dix dernières années, le Bangladesh a fait des progrès remarquables sur la voie de la réalisation des ODD, puisqu’il a réduit le taux de pauvreté de 44,2 à 14,8 pour cent entre 1991 et 2016-2017 et qu’il affiche une nette amélioration de l’espérance de vie, du taux d’alphabétisation et de la production agroalimentaire par habitant.

Pourtant, malgré ces avancées, le Bangladesh est confronté à des défis importants (dépeuplement des zones rurales, augmentation du nombre de chocs naturels, effets néfastes du changement climatique) qui ont conduit à une dégradation importante des ressources naturelles et à la pollution de l’air et de l’eau. Le Gouvernement du Bangladesh, en collaboration avec la FAO, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et d’autres partenaires, s’emploie à résoudre ces problèmes, en cherchant à définir et mettre en oeuvre un plan d’action juste, efficace et durable.

Rôle de la FAO

En collaboration avec le Ministère de l’environnement, des forêts et du changement climatique et l’USAID, la FAO a repéré un certain nombre d’éléments entravant fortement la capacité du pays de relever efficacement ces défis environnementaux.

Ainsi, la coordination interinstitutions, en ce qui concerne la définition et la mise en oeuvre des projets, n’est pas adaptée; les politiques, les plans et la mise en oeuvre des projets ont peu de liens; le suivi des résultats est insuffisant; les financements sont trop incertains.

En tirant parti du savoir-faire et de la connaissance des spécificités du pays acquis par la FAO dans le cadre de sa collaboration de longue date avec le Bangladesh, l’Organisation et le Ministère de l’environnement ont défini un ensemble d’objectifs, à savoir, entre autres:

  • Élaborer une feuille de route et un cadre stratégique quinquennaux (2016-2021) pour un plan d’action gouvernemental global en matière d’environnement, de gestion des forêts et de changement climatique;
  • Faciliter la cohérence et la coordination des projets de nature intersectorielle;
  • Estimer les financements à fournir par le Gouvernement et les partenaires du développement;
  • Établir des mécanismes institutionnels de suivi des investissements afin d’en évaluer le caractère adapté et l’efficacité.

Un processus complet et participatif coordonné par la FAO a été entrepris. Une équipe d’experts a évalué des centaines de documents (textes de lois, politiques, plans, études et publications scientifiques) dans le but de repérer les tendances et les occasions à saisir dans les domaines de l’environnement, de la gestion des forêts et de la lutte contre le changement climatique. Des données sur les tendances de ces secteurs ont été collectées et analysées, et des consultations avec les parties prenantes ont été menées aux niveaux national, régional et local, avec la participation de plus de 2 000 personnes (représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales et du secteur privé, et vaste éventail d’autres partenaires du développement).

Conclusions et résultats

Les efforts conjoints du Ministère, de la FAO et des autres partenaires du développement ont abouti à la définition de ce qui constitue désormais l’une des pierres angulaires de la stratégie du pays pour atteindre les ODD: le Plan d’investissement national du Bangladesh pour l’environnement, la gestion des forêts et la lutte contre le changement climatique (2016-2021).

L’objectif de ce plan est, selon les termes de sa définition, d’accroître la contribution des secteurs de l’environnement, de la gestion des forêts et de la lutte contre le changement climatique au développement national durable, en améliorant la fourniture de services écosystémiques –contribuant ainsi à réduire la pauvreté, à accroître les retombées positives pour l’environnement et la santé humaine, et à renforcer la résilience face au changement climatique.

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