Appui à réinsertion des retournés de la RCA et soutien aux populations hôtes au Tchad
Au Sud du Tchad, dans le Bahr Sara à presque une centaine de Kilomètre de Moissala, le village de Maibo tout comme les villages environnants ont accueilli les réfugiés et les retournés de la RCA. Ces villages ont une très faible capacité d’absorption des communautés en termes d’accès aux services sociaux de base avec l’arrivée de nouvelles venues. Ce qui accroît la vulnérabilité des personnes qui y vivent. Grâce au financement de l’Union européenne qui s’élève à 7 000 000 d’Euro, les organismes des Nations unies (FAO, OIM, HCR, UNICEF et PAM) ont pu répondre aux besoins des vulnérables.
Dans le cadre de mise en œuvre de ses activités, la FAO a reçu un financement de 706 782 Euro pour couvrir les quatre régions du Mandoul, Moyen Chari, Logone Oriental et Logone Occidental en mettant à la disposition des producteurs ciblés, des outils et des intrants agricoles tout en facilitant un accès durable à la terre pour les plus vulnérables afin de renforcer leurs moyens de subsistance.
Monsieur Kitagoto Amos, chef de village de Maibo âgé de 63 ans, marié avec deux femmes et père de 12 enfants déclare : « grâce au financement de l’Union Européenne, la FAO nous a appuyés avec des semences de sorgho, du maïs de très bonne qualité et des houes. Personnellement, j’ai eu à semer deux hectares de Sorgho grâce à cet appui. Sur un hectare j’ai récolté12 sacs qui me permettront d’améliorer la condition de vie de ma famille. Je vendrai 4 sacs pour avoir de l’argent liquide sur moi afin de répondre à certaines difficultés comme la santé ou la scolarisation des enfants. Je suis en train de voir la possibilité de me lancer dans l’aviculture, question de diversifier mes activités génératrices de revenus». Les bénéficiaires avaient hautement apprécié l’intervention de la FAO qui a permis à la population hôte de reconstituer ses réserves alimentaires. Cependant, très concrètement, et dans un cadre plus large que celui des 3500 ménages appuyés par ce projet, des besoins énormes ont été exprimés non seulement par les bénéficiaires, mais aussi par les partenaires de proximité. Il s’agit des intrants et matériels agricoles, des équipements pour la transformation des produits agricoles, l’appui au labour, en moyen d’exhaure, en renforcement de capacités (formation, éducation nutritionnelle, etc.).